vendredi 28 décembre 2007

Un dernier pour la route...

Voilà, voilà. Il fallait bien que ça arrive, 2007 commence à sentir le sapin. Je vous aurais bien volontiers commis un dernier petit test sur le pouce avant de partir en vacances, mais je préfère succomber à la mode des rétrospectives, et vous livrer quelques coups de coeur et coups de gueule de l'année écoulée.

Puisqu'en plus de jouer, il m'arrive aussi de lire, écouter et regarder, je me permets de sortir allègrement de mes plates-bandes, et je commence par vous livrer mes impressions musicales sur l'année écoulée.

Le disque de l'année: The Klaxons - "Myths of the Near Future".
Jamais entendu parler de ces londoniens avant 2007, et il est fort possible que le hype s'éteigne rapidement, alors profitons-en pour déguster en vitesse cette imparable collection de mélodies énervées, qui, à l'instar des meilleurs tubes d'Annie Cordy, trottent inlassablement en mémoire dès la première écoute. Sauf que là, ça reste supportable. Les Klaxons me donnent envie de fredonner sous la douche, de taper du pied sous le bureau, et surtout de sautiller comme un con en soirée à trois heures du mat', verre de Duvel à la main. Ou alors c'est juste cette putain de sirène dans 'Atlantis to Interzone' qui me rend complètement dingo. Plain fuckin' brilliant.

Mention spéciale à Enter Shikari - "Take to the Skies", pour leur hardcore nappé de synthés dance. C'est peu digeste, mais très revigorant.

Le flop de l'année: Queens of the Stone Age - Era Vulgaris. Un ou deux morceaux relativement écoutables, dont 3s and 7s, que je maîtrise à merveille dans GHIII, mais pour le reste, admirez la pochette et dites-vous bien que malgré ça, le plumage éclate le ramage 6-1, 6-0.


Le film de l'année: "The Prestige".
J'aurais voulu mettre Borat, qui EST le film de l'année, mais celui de l'année passée apparemment, putain comme le temps passe vite. Tant pis, je le mettrai en DVD.

Ce Prestige est donc un film de magiciens, et à part la migration des pingouins d'Antarctique, je peux difficilement imaginer sujet moins porteur. Et pourtant! La rivalité entre Angier et Borden, deux magiciens à la quête du tour ultime, est passionnante de bout en bout, et même après plusieures visions, on peut encore passer des heures à disserter sur l'aspect sci-fi/fantastique, ou pas, de la fin du film. Vous voulez mon avis? Non bien sûr, la machine de Tesla ne 'marche pas', il y a un truc, on est dans un putain de film de magiciens, pas dans Star Trek! Et vous, vous en pensez quoi?

Disclaimer: le blog, le poker, le rejeton, tout ça... J'ai vraiment vu peu de films cette année, donc fatalement, je suis certainement passé à côté d'autres perles rares.

Le flop de l'année: "The Fountain". Aronofsky, putain, pourquoi tu me fais ça? Ca faisait 6 ans que je t'attendais...


Le DVD de l'année: "Borat".
Dans notre monde édulcoré où la majorité bêlante se gausse de l'impertinence folle d'André Lamy et de Laurent Gerba, il est rassurant de voir que certains olibrius risquent encore un orteil ou deux hors des sentiers battus. Sacha Baron Cohen, lui, transgresse allègrement toutes les limites communément admises en commettant un film résolument misogyne, antipatriotique et antisémite, ce qui est d'autant plus savoureux qu'il est de confession juive. 'May George Bush drink the blood of every man, woman, and child in Iraq!', lance-t'il à un parterre de rednecks qui applaudissent à tout rompre. Rien à ajouter.
Outre la communauté juive, le Kazakhstan est un peu colère suite à cet opus. Il est vrai que notre ami a quelque peu revisité l'hymne national:
Kazakhstan greatest country in the world, All other countries are run by little girls.
Kazakhstan number one exporter of potassium, all other countries have inferior potassium.
Kazakhstan home of Tinshein swimming pool, it’s length thirty meter and width six meter. Filtration system a marvel to behold. It remove 83 percent of human solid waste.

Kazakhstan, Kazakhstan you very nice place, From Plains of Tarashek to northern fence of Jewtown.
Kazakhstan friend of all except Uzbekistan, They very nosey people with bone in their brain.
Kazakhstan industry best in the world, we invented toffee and trouser belt.

Kazakhstan's prostitutes cleanest in the region, except of course Turkmenistan's.
Kazakhstan, Kazakhstan you very nice place, From Plains of Tarashek to northern fence of Jewtown.
Come grasp the might penis of our leader from junction with the testes to tip of its face!

Peut-être que si la Belgique avait un hymne de cet acabit, je mettrais plus d'enthousiasme à vouloir la sauver...



La série Télé de l'année: Entourage.
Bon, je sais, la saison 3 vient de sortir, alors j'abuse un peu en parlant de série de l'année, mais voilà, je l'ai découverte cette année, alors bon, je vous en prie. Entourage raconte la vie de Vincent Chase, méga star hollywoodienne, et son... entourage, Eric le pote manager; Drama, son frère, has-been qui refuse de l'avouer; et Turtle, quatrième roue du carrosse, tout simplement. Et surtout, SURTOUT, Ari, l'agent véreux, misanthrophe, homophobe, misogyne, sadique, et qui mitraille des cageots entiers de répliques cultes à chaque épisode. On adore vraiment le détester!
Le sujet pourrait insupporter, genre 'Comment parvenir à se limiter au budget initial de $50.000 pour l'annif de Vince?' ou encore 'Est-ce que je dois vraiment faire ce film pour à peine trois millions?', mais l'alchimie entre les personnages fonctionne à merveille. Alors, ça se regarde comme on mange un bol de cacahuètes, incapable de s'arrêter, le sourire aux lèvres...

Coup de gueule quand même, rapport à cette nouvelle mode qui consiste à sortir les séries en demi-saisons. C'est le cas pour les Sopranos, dont le final devrait sortir sous peu, et c'est aussi le cas ici. Faudrait peut-être arrêter de se foutre de notre gueule, à l'occasion. Je suis un fervent défenseur du respect des droits d'auteur, (et j'en profite d'ailleurs pour signaler que tout ce qui a été testé sur ce blog l'a été sur une version légale), mais c'est le genre de pratiques qui donne envie d'installer la mule. Si j'ai envie de me faire enculer, j'aime autant enfiler un tutu et me promener place Rouppe, merci bien.

Mention spéciale à Rescue Me. J'avais tellement la trouille que cette série tombe dans le gnangnantage sirupeux post-9/11 que je n'avais pas fait l'effort de la regarder au début. Mais entre the Shield et les Sopranos, elle tient bien sur ses pattes. Et la theme song est assez parfaite.
Et mention, enfin, à Battlestar Galactica, qui confirme, contre toute attente, qu'il y a moyen de réaliser une série de sci-fi sans tomber dans le kitsch pyjama-carton pâte. (hop, 30 millions d'amis).



Le bouquin (belge) de l'année: le Goût des Belges.
J'ai un peu honte, bien entendu. Mon livre de l'année n'est même pas un roman. Mais si, comme moi, vous ouvrez avant tout un livre pour prendre un peu de plaisir, et que votre femme tolère difficilement une pile de Playboy à côté du lit, la meilleure option reste de déguster ce bel ouvrage qui recense 150 produits culinaires qui ont marqué au fer rouge l'inconscient collectif des Belges. Alors, bien entendu, il faut être un minimum épicurien, sinon la mayonnaise (Devos Lemmens, de préférence) ne prendra pas. Et il faut être un peu belge, aussi. Parce que Blanc de Boeuf, sirop de Liège, lacquemant, merveilleux, Duvel, chokotoff ou tartine russe, ça vous fera d'office moins saliver. En une page et une belle photo, les auteurs décrivent avec humour, nostalgie et parfois un peu de cynisme, tous ce qui, à un moment donné, a fait le bonheur royal de notre palais. Un exemple savoureux, la Dame Blanche:
(...) C'est que dans une Dame Blanche, il n'y a que les produits qui comptent, le tour de main vous oubliez. La Fermette par boîte de 5 litres, la crème fraîche fouettée ouverte depuis 3 jours et le chocolat liquide bidon grand modèle peuvent à la limite séduire un groupe de pensionnés lors d'une visite de Bruxelles en autocar après une croquette aux crevettes surgelée et des carbonnades flamandes, mais pour autant que l'on possède un vrai palais et non un de ces trucs en plastique avec de fausses dents accrochées, il faut refuser.
Tout est dit.

Le volume deux vient de sortir, et il comble à merveille les lacunes du premier opus en incluant le Bi-Fi, les Chipito (Cheetos? BullCheetos!), et le Giant, on peut donc désormais parler d'encyclopédie ultime.



Le bouquin (français) de l'année: Football football (G. Bouzard).
Pour ne pas léser les 70% de mon lectorat qui vient d'ailleurs, voici mon autre gros coup de coeur cette année. Bon, c'est pas un roman non plus. A force d'avoir été traumatisé, plus jeune, à coup de petite Fadette, de Madame Bovary et autres Grand Meaulnes, lecture obligatoire dans les 15 jours sinon c'est la punition, j'ai peut-être développé un blocage.

Chaque planche de cette excellente BD répond à une question fictive. Exemple: 'Qu'est-ce que c'est que cette coupe Intertoto?'
On voit les gros pontes de l'UEFA attablés, et l'un d'entre eux, nez rubicond, verre à la main, prend la parole: 'Je trouve que ça serait super de créer une autre coupe européenne dont tout le monde se foutrait royalement, qui écourterait les vacances des joueurs et qui mettrait en compétition des clubs inconnus dans des pays pas encore tout à fait créés! Et il faudrait lui donner un nom à la con!' Les autres, en choeur: 'Ah ouais, excellent!'
Plus loin dans la planche, l'entraîneur, dépité dans les vestiaires: 'Bon, les gars... J'ai une sale nouvelle... On... On est qualifiés pour la Coupe Intertoto...'
En fin de page, un bus dans une route de campagne pourrie: 'Bon Dieu, cette fois on est vraiment perdus! Putain Roger, t'es sûr que c'est le bon pays?'

Tout y passe, la règle du hors-jeu, la fragilité de Cissé, la parenté entre Johnny Rotten et Jérôme Rothen, le coup de boule de Zizou... Du bonheur pur pour tous les footeux. En plus, idée profondément débile, donc incontournable, la couverture se décline en 4 coloris. Pour moi, ça sera rouge, merci.



Le blog de l'année: Fais pas ton Jean Gabin!
Pas fastoche de critiquer le 7° art, y a qu'à voir comment j'ai galéré quelques paragraphes plus haut.
Prenons l'inénarrable Truands, par exemple: on peut l'attaquer sous cet angle:
A la fois classique et puissant, un polar âpre et sans concession électrisé par un Philippe Caubère, survolté, démentiel, immense... (aVoir-aLire.com)
Ou sous cet angle:
LE grand film fasciste de l'année. Plus nauséabond qu'un cul de babouin, plus laid que la nouvelle bouche d'Axelle Red et interprété par une bande d'agités du bocal à qui on a vite envie de faire subir les mêmes vilénies que celles vues à l'écran.
Si vous n'avez pas vu cette merveille en salle, épargnez-vous le supplice de la location: autant chier directement dans votre lecteur DVD, c'est plus rapide, ça coûte moins cher et c'est même pas sûr que ce soit plus sale... (Fais pas ton Jean Gabin)
J'ai vite fait mon choix. Franc, direct, instructif, passionné, ce blog serait parfait si Cartman (aka Fred des Jeunes pour tous les vieux cons bruxellois nourris à la musique qui rend sourd mais heureux) ne s'obstinait pas, critique après critique, à coller un couvre-chef oriental incongru à la cote qu'il attribue. Longue vie!



Le jeu de l'année: Assassin's Creed.
Revenons enfin au core business de ce site, comme disent nos zamis du département marketing. Le jeu de l'année, donc. Malgré l'atmosphère particulière de Bioshock, malgré la réalisation impeccable des Mario, malgré la jungle photoréaliste de Crysis, ça sera Assassin's Creed pour moi, merci.
Débuter une nouvelle licence dans un environnement inédit (les Croisades), c'était un pari osé et risqué, qui change agréablement de la politique habituelle d'Ubi. On est d'accord, le jeu peut être légèrement répétitif, et il est certainement trop court, mais je préfère voir la fin d'un jeu qu'un jeu dont on ne voit pas la fin. J'me comprends. Et je ne me serai jamais lassé d'explorer les villes dont la modélisation m'a réellement laissé pantois, et qui rapproche encore un peu le jeu vidéo du statut d'art. Mais je m'emballe...

Mentions spéciales à Bioshock et Super Paper Mario, que j'aurai également dévoré d'une traite. Ouaip, c'était vraiment une bonne année.

Le flop de l'année: PES 2008, qui est en tous points inférieur à l'opus précédent; Halo 3, le fps prouvant qu'avec suffisamment de comm', on peut faire passer un étron de bouc pour du boudin de Noël; et la PS3, strictement inférieure à la XBOX360 à moins d'être habité de pulsions masochistes sévères.



Voilà, ceci conclut l'année 2007 qui, je l'espère, aura été aussi bonne pour vous que pour moi.

A titre personnel, 2008 devrait être du même tonneau (Rock Band sort en février; en avril je vais cramer la Visa à Vegas pendant 11 jours, et jour après jour, je continuerai à m'émerveiller des progrès du petit. Qui sait? Il aura peut-être un pad en main fin 2008?).
Quant à vous, soyez heureux, faites des gosses, déconnez et jouez!

Et pour finir en beauté, juste un petit mot au dingue de l'année: je ne sais comment Google a fait pour te rediriger ici, mais putain, mec, sans déconner, Anne Roumanoff à poil, c'est quoi ton problème?

lundi 24 décembre 2007

Dead Head Fred



Editeur: D3 Publisher
Développeur: Vicious Cycle
Plateformes: PSP.
Date de sortie: 23/11/2007.
Genre: Action/aventure atypique.
Site officiel
Version testée: Version complète.


Le pitch: Assassiné par un magnat local? Même pas grave! Un savant fou vous ressuscite en plaçant votre cerveau dans un bocal de formol. Mais comme vous souhaiteriez récupérer le reste de votre tête, vous vous lancez à sa recherche.

Le contexte: Trois jeux sur consoles portables testés à la suite? Pas de doute! Le départ en vacances approche, et le drogué terminal qui bafouille ici ne pourrait envisager une loooongue semaine sans sa petite dose de jeux vidéo... Même si j'aurai surtout envie d'avancer un peu dans Zelda, ce jeu-ci m'a attiré, avec son thème décalé et son humour adulte. Enfin, à ce qu'on m'a dit... Le jeu est coté 18+, très bien, ça devrait faire un excellent contrepoids à l'univers édulcoré de Link.

0:03 Le jeu commence par updater ma PSP qui traînait misérablement dans un coin, passant d'un seul coup de 2.82 à 3.52... Long time no see.

0:06 Et on débute par un gros bug! J'ai choisi de jouer en anglais sur ma PSP française... et tous les textes sont... en espagnol! Olà! J'essaie de switcher la langue système de la console en anglais, juste pour voir: pas mieux. Bon, tant pis, on va jouer en français. Ok, les textes sont alors bien en français (et les voix sont en anglais, c'est tout ce que je voulais, en fait).

0:14 Je joue donc Fred, un détective qui enquêtait sur les agissements d'Ulysses S. Pitt, un magnat du nucléaire ayant tous les droits dans la ville de Hope Falls. Histoire d'être tranquille, il m'a liquidé et jeté dans une décharge, et a gardé ma tête comme trophée. Très classe. Pour une raison inconnue, un savant à la solde de Pitt a récupéré mon corps et mon cerveau, pour me rafistoler en foutant mon incomparable cerveau dans un bocal, qu'il m'a vissé sur les épaules.

0:20 Premiers entraînements. Les attaques s'effectuent avec 'Carré' et O. Y a sûrement des combos précises, mais non précisées. La gâchette R permet de bloquer les attaques adverses, et 'Triangle' permet d'achever un ennemi. Ok, je maîtrise.

0:22 Apparemment, chez Vicious, ils ont cramé tout le budget 'Localisation' en putes et saladiers de coke. 'Je haie les je-sais-touts...', pas mal.

0:23 Une autre pour la route: 'Gagnez de l'énergie en effectuant des compteurs'... Note amicale au stagiaire training-casquette qui a bénévolement assuré la traduction de ce titre: counter peut également se traduire en parade, contre.

0:29 Pour les combats, je dispose de trois têtes interchangeables. La gâchette L me permet de switcher à tout moment entre la tête par défaut (mon cerveau dans le bocal), une tête Cadavre et une tête Idole de Pierre (Pierre dans le sens roc, pas Bachelet. Quoique, l'idée d'une tête entonnant les Corons à toute berzingue pour annihiler les ennemis, ce serait peut-être pas mal...). Chaque tête offre 2 attaques spéciales (enragées) différentes, et apparemment, certains ennemis sont plus vulnérables à certaines têtes. Ca semble sympa!

0:33 Je ramasse toute une série d'objets débiles: monocle, médaillon gravé, oeuf de coq... Ils traînent dans mon inventaire, mais je n'ai pas la moindre idée quant à leur utilité...

0:36 Par moments, la caméra peut être très frustrante. Elle se place fréquemment au mauvais endroit, ce qui est très chiant lors des phases de fight. On peut la recentrer en appuyant constamment sur la touche 'bas', ce qui est aussi pratique qu'un stérilet en fil de fer barbelés.

0:41 J'entre dans une pièce où deux zombies aggressifs me tombent dessus. Ces tarés foutent le feu au mobilier, déclenchant une alarme, puis me sautent dessus. Je parviens tant bien que mal à m'en débarasser, mais la porte ne s'ouvre pas à cause de l'alarme bloquant les portes. Au passage, j'aimerais qu'on m'explique quel est le couillon qui a installé un système qui BLOQUE les portes en cas de feu.

0:43 J'ai trouvé! La tête cadavre, telle Traci Lords à la grande époque, a la capacité d'aspirer toutes sortes de liquides pour les recracher ailleurs. Et, oh chance, il y a un aquarium dans la pièce... Hop, je bois l'aquarium, tant pis pour les
Premnas biaculeatus qui pissaient dedans. Il suffit de tout recracher vers les flammes, et le tour est joué.

0:48 J'arrive dans une grande pièce avec des portes partout, et là, j'ai envie de pousser une gueulante. A chaque fois que j'ouvre une porte:
- l'écran devient noir pendant 2 secondes,
- puis une cinématique tout à fait insipide nous montre Fred ouvrant la porte pendant 4 secondes,
- et puis un écran de chargement apparaît durant 10 à 15 secondes.
Ouaip, vingt secondes de perdues par porte, alors quand on rentre dans une pièce cul-de-sac, et qu'il faut faire demi-tour et repasser la porte, c'est *assez* frustrant.

0:51 Je trouve un totem. Apparemment, il faut utiliser la tête de Tiki, mais je ne l'ai pas encore (d'après l'interface, il devrait y avoir une dizaine de têtes en tout).

0:59 Plus loin, je suis attaqué par 3 féroces zombies. Je peux les attaquer à la loyale, comme un brave, mais c'est pas trop mon genre, je préfère siphonner une bouteille d'alcool, m'allumer les lèvres à un feu ouvert, et jouer au cracheur de feu sur mes adversaires. Trop cool!

1:01 Et pour conclure, je découvre aussi que la tête Idole de Pierre peut servir de bélier pour ouvrir des caisses, portes et armoires blindées. J'aime bien cette diversité, ça donne envie de trouver les têtes suivantes...

Vais-je continuer à y jouer? Oui.

Pourquoi? Je pars en vacances samedi :-) Et ce petit jeu, s'il n'est pas un chef d'oeuvre, semble offrir un chouette panel d'actions possibles et d'énigmes nécessitant d'utiliser la bonne tête au bon moment. Je suis juste un peu déçu par "l'humour adulte", qui s'est montré fort discret durant cette première heure, et par certains problèmes de caméra et de temps de chargement. Mais ça reste supportable. Globalement, une bonne surprise!

jeudi 20 décembre 2007

Lettriq



Editeur: Vocabelum
Développeur: Vocabelum
Plateformes: DS.
Date de sortie: 29/09/2007.
Genre: Kawashima se met au Scrabble.
Site officiel
Version testée: Version complète.


Le pitch: Composez les mots les plus longs et compliqués possibles à l'aide de lettres disséminées dans une grille à la Tetris.

Le contexte: Les illustres linguistes de chez Vocabelum nous ont concocté le quotient intellectuel lettrique, QIL, indiquant, en gros, si vous êtes plutôt Yourcenar ou Pif Gadget. Pas glop!! Et ce jeu, au bout d'un petit test, va vous en dire plus sur votre niveau.

Surfant allègrement sur la vague intarissable des ludo-éducatifs fleurissant sur notre portable préférée, Lettriq est un petit jeu vendu à petit prix (au-delà de 35€, il est conseillé d'appliquer une petite noix de vaseline avant de se rendre chez son revendeur).

Avant de m'en lasser, j'avais assez aimé le programme cérébral de l'autre ninja, là. Et parfois, le soir, seul dans l'obscurité, loin des regards réprobateurs, il m'arrive de me faire un petit Scrabble sur PC, alors que ma femme et mes proches me croient en train de terminer Oblivion...

Bref, sur le papier, Lettriq a tout pour me plaire.


0:02 Pas d'intro, on est sur DS. Je crée mon profil: Nounet, 36 ans. Apparemment, l'âge a une influence sur le calcul du QIL. J'imagine, en effet, que le gamin de 6 ans qui enchaîne lexicographique, muezzin et emphysème mérite un killin' QIL!

0:04 Trois modes de jeu apparaissent: entraînement, évaluation du QIL, et multi-joueurs. On va gentiment commencer par s'entraîner. Des boules de 4 couleurs apparaissent, et je dois composer un mot de 3 lettres commençant par M... 'MOU'!! Trop fort.

0:05 Exercice suivant: trouver tous les mots de 3 lettres ( y a 9 boules, de 3 couleurs)... MER et ECU, pas de problème, mais un mot avec D, B, et A? On peut essayer à volonté, donc allons-y à tâtons. BAD, ça m'étonnerait que le jeu parle flamoutch... DBA, ça veut bien dire quelque chose dans le jargon de mon boulot, mais c'est tout. Et j'essaie ensuite DAB, que le jeu accepte. Ah bon?
(après vérification, oui, en fait ça existe:
usuel. Père. Synon. vieux. T'as palpé vingt balles de ton dab? Super utilisé, en plus!)

0:09 Deux autres jeux: faire un mot de 4 lettres à l'envers, ou encore trouver, parmi 6 boules, quel est le mot de trois lettres répété deux fois. Ca ne met pas franchement les neurones à rude épreuve...

0:18 Mmmmh... En gros, l'entraînement, c'est juste ces 4 ou 5 petits exercices répétés ad nauseam, en augmentant juste parfois la taille des mots à trouver. Pas terrible, vraiment. J'arrête l'entraînement ici, j'ai mon compte, et je vais enfin évaluer mon QIL.

0:21 Une grille de lettres apparaît, sur 4 lignes et 7 colonnes. Toutes les 15 secondes environ, une ligne additionnelle apparaît... et comme dans Tetris, si tout l'écran est bourré, c'est Game Over. En formant un mot, les lettres disparaissent, dégageant un peu de place. Voilà, ça a l'air tout con.

0:22 Et toutes les deux minutes, le test est brutalement interrompu par un petit jeu idiot, comme ceux décrits dans l'entraînement, et qui permet de gagner des jokers (ces jokers pouvant ensuite remplacer toute lettre).

0:28 Terminé. Mon QIL est de... 106, la moyenne pour mon âge étant de 100. Je ne peux m'empêcher, en toute modestie, d'être un peu vexé de n'être que 6 points au-dessus du vulgum pecus. Il va falloir perfectionner mon score... J'ai placé 47 mots, d'une longueur moyenne de 6 lettres. Le jeu renseigne ensuite les 10 meilleurs mots. SYSTEMATIQUES me rapporte 534 points.

0:30 Une consultation rapide du manuel m'informe que pour le calcul du score, seuls les dix meilleurs mots sont comptabilisés! S'il peut être nécessaire de faire des petits mots rapides pour empêcher que la grille ne se remplisse entièrement, il faut faire de beaux longs mots avec plein de lettres improbables pour scorer.

0:42 Je recommence une évaluation, tout se passe bien (MIROBOLANTES, HERMAPHRODITES, JOURNALISTES), quand, lors d'un défi, je reçois cette définition: 'Garde des objets volés', en 7 lettres. J'essaie RECELE, c'est pas ça. Je coince durant les 30 secondes du test, puis l'espèce d'infâme présentateur me dit la réponse: RECELLE. Avec 2 'L'?? Mon cul, ouais! Dégoûté, je file voir dans le dico, mais non, cette fois-ci j'ai apparemment raison. Si un lecteur peut me démontrer que cette forme existe, j'en serais fort heureux, mais en attendant, ce jeu de lettres contient des fautes d'orthographe, un comble!

0:44 Malgré cela, je fais un beau 116 de QIL, avec HERMAPHRODITES comme meilleur mot. Merci à tous ceux d'entre elles qui me lisent, vous êtes toutes formidables, mes amis.

0:45 Essayons le mode online.

0:46 Pouf, pouf. Y a pas de mode online. Il est juste possible de jouer sans fil contre un autre joueur local, mais avant de croiser un autre couillon ayant acheté le jeu, il faudrait déjà une belle coïncidence.

0:49 Ben voilà, il n'y a rien d'autre donc. Pas d'exercices progressifs comme dans le Programme Cérébral, pas d'autres modes de jeu, rien! Juste l'entraînement, et l'évaluation proprement dite. On peut essayer de battre son score, c'est super, mais donc, en une grosse demi-heure, on a fait le tour de la cartouche. C'est grand.

Vais-je continuer à y jouer? Oui, de temps en temps, pour battre mon score.

Pourquoi? J'admets que le test est assez motivant, à raison de 10 minutes par jour. Mais en termes de modes de jeu et de contenu, ce jeu est une véritable arnaque. Outre la faute d'orthographe rencontrée, qui laisse une impression assez inquiétante, on n'a pas de mode online, ni de modes solo qui allongeraient un peu la durée de vie. En plus, d'un point de vue strictement éducatif, ce jeu évalue le niveau, mais n'apporte pas de nouvelles connaissances, en fait: on encode simplement les mots qu'on connaît.

Pour les curieux, il y a une petite démo testable en flash sur www.lettriq.com, ainsi qu'un mode multijoueur où il n'y a jamais personne.

samedi 15 décembre 2007

Pokemon Diamant



Editeur: Nintendo
Développeur: Game Freak
Plateformes: DS.
Date de sortie: Juillet 2007.
Genre: Aventure/jeu de rôle enfantin.
Site officiel
Version testée: Version complète.


Le pitch: Capturez un maximum de petites bestioles aux noms ridicules, et entraînez-les au combat pour conquérir toute la région de Sinnoh.

Le contexte: Les Pokémon... Soyons honnête: je tends dangereusement vers la quarantaine, ce qui me positionne très légèrement hors du public-cible de cette saga. Et à vrai dire, je suis intimement persuadé que je tirerais nettement plus de plaisir à entamer une collection de poils pubiens récoltés dans les toilettes publiques, qu'à collectionner des Pikachu, Salamèche, Dardagnan, Carabaffe ou Roucool.

Mais voilà, la série dure depuis maintenant 8 ans, et qui sait, dans quelques années ça sera peut-être mon petit bonhomme (ici en train de capturer et dresser ChocoDoudou) qui me sciera pour avoir sa cartouche Pokemon pour Noël. Bien entendu, en parent responsable, je ferai mon possible pour l'orienter vers des jeux moins niais et plus enrichissants (GTA 6 ou Manhunt 4 me viennent directement à l'esprit), mais parfois, il ne sert à rien de s'obstiner.

Alors, avant de porter un jugement hâtif sur la série, tentons l'impossible, et testons ensemble le dernier opus des Pokémon: Pokémon Diamant. Comme d'habitude, le jeu est sorti simultanément en deux déclinaisons: Perle et Diamant. Apparemment, la seule différence entre les deux versions consiste en quelques pokémon différents d'une cartouche à l'autre...
'Djûû, quel appeau à pigeon!', serais-je tenté de dire. Mais mon passé d'irréductible collectionneur ( stickophile -autocollants Panini, de Bernard et Bianca à Ludo Coeck-, copocléphile -porte-clés-, de mémorabiliste -tickets de foot-, de cartajouphiliste -
Magic-, et numismate -les euros étrangers-) m'invitent avant tout à bien fermer ma gueule...

C'est donc parti pour Pokémon. On va peut-être se faire mal, mais dans une heure, on sera un peu moins ignorants.

0:02 La version que je teste est une location. Si je veux commencer une nouvelle partie, il faut que j'efface la sauvegarde existante. Euuuh, pas moyen de jouer à 2 en parallèle, donc? Ah bah non, je suis con! Il suffit d'acheter une deuxième cartouche! C'est super. En attendant, j'efface la sauvegarde du petit Logan, qui a joué avant moi, durant... 72 heures! Gasp. Ca me fait presque mal d'effacer comme ça 3 journées complètes de la vie d'un môme...

...

Non, je m'en fous, en fait.

0:04 Je peux choisir entre un personnage féminin ou masculin, et bien entendu, je prends la gonzesse, mini-jupe tendance j-pop, que je nomme Bitchy. J'aime bien. Mon mentor aussi, d'ailleurs: quel beau nom tu as...

0:05 Le jeu s'affiche sur l'écran du dessus, et à première vue, l'écran tactile en dessous n'est pas utilisé. Etrange. Bitchy débute dans sa chambre. Dans un coin, il y a une télé et une Wii (hop, subtil placement produit). La vue est vaguement isométrique, à la Zelda: Phantom Hourglass. En un peu moins beau.

0:07 En bas, ma maman me dit que Marcus, mon copain, me cherche. Et que je ferais bien de le retrouver au plus vite. Cool. Dans la vraie vie, la mère dirait probablement: 'Et c'est qui ce Marcus? Ses parents ont une bonne situation, au moins? Et qu'est-ce qu'il veut faire avec toi dans la forêt, mmmh? Pas question de sortir, tu es beaucoup trop jeune! En plus regarde, tu es habillée comme une pute!' Mais ça ferait un moins bon jeu.

0:10 En essayant de retrouver Marcus, je remarque qu'il n'est pas possible de se déplacer en diagonale. On est limités aux quatre directions cardinales... Quelle horreur!

0:17 L'objectif immédiat est de vaincre un Leviator rouge. J'accompagne Marcus près d'un lac. Il faut éviter les hautes herbes car on y risque de se faire attaquer par des Pokémon... et pour l'instant, nous n'avons pas encore trouvé de créatures à dresser pour nous protéger.

0:20 Pas moyen d'éviter les hautes herbes ici, on va se faire attaquer... mais (quelle coïncidence!), on trouve une malette avec 3 Pokémon, parmi lesquels on va devoir en choisir un. J'ai le choix entre Tortipouss, Ouisticram et Tiplouf. Ca ne s'invente pas. On me demande de choisir, mais je n'ai pas la moindre idée de ce que ce choix va impliquer. Allez, Ouisticram a le plus débile des trois noms, je l'adopte.

0:22 Et bien entendu, directement après, je me fais attaquer par un Etourmi, un piaf qui louche. Mon Ouisticram dispose de deux attaques: griffe et Groz'yeux. Je choisis Groz'yeux, ça ne fait pas de dégâts, mais ça baisse l'attaque adverse. Les combats sont en tour par tour, c'est donc au tour de l'étourmi de m'attaquer. Pas de problème, il entame à peine ma barre de vie.

0:24 Voilà, en choississant chaque fois griffe, je tue l'étourmi, et mon Ouisticram gagne de l'expérience... Pas franchement passionnant, mais peut-être qu'avec le leveling, les choses vont s'améliorer.

0:27 Je retourne à la maison, et Maman me dit que je dois rendre la malette avec les Pokemon à qui elle appartient, un professeur du village voisin. Elle me donne aussi des chaussures de sport hyper tendance: en appuyant sur B, je sprinte.

0:33 En chemin, je dois me battre deux fois contre un Keunotor, une sorte de clebs hideux avec des dents de lapin. Mon Ouisticram gagne assez d'expérience que pour passer au niveau suivant: toutes ses caractéristiques (Vie, attaque, défense...) sont augmentées. Rien de réellement transcendant, mais je suis quand même un peu surpris (et agréablement) de voir de tels concepts (propres aux jeux de rôle) appliqués aux Pokémon.

0:36 Le professeur, à qui je remets la malette, me dit que je peux garder Ouisticram, c'est cadeau, ça fait plaisir. En outre, je peux le renommer. Desormais, ce sera Flamoku. Ouais, j'adore les jeux de mots merdiques.

0:40 Dans le village du professeur, il y a un centre hospitalier pour Pokémon (ils retrouvent la santé gratos), ainsi qu'une boutique. J'ai un peu de fric, j'achète donc des potions et 5 poké-balls, qui devraient me permettre de capturer d'autres créatures, au lieu de les combattre. Trop cool.

0:44 Je veux partir à l'aventure et dénicher ce Leviator, mais... Marcus me dit que je dois d'abord prévenir ma mère que je pars. Pfff... Ici, on sent bien l'aspect éducatif du soft: toujours avertir tes parents quand tu pars en vadrouille. Pas bête. Ma mère me file un journal (quêtes, pokédex), et la mère de Marcus me donne un colis à remettre à son fils.

0:48 Tout comme dans les irritants Final Fantasy, les combats se déclenchent au hasard, sans qu'on puisse voir l'adversaire pour le contourner. Ce système à la japonaise m'a toujours débecqueté. J'essaie une poké-ball pour capturer la bête, mais elle se libère. Je fais une deuxième tentative au tour suivant: même chose! J'ai déjà perdu deux balles pour rien. (et elles coûtent un pont... ou alors c'est moi qui suis fauché)

0:51 Quelques temps après, un PNJ m'informe qu'il faut d'abord blesser le pokémon avant d'essayer de le capturer. Merci du tuyau, mec!

0:53 Ah ouais, ça marche mieux, à présent. Je capture mon premier étourmi!

0:59 En cinq minutes, je suis à la tête de 4 pokémon! Lors des combats, un seul pokémon attaque, au choix. On peut aussi choisir, au lieu d'attaquer, de changer de pokémon, et après la victoire, seules les créatures ayant participé se partagent les points d'expérience. Ca offre quelques décisions assez intéressantes: les créatures de haut niveau ont des attaques plus puissantes, mais il faut plusieurs pokémons puissants pour former une équipe équilibrée...


Vais-je continuer à y jouer? Non.

Pourquoi? L'univers est trop enfantin, et la jouabilité souffre de certains défauts (maniabilité, usage trop restraint de l'écran tactile). Cependant, je m'attendais à un jeu catastrophique, mais certains mécanismes ont agréablement attiré mon attention (points d'expérience et évolution des créatures, gestion des combats, aspect collection...).

Si je pouvais remonter le temps et avoir 7 à 10 ans à nouveau, je pense que je serais vraiment accro à ce jeu, malgré les quolibets idiots de tous ces vieux cons de trentenaires qui ne savent même pas de quoi ils parlent.


dimanche 9 décembre 2007

Guitar Hero 3: Legends of Rock



Editeur: Activision
Développeur: Activision
Plateformes: XBOX 360, Wii, PS3, PC.
Date de sortie: 23/11/2007.
Genre: Rock Band du pauvre.
Site officiel
Version testée: Version complète XBOX360.


Le pitch: Avec une guitare en plastique à la place du traditionnel pad, restituez au mieux les partitions de 65 'classiques du Rock' qui défilent à l'écran.

Le contexte: Vu de l'extérieur, le jeu semble parfaitement ridicule. J'étais d'ailleurs le premier à me gausser de ce concept débile avant d'y avoir goûté. Faut dire, jouer du Queen ou du Bowie devant ma télé avec une gratte Fisher Price me paraissait atteindre les sommets de l'idiotie. Ou presque.

Mais beaucoup de commentaires très positifs fleurirent rapidement, et, en gamer mordu de rock, j'ai bien dû me résoudre à essayer le premier opus. Outre l'embarras de me promener en rue avec ce nouvel achat encombrant (à la limite, j'aurais préféré trimbaler Miss Lola, poupée multi-orifices intérieur velours à vibration multi-vitesses intégrée), il a fallu surmonter les premiers regards mi-moqueurs, mi-atterrés de ma douce compagne, alors que, seul devant le poste, je massacrais consciencieusement les premiers accords d'I Love Rock and Roll. Mais petit à petit, la sauce a pris, je me suis amélioré, et en outre, il s'est avéré être un excellent party game.

Ma Playstation 2 n'ayant d'ailleurs pas survécu à une session rock un peu trop enthousiaste, c'est sur XBOX 360 que j'ai acquis sa suite. Une guitare anguleuse, moins agréable à manipuler, une whammy bar inutilisable qui pendouille tristement, un mode online absent,
et du contenu téléchargeable extrêmement limité (DLC? DTC!!), ont solidement refroidi mon enthousiasme.

En plus, les annonces d'un jeu concurrent (mais développé par les créateurs de GH), Rock Band, semblaient très alléchantes: Guitar Hero, Singstar et Drums Hero, le tout en un seul jeu: comment résister? Et surtout, pourquoi craquer pour GH3, alors que Rock Band va obligatoirement tout déchirer dans deux, trois mois?

Mais voilà, à l'instar tous les drogués du monde, j'étais à la recherche de la moindre excuse pour replonger une fois encore. Alors, les alibis, je les ai trouvés facilement: une guitare sans fil!!! Un vrai mode online!!! Et surtout, ma chanson préférée dans la track list
!!! (j'ai probablement une bonne trentaine de 'chanson préférée' quand il s'agit de claquer mon fric...) Zou, 90 boules en moins, let's rock!

Décrire une heure de Guitar Hero risque fort de ne pas être ultra-passionnant: j'ai joué une chanson, des notes sont apparues, j'ai réussi la chanson, je choisis la chanson suivante... etc... Je vais plutôt procéder à l'aide d'un petit questionnaire répondant à toutes les saines interrogations que vous pourriez avoir sur Guitar Hero. Si vous avez des questions supplémentaires, posez-les moi, j'ajouterai les réponses dans le test. Même pas peur.


Guitar Hero, ça marche comment, au fait?
La guitare comporte cinq boutons colorés sur le manche(ce qui nous rappelle au passage combien l'usage du préservatif est primordial). L'autre contrôle important est le médiator, la pièce au centre de la guitare et qui simule le grattage des cordes.

A l'écran, des notes défilent sur une piste. (je vous rassure, là, c'est en mode expert. Commencez en mode facile!) Quand ces notes arrivent en bas, il faut gratter la corde (actionner le mediator) et pousser en même temps le bouton dont la couleur correspond à la note.

Voilà pour les bases. Si on rate trop de notes, la chanson s'arrête abruptement. C'est la méga-honte. Si on réussit quelques séquences, on reçoit un bonus, le starpower, à activer quand on veut en levant le manche de la guitare (SCHWINGGG!!). Il multiplie le score par deux et enflamme les fans! Si la chanson est réussie... on passe à la suivante.


Super. C'est pas un peu lassant, à la longue?
Les premiers jours, le plaisir de la découverte des chansons est énorme. J'adore écouter et découvrir du rock, et sur la tracklist de GH3, je connaissais 20 chansons sur les 65. Les autres, je les entendais pour la première fois en les jouant. C'est une sensation très jouissive. Et aussi fort instructive: j'ai acheté pas mal de CDs de groupes grâce aux Guitar Hero, et je ne suis pas le seul... Une fois le mode Moyen terminé, (en 2 bonnes soirées), je me suis mis en tête de faire 5 étoiles en Moyen pour toutes les chansons (il me reste 4 titres à achever). Ensuite, j'attaquerai le mode Hard, où il faut utiliser les 5 touches (ça fait peur!). Et si jamais je viens à bout de ce mode, il me restera le mode Expert, où je serai si heureux de terminer une chanson...

Bien entendu, je n'évoque ici que le mode solo. On peut désormais s'affronter en ligne, ce qui allonge considérablement la durée de vie...


Bon, et le mode online, ça marche vraiment?
Ouaip, ça marche bien! (Je parle ici de la version 360. J'imagine que la PS2 n'a pas cette option, et pour la Wii, je ne sais pas...) On peut affronter un adversaire en duel (chacun joue en alternance une section de la chanson), en duel pro (les deux joueurs font toute la chanson en même temps) ou en Battle Mode (le star power est remplacé par l'envoi de malus divers vers l'adversaire).
En général, je lance des duels pro, mode moyen, au meilleur des trois chansons. En moins de 30 secondes, un adversaire arrive toujours. Chacun choisit un titre, et si c'est 1-1, le jeu tire au sort celui qui choisira la chanson décisive (en entrée, je choisis Kool Thing, sur laquelle je fais quasi-invariablement 100%, héhéhééé...) .
Il y a aussi moyen de jouer en coopératif, mais c'est pas trop mon genre.


Je suis fort tenté par GH3, mais je ne peux pas: ma copine me dit que c'est la guitare en plastique ou elle...
Facile! Ne cédez pas à cet odieux ultimatum! Ramenez fièrement le jeu à la maison.
Soit la mégère met sa menace à exécution, et vous aurez désormais tout le temps libre nécessaire pour réussir Dragonforce en Expert, veinard.
Soit elle se ramollit, et reste malgré tout... Vous aurez probablement le silence radio pendant quelques jours, mais c'est tant mieux, c'est plus facile pour entendre les notes. Et cette victoire vous donne irrémédiablement l'ascendant dans votre relation, ce qui facilitera vos achats futurs: poney nain, table de snooker, pompe à bière, Harley Davidson, Rock Band, elle ne pourra désormais plus rien vous refuser.

Bien entendu, si votre copine est une riche héritière, ou si elle est VRAIMENT très souple, vous pouvez éventuellement envisager une position moins radicale.


Ca a l'air chouette, comme jeu, mais moi j'adore surtout la bonne chanson française: Lara Fabian, Pascal Obispo, Pierre Rapsat,
Francis Cabrel...
Non, ça va pas le faire. Merci et au revoir. (note à nos zamis français et canadiens qui ignorent peut-être qui est Pierre Rapsat: veinards!)


Est-ce que Guitar Hero peut m'apprendre à jouer de la guitare?
Mais bien sûr! S'entraîner sur Fifa 2008 est le meilleur moyen d'être repéré par les grands clubs. Jouer en mode Warlord à Civilization vous dispense logiquement de faire l'ENA avant d'embrasser une grande carrière de diplomate. Et une fois tous les achievements débloqués à Ace Combat, je serai prêt à sauter dans un F16 s'il faut défendre la grande nation bruxelloise contre les envahisseurs de tous bords.


Les graphismes sont mieux que pour les versions précédentes?
Honnêtement? J'en sais rien, et je m'en fous. Quand on joue, on ne regarde de toute façon rien d'autre que la piste avec les notes. Pour moi, tout le reste pourrait être noir, ce serait aussi bien.


En fin de compte... Guitar Hero 3 ou Rock Band?
Si possible, les deux. Sinon, probablement Rock Band (je parle sans y avoir joué, mais le jeu est sorti aux States et les reviews sont très bonnes), car il offre 3 jeux en un. Et la batterie a l'air incroyable!

Mais comme la guitare sans fil de GH3 est compatible avec Rock Band (bien vu!), ça vous fera directement la totale: guitare-basse-chant-batterie. Ces jeux sont avant tout des party games, et l'idée de jouer à 4 sur QOTSA, les Pixies, les Hives ou les Beastie Boys m'excite déjà solidement.


Vais-je continuer à y jouer? Oui.


Pourquoi? C'est tout simplement du plaisir pur. On pourrait imaginer le jeu lassant, mais en se donnant des défis personnels (terminer une chanson en expert, réussir Kool Thing sans regarder l'écran...) et en usant le mode online jusqu'à... la corde, la durée de vie dépasse l'entendement. Cela dit, à la sortie de Rock Band (Q1 2008), il y a fort à parier que Guitar Hero sera définitivement une licence mourante. En attendant, c'est vraiment un jeu à essayer.

dimanche 2 décembre 2007

Mass Effect



Editeur: Microsoft
Développeur: Bioware
Plateformes: XBOX 360.
Date de sortie: 23/11/2007.
Genre: JDR spatial et verbeux.
Site officiel
Version testée: Version complète.


Le pitch: 2183. Dans la peau de John... Shepard, vous êtes affecté au SSV Normandy pour une mission de routine qui, finalement, semble cacher quelque chose...

Le contexte: Mass Effect se présente comme un jeu de rôles SF, genre aussi abondant sur consoles que les simulateurs de taxidermie, à mon grand regret. Interprétez la phrase précédente comme vous le sentez, mais en tout cas, c'est avec trépidation que j'attendais ce titre issu de Bioware (Baldur's Gate, Star Wars: KotoR,...). Et pourtant, les derniers trailers laissent un peu craindre une espèce de sous-Halo 3 (c'est pas rien!) avec une pincée de RPG saupoudrée par-dessus pour attirer le pigeon de race, dont je suis indubitablement un magnifique exemplaire.

Mais comme il paraît qu'on peut faire du frotti-frotta interracial, ça a certainement achevé de me convaincre. Roûûû, roûûû...

0:03 Pas d'intro, on rentre direc' dans le vif du sujet, la création de personnage. Soit je sélectionne un homme ou une femme standard, soit je personnalise un peu (mais malgré l'aspect multiracial suce-mentionné, on ne peut choisir qu'un humain). Je prends un homme, mais c'est un choix difficile, car si le scénario prévoit des relations homosexuelles, elles sont lesbiennes uniquement. En attendant le prochain KotoR, où on pourra peut-être se faire sodomiser par Chewbacca ou Jabba the Hut?

0:04 Après quelques choix insignifiants sur mon passé, je choisis ma spécialisation, parmi des choix tels que soldat, ingénieur, sentinelle... Comme ça fait 20 ans que je choisis d'être mage dans tous les RPG que j'essaie, je décide d'être adepte, une sorte de sorcier du futur, qui a des pouvoirs télékinésiques, mais qui est limité en armures, et qui ne peut utiliser que les pistolets.

0:06
L'histoire commence. Je suis un agent N7, membre d'équipage du SSV Normandy. Le vaisseau part de Mars, puis emprunte un portail hyperespace (ok, un relais cosmodésique, comme ils disent) vers Eden Prime, une colonie terrestre. Dans le vaisseau, il y a un Spectre, un extraterrestre de race turienne (aisément reconnaissables à leurs tronches à la Niki Lauda). En discutant avec les membres d'équipage, on sent que la présence de ce Spectre n'est pas trop bien perçue.

0:13 Les discussions sont des choix multiples, activés au stick analogique. Facile. Et au fur et à mesure que les entretiens avancent, une encyclopédie se remplit de textes supplémentaires pour compléter le background. Ici, par exemple, une chronologie vient de s'ajouter:

2069: les humains colonisent la Lune.
2103:
les humains colonisent Mars.
2148:
les humains découvrent des ruines prothéennes sur Mars! Première preuve humaine d'une vie extraterrestre.
2154: ma naissance.
2157: premier contact guerrier avec les Turiens.
2160: des enfants de Singapour, exposés par accident à un élément chimique, révèlent des dons télékinésiques innés.
2165: Ouverture d'une ambassade humaine à la Citadelle, centre diplomatique interstellaire. Afin de prouver leur bonne volonté, les humains décident de renommer Lune et Soleil, trop génériques, en Séléné et Hélios.
2183: présent.

En dix minutes, je commence déjà à bien sentir tout le soin apporté au background.

0:29 Ma première mission est d'aller à un débriefing avec le capitaine Anderson, chef de ce vaisseau. Je suis le commandant Shepard, mais apparemment, Anderson est mon boss!? Au Stratego, pourtant, ce con-là n'aurait qu'à m'obéir!


0:33 La Citadelle est le point de rencontre de toutes les races, mais tout comme notre Conseil de Sécurité, seules 3 races majeures font partie du Conseil de la Citadelle, qui veille à la paix galactique. Les Galariens, les Asari, et les Turiens: hééé oui, ravalons notre orgueil, nous ne sommes qu'une race mineure. Les Spectres sont des agents spéciaux du Conseil, habilités à faire régner la stabilité par tous les moyens. Licence to kill et tout le saint bazar. C'est pourquoi la présence d'un Spectre rend un peu nerveux l'équipage, car officiellement, nous effectuons une simple mission de routine. En outre, depuis la guerre du premier contact, l'entente entre Turiens et humains est assez mitigée.

0:35 Le commandant Anderson me briefe avec Nihlus, le Spectre. En effet, ce n'est pas une simple mission de routine. Le Conseil voudrait incorporer pour la première fois un humain chez les Spectres: moi! Mais avant tout, je dois faire mes preuves, sous la supervision de Nihlus,
et réussir une mission périlleuse: récupérer une balise prothéenne, un inestimable vestige qui pourrait générer un bond technologique immense...

0:45 Bon, là, je vous fais le scénario en raccourci, mais il y a bien cinq minutes de dialogues expliquant pourquoi le Conseil souhaiteraient un humain Spectre, et pourquoi c'est une chance que je ne peux pas refuser. Puis, dans l'encyclopédie, comptez encore cinq minutes pour lire tous les textes informatifs qui se sont rajoutés. J'adore ça, mais si pour vous, le jeu de rôles-type, c'est Diablo, vous allez en chier.

0:47 On me débarque, avec deux équipiers, sur Eden Prime. Après trois quarts d'heure de mise en situation, les choses sérieuses peuvent commencer!

0:49 Deux grosses méduses volantes à l'horizon, je dégaîne! J'ai le choix entre 4 armes, ce qui est un peu bizarre, car je croyais que les adeptes ne pouvaient tirer qu'au pistolet...

0:51 Un de mes équipiers, Jenkins, se fait abattre. Pour commenter la situation, j'ai le choix entre: "Il faut absolument s'occuper de son enterrement" et "Laissons-le là, il n'y a rien à faire". Ce genre d'option permettra, bien entendu, de déterminer mon alignement... Le jeu prévoit deux jauges, conciliation et pragmatisme; j'imagine qu'ils n'avaient pas les droits sur "côté clair/côté obscur" ni même sur "bien/mal"?

1:00 Un peu plus loin, je sauve une donzelle fringuée comme Vénusia. Elle sait où se trouve la balise. Après m'être fait les dents sur Call of Duty et Crysis, c'est clair que les combats sont un peu tendres: la manette ne vibre pas, et cela manque de nervosité. Mais bon, pour un JdR, c'est déjà pas mal...

[note: comme j'ai à peine joué 10 minutes, bla bla mis à part, je vais prolonger le test jusqu'à la fin de cette mission, m'kay?]


1:02 Je viens de piger! En tant qu'adepte, je ne peux utiliser correctement que les pistolets, mais rien ne m'empêche d'essayer d'autres armes: sniper rifle, fusil à pompe... Seulement, il m'est impossible de viser et je tire vraiment comme un pied.

1:05 Je suis peut-être miro, mais il me semble que les munitions sont illimitées... Mouais, pas top pour un RPG.

1:11 Je suis aussi équipé de grenades-frisbee, qu'on peut faire détonner quand on veut. Pour les lancer, on doit appuyer sur... Back !? Oui, Back, vous savez, la touche merdique dont on ne se sert jamais... Quel drôle de choix.

1:20 Notre commando arrive sur une plaine, où des malheureux ont été empalés sur d'immenses mâts. A notre passage, les mâts s'enfoncent dans le sol, et les cadavres retrouvent la vie, tels des zombies, pour nous attaquer. Flippant!

1:24 Après le combat, l'encyclopédie nous renseigne que les Geths sont une race belliqueuse ayant pour habitude pittoresque d'empaler leurs victimes et de les 'zombifier'. Sympa.

1:27 Une serrure bloque l'accès à un bâtiment devant moi. Soit je paie 25 omni-gel (une sorte de crédits, j'imagine) pour la décoincer, soit je tente un override manuel. Cette dernière solution demande simplement d'appuyer dans l'ordre une série de touches... Trop facile!

1:30 Une cinématique nous montre ensuite que Nihlus, le spectre censé me superviser, s'est faire abattre froidement par un autre spectre turien... Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ça va me retomber sur la gueule, cette histoire.

1:36 Je me lance à la poursuite du coupable, qu'un clampin a aperçu prendre un train de marchandises. Les combats sont violents, et malgré mon courage, je tombe au champ d'honneur.

1:38 Horreur!! Malgré la sauvegarde automatique activée, je ne parviens pas à charger ma partie! J'ai vu, durant la session, que ma partie était enregistrée, mais apparemment, la sauvegarde est corrompue... En parcourant les forums, je vois que je ne suis pas le seul à être victime de ce problème. La solution, en attendant un patch salvateur: désactiver les saves automatiques,... et sauvegarder manuellement. Dégoûté, je viens de perdre 1h38. Je vais devoir tout reprendre de zéro. Heureusement, avec tous les dialogues et l'encyclopédie déjà lue, cela devrait aller plus vite, mais quand même, quelle honte!

Bon, tant pis pour la mission, on en reste là.

Vais-je continuer à y jouer? Oui.

Pourquoi? L'univers, tout simplement. Les scénaristes nous ont créé un monde complexe, fouillé, et où on a envie que l'humanité trouve sa place. Bien sûr, si le jeu se vante de proposer jusqu'à 50 heures de jeu, il y a fort à parier que 30 d'entre elles seront passées à lire et bavarder. Et alors? Si l'histoire est excellente, pourquoi pas? Ce jeu n'est donc pas à mettre entre les mains de tout le monde, mais si vous appréciez de vous laisser porter par une ambiance, je pense que Mass Effect a beaucoup à offrir.

Mais j'attends tout de même un patch rapide pour corriger ce bug de sauvegardes atroce.

mercredi 28 novembre 2007

Call of Duty 4: Modern Warfare



Editeur: Activision
Développeur: Infinity Ward
Plateformes: PS3, PC, XBOX 360, DS.
Date de sortie: 09/11/2007.
Genre: FPS énervé.
Site officiel
Version testée: Version complète XBOX 360.


Le pitch: Au sein d'un squad de Marines et de SAS, désamorcez les plans diaboliques d'un affreux barbu atomique qui en veut au *monde libre*.

Le contexte: Il était temps! Call of Duty lâche enfin la deuxième guerre mondiale, pour se recadrer dans un contexte moderne. C'est plutôt une bonne idée, parce que j'ai buté tant de nazis virtuels ces dernières années que, quand j'entends parler allemand dans la rue, j'ai naturellement tendance à me ruer tête baissée vers l'abri le plus proche.

A nous donc, les joies des obus en uranium appauvri et les frappes chirurgicales (qui, effectivement, envoient généralement la moitié du village au bloc chirurgical).

0:03 Après une petite intro bien léchée nous rappelant discrètement que Chernobyl n'est toujours pas une destination de villégiature idéale, je commence un entraînement S.A.S. Mon nom est Soap, ce qui est parfaitement risible.

0:05 Petit entraînement au tir: la gâchette gauche locke approximativement la visée sur une cible, et la gâchette droite sert... de gâchette. Quand on tire, la manette vibre allègrement, ce qui ajoute beaucoup au plaisir. (Encore une bonne raison de pleurer pour les possesseurs de PS3!)

0:08 Je m'entraîne ensuite au couteau: je dois éventrer une pastèque (sans rire)... Commentaire de mon boss: 'Ouaiiiiis Soap, bien joué, t'es un vrai tueur de fruits!' Connard.

0:11 Entraînement suivant, dans une cabane en contreplaqué: je dois effectuer un parcours le plus rapidement possible, en abattant des cibles en carton disposées autour de moi, et en jetant des grenades aveuglantes. Je termine le truc trop lentement, sous les moqueries de mon sergent. Grrrr... Franchement, en vrai, j'aurais jamais pu faire l'armée.

0:13 Oops, je rate le lancer d'une grenade flash, et je me fais aveugler. Quelle andouille... Tout est blanc pendant 5 secondes, puis, petit à petit, la vue revient, mais certaines images restent figées au fond de ma rétine. L'effet est très désorientant, c'est réussi!

0:14 Je termine enfin le parcours dans les temps: 44 secondes. Je suis tout content de moi, mais par contre, le jeu me propose, au vu de mon score, de jouer au niveau 'Recrue' (lisez: débutant tétraplégique). Blessé dans mon amour-propre, je donne tout ce que j'ai, le carton explose dans tous les sens, les grenades volent avec une précision diabolique, pour terminer un autre drill en 36"7. Le jeu concède que j'ai le niveau pour jouer en '2ème Classe' (lisez: débutant hémiplégique). Je suis fier!

0:17 Ok, la première mission peut commencer. Nous devons intervenir pour récupérer un colis (une tête nucléaire) dans un cargo estonien, et le briefing précise qu'il n'est pas indispensable d'épargner l'équipage du bateau! D'ailleurs, cette mission tout en finesse s'appelle 'Un équipage sans importance'. Ca ne s'invente pas.

0:20 Depuis un hélico, nous sautons sur le pont de ce cargo, sous une pluie battante. Nous sommes 4 S.A.S., et de fait, mes collègues ouvrent directement le feu sur la cabine de pilotage: 'Shoot first, ask later', donc.

0:22 Un peu plus loin, nous déboulons dans un dortoir où deux marins dorment paisiblement. D'un geste ample, je les arrose d'une pluie de pruneaux avant même qu'ils se réveillent. Je trouve cela bien choquant, mais je suis sûr que ça va faire plaisir à mon supérieur...

0:25 Dans la pénombre, je vois du mouvement sur la droite: je descends un soldat qui fonce vers moi... Game over! Oops. Le soldat était dans mon camp! Les combats sont nerveux, et il est parfois difficile de distinguer qui est qui...

0:26 Heureusement, les points de sauvegarde sont fréquents, je recommence un tout petit peu en arrière. Un mot sur les graphismes. Des esprits chagrins ont déploré la résolution 'pas vraiment HD' de Call of Duty 4. 600 lignes au lieu de 720, vraiment? Dans les faits, le jeu est fluide, superbe, et en définitive, c'est tout ce qui compte. Mention spéciale pour l'animation des soldats, qui se planquent, ramassent les grenades pour les renvoyer, font semblant de mourir pour mieux me plomber quand je déambule insouciamment à côté d'eux. Salauds de marins estoniens.

0:29 Comme d'hab', quand on se prend une balle, il suffit de se planquer une minute pour régénérer. Je suis un putain de X-Men, ou quoi?

0:33 Bon, après un échange armé nourri, on récupère le colis nucléaire, mais au même moment, une explosion secoue le navire! Nous devons nous grouiller de rejoindre le pont avant qu'il ne coule!
Petit à petit, le navire se couche sur le flanc, il devient de plus en plus compliqué de courir droit. Finalement, sur le pont, j'effectue un saut pour accrocher à l'ultime seconde l'hélicoptère qui allait partir. Ouf!

0:34 Mission accomplie, donc. Je dois vous avouer que j'ai bien pris mon pied durant ce quart d'heure. Je ne suis pas naïf, je me rends bien compte que tout est terriblement scripté: si je n'avance pas, mes collègues vont patiemment m'attendre, et c'est au moment précis où je passe une certaine ligne imaginaire que la suite de l'action se met en marche. Tout semble très linéaire, mais l'action est vraiment intense, et la tension est énorme.

0:39 Pendant cinq minutes, je mate une cinématique réellement troublante. On y voit Al Fulani, le président d'un état arabe non spécifié, se faire enlever. Il sera emmené en voiture, qui fera le tour d'une ville manifestement secouée par de graves troubles civils. A travers les carreaux, on voit des échanges de tirs et des exécutions sommaires. Tout est présenté à travers les yeux du président... A la fin, on l'emmène de force dans une arène pour son exécution. Le bourreau règle cyniquement une caméra, s'approche du président en pointant son pistolet... Le temps ralentit, le coeur s'emballe, et ses battements se ressentent dans la manette. Jusqu'au bout, j'attends le Deus Ex Machina américain qui va sauver le pauvre président. Mais non. Un coup de feu, un écran noir. Je reste abasourdi pendant un instant... C'est sidérant de réalisme et de cruauté. Bien entendu, j'apprécie énormément qu'un jeu puisse encore me secouer. (pour les curieux, youTube vous offre déjà la vidéo de cette scène, en version courte ou en version longue).

0:43 Voyage en Russie, à présent, où les S.A.S. ont pour mission de récupérer Nikolaï, l'informateur qui nous avait tuyauté sur le cargo estonien. Dans une plaine de hautes herbes très élégantes, on entre en contact avec des ennemis équipés de mortiers et de grenades.

0:46 Les grenades sont extrêment mortelles (vraiment?) . Il faut surveiller en permanence un indicateur, et dégager vite fait s'il en atterrit une à proximité. Il est en théorie aussi possible de renvoyer la grenade vers son expéditeur. Mais il faut être rapide. Ici, par exemple, j'ai ramassé la grenade et elle m'a explosé en pleine gueule...

0:53 Djûûû, il est hard ce niveau! Ils sont équipés de lance-roquettes, de mortiers, de grenades et en plus, de loin, ils ressemblent comme deux gouttes d'eau à mes condisciples...

0:56 Pas question, ici, de transporter 8 armes différentes. On ne peut transporter qu'une ou deux armes différentes. Mais le choix proposé est malgré tout important, car on peut ramasser toutes les armes laissées à terre... en échange de son arme actuelle. Choix cornéliens en perspective, donc: le fusil de snipe longue portée ou l'AK47? Le lance-roquettes ou le mini-Uzi?

1:00 Je déniche effectivement un fusil de snipe bien caché. Je bats en retraite, trouve un coin protégé, et je m'apprête à faire de jolis cartons sur ces dangereux terroristes. Enfin!

Vais-je continuer à y jouer? Oui.

Pourquoi? Scripté et linéaire, CoD 4 offre cependant une expérience mature, extrêmement rythmée et réaliste. (L'avis d'un expert: j'ai tiré au pistolet, une fois. J'ai vu Full Metal Jacket 2 fois au cinéma. Et je lis Tom Clancy. Enfin, ses nègres.) J'avais peur d'un patriotisme pro-américain exagéré, mais rien de vraiment notable à ce sujet dans la première heure. Evidemment, le scénario où 4 Marines et 4 S.A.S. sauvent le monde libre peut prêter à sourire, mais bon, j'ai déjà trop souvent vu des plombiers italiens et des hérissons bleus faire encore plus fort.

Call of Duty 4 est donc une excellente surprise. Allez, je le termine en vitesse!

vendredi 23 novembre 2007

Super Mario Galaxy



Editeur: Nintendo
Développeur: Nintendo
Plateformes: Wii.
Date de sortie: 16/11/2007.
Genre: Plateformes sphériques.
Site officiel
Version testée: Version complète.


Le pitch: A la surprise générale, la princesse Peach s'est faite enlever. A vous de la récupérer afin de l'attacher une bonne fois pour toutes au radiateur, parce que, mine de rien, ça commence à bien faire...

Le contexte: Il y a de cela deux mois à peine, Super Paper Mario m'avait bien scotché, malgré un scénario à faire blémir et des dialogues (inter)minables. La jouabilité était parfaite et les trouvailles nombreuses. En plein milieu de ce mois de dingues, car je ne pense pas avoir jamais vu autant d'excellents jeux sortir en si peu de temps, Super Mario Galaxy nous propose une petite piquouze de rappel. Et après m'être enfourné Assassin's Creed en une grosse bouchée, un peu de légèreté me fera certainement du bien.

0:01 Le jeu se lance, et, directement, me conseille de passer en 60 Hz si ma télé le permet. L'image sera meilleure, paraît-il. Bon, j'essaie. Je mets la Wii en 60 Hz, je mets ma Bravia en Pal 60... et l'image est dégueu, clignotante. Je ne comprendrai jamais rien à ces conneries. Allez hop, retour en 50Hz. On fera avec. De toute manière, même en 30.000 Hz, ça restera de la SD bien cra-cra.

0:02 Dans l'intro qui, Dieu merci, est succinte, Mario reçoit une invite pour une méga- surboum Orangina-cake aux pommes dans le château de Peach. La tension est déjà à son apogée...

0:04 Bon, malgré mon statut de super-héros planétaire, il semblerait que je doive me rendre à pied au château. Le jeu se joue avec la Wiimote et le nunchuk. On dirige Mario avec le nunchuk, il saute en appuyant sur A, et on ramasse des fragments d'étoiles en pointant un curseur avec la Wiimote. En gros, tout vos automatismes acquis avec Paper Mario, ... poubelle! Rien à voir!

0:07 Comme souvent lorsque la Wii propose un nouveau type de contrôles, on passe les premières minutes à se dire que ça ne marchera jamais, puis, petit à petit, la mayonnaise commence à prendre. Mais diriger Mario et le pointeur en même temps n'est pas évident au début.

0:08 Tuyauté par des champignons magiques sur la route, je trouve le château de Peach, mais... incroyable... elle se fait kidnapper à l'instant! Cela dit, même si je l'avais attachée au radiateur, ça n'aurait rien changé: Bowser, à la tête d'une flotte de quatre bateaux volants, a arraché tout le chateau du sol à l'aide de chaînes. N'écoutant que ma stupidité, je m'élance au chateau qui décolle, mais je lâche prise et je m'écrase sur une planète inconnue. Scénariste de talent, c'est tout un métier.

0:18 Dans cette petite planète sphérique, je dois récupérer 3 lapins blancs. Ouais. Ils sont planqués dans des trous ou des parterres de fleurs, et quand j'en trouve un, il décampe en courant aussi vite que moi. A 36 ans, le soir, la raison voudrait que j'étudie attentivement les possibilités de placements boursiers à moyen terme visant à assurer l'avenir financier de ma famille. Mais non: je cours après un connard de lapin virtuel en agitant la wiimote dans tous les sens!!

0:24 J'ai enfin attrapé les 3 bestioles, et je m'apprête à les faire fristouiller dans une sauce au vin blanc et petits oignons, quand leur mère intervient pour les récupérer. Pour ma peine, elle m'offre un pouvoir incroyable: le pouvoir de tournoyer! Bon, j'aurais très nettement préféré le pouvoir de vision X-Ray pour pouvoir enfin mater la foufoune à Peach, mais tant pis, tournoyer c'est déjà super.

0:25 Avec ce pouvoir, activé en fouettant avec la Wiimote, je peux fracasser les ennemis, et emprunter des portails qui me font voyager vers d'autres planètes. Avec la gâchette de la Wiimote, je peux aussi tirer des fragments d'étoiles vers les ennemis (en visant avec la manette). Après vingt minutes, les contrôles sont déjà bien assimilés, ça devient plaisant et naturel.

0:27 La deuxième planète a une forme creuse et abîmée. Je ne résiste pas à la tentation de me jeter dans le vide pour voir où j'atterris. Euuuh... Nulle part. Je perds une vie, il m'en reste 3! Quel idiot.

0:34 Planète suivante, je dois buter tous les ennemis pour récupérer une clé. Comme toujours chez Mario, les ennemis sont variés et colorés. Certains d'entre eux sont vulnérables quand on leur saute sur la tête, d'autres nécessitent plus de subtilité.

0:35 Outre les fragments d'étoile, il est possible, comme d'hab', de ramasser des pièces. Mario a trois points de vie, et chaque pièce attrapée restaure un point. Faut donc faire gaffe de ne pas se ruer sur les pièces quand on est au maximum de santé. Intéressant.

0:38 Après un autre niveau, rappelant vaguement Frogger (brrrr!), j'arrive à l'Astronef des Etoiles, une espèce de vaisseau dirigé par une donzelle qui semble chauffée à blanc par ma fière moustache. J'ai donc devant moi une top biche, chaude comme une baraque à frites, qui possède son propre véhicule et qui semble avoir, elle, assez de sens commun pour éviter le kidnapping à répétition. Et pourquoi je ne referais pas ma vie ici, et laisser l'autre clinche se démerder? Mmmmh?

0:40 L'astronef est composé de salles dont une seule est accessible: la terrasse d'observation. Depuis cet endroit, un téléscope permet de découvrir une galaxie. Quelques planètes sont visibles, mais une seule est joignable, une sombre histoire d'étoiles à collecter au préalable.

0:44 Après un catapultage rapide, j'atterris sur la 'planète oeufs', hééé ouais. La planète, en forme de galette, est vert herbe sur une face, et noir cendre de l'autre. Elle regorge de fragments d'étoile, et on m'explique qu'en ramasser 50 donne une vie supplémentaire. Comme ils réapparaissent sans cesse, il suffit de camper comme une biesse pour récolter un max de vies. C'est nul.

0:48 Comme dans tous les Mario depuis la Renaissance, on peut sauter dans les tuyaux pour atteindre des pièces 'secrètes'. Ici, j'atteins une pièce cubique, où il est possible de marcher sur tous les murs. Une série de notes de musique apparaissent devant moi, je dois les prendre en un temps limité. Chaque note émet un son quand on passe dessus, et on reconnaît sans peine une mélodie typique du jeu... Sympa (mais c'est pas Guitar Hero non plus!). J'y arrive de justesse, et je gagne une vie.

0:50 On sent bien que sur cette planète, tout est fait pour se familiariser avec les commandes, et avec la 3D un peu inhabituelle. Et ça marche!

0:53 J'arrive à une espèce de boss, une plante qui semble invincible. Pas moyen de lui faire des dégâts...

1:01 Deux vies et un peu de frustration plus tard, je pige qu'elle a une sorte de queue élastique qu'on peut frapper. Tel un jokari organique, la queue revient vers la plante, qui est assommée pour le compte. Excellent!

Vais-je continuer à y jouer? Oui, pas la peine de résister.


Pourquoi? Soyons honnêtes, les premiers abords de Super Mario Galaxy sont déroutants et déçoivent un peu. Les contrôles sont inhabituels, les mini-planètes en 3D demandent un temps d'adaptation. Puis la magie opère, inévitablement, et on s'émerveille devant les mécanismes se mettant en place. Nintendo connaît son métier sur le bout des doigts, laissons-nous porter.