lundi 23 juin 2008

New International Track and Field



Editeur: Konami
Développeur: Konami
Plateformes: Nintendo DS.
Date de sortie: 12 juin 2008.
Genre: DStruction massive.
Site Officiel.
Version testée: Version complète.


Le pitch: Pratiquez 24 épreuves sportives du bout du stylet.

Le contexte: je vous ai déjà assommé avec cela par le passé, donc je ne vais pas trop revenir ici sur mon amour immodéré pour les button-bashers du style Athens 2004, Track&Field, ou encore le superbe Daley Thompson's Decathlon sur Spectrum, qui parvenait, par la grâce d'une palette de couleurs qui donnerait presque envie d'être daltonien, à transformer Daley Thompson en athlète aryen. Pour rappel, à l'époque, même Michaël Jackson avait encore une pigmentation normale.

Par contre, vous ai-je déjà parlé des nouvelles DS lite? Ben non, je n'ai pas de DS lite. Je me trimballe toujours la DS first gen. Les nouvelles DS lite, comment dire... C'est un peu comme quand vous vous promenez avec madame, et qu'une petite jeunette de 19 balais, minijupe virevoletante, petit top une demi-taille trop court, vous fait un sourire en passant.

Alors bien sûr, la vie est belle avec ma bonne vieillle DS, rien à redire, mais râââh, la DS Lite, ses courbes affinées, ses couleurs chatoyantes, sa taille réduite d'un tiers, son poids plume, son toucher soyeux...
Je sens que je ne vais pas pouvoir résister longtemps encore (et c'est ici, bien entendu que s'arrête cette admirable métaphore).

Mais avant d'aller me payer cette petite bombasse qui me tend suavement les bras, autant en finir avec ma console (trans)portable en lui mettant un bon gros coup dans les gencives: New International Track and Field. Bam!

L'idée fait peur: un jeu d'athlétisme jouable exclusivement en secouant frénétiquement le stylet de part en part de l'écran. Ils étaient déjà bien à la masse, les studios DS, pour le moment, avec la molette pour casse-briques et leur infâme simulateur de simulateur de guitare (*), mais ici, on entre dans une autre dimension: en attendant, un jour peut-être, un périphérique en forme de marteau, Konami nous propose le meilleur moyen pour ruiner irréversiblement sa console, ni plus ni moins. Bande de tarés...

Mais bon, ça me fera une excuse en or pour la remplacer; et promis, la petite jeunette, je la traiterai mieux.


0:02 On commence par choisir son pays, même la Belgique y est, c'est dire si le choix est large. En solo, j'ai le choix entre le mode Carrière, le mode Défis et le mode Epreuve Simple. Mon expérience en matière de frottage athlétique de surfaces tactiles étant relativement limitée (en dehors du lit conjugal), je vais tenter quelques épreuves simples.

0:03 J'ai le choix entre 4 épreuves: 100m, longueur, javelot et 110m haies. Comme dans l'original. Les 20 autres disciplines sont à débloquer. C'est classique, mais ça motive! Première épreuve, le 100m.

0:04
Il faut choisir son personnage parmi 8 rebuts de manga. Chacun a ses propres qualités et défauts. L'un est rapide, l'autre est fortiche en lancer de poids... Kiko, quant à elle, (...) est pleine d'entrain, drôle, incisive et a une forte poitrine. L'expérience qu'elle a acquise dans la cour de récré, en devant perpétuellement fuir les garçons qui cherchaient à l'embrasser, l'a rendue particulièrement apte aux épreuves de vitesse. Fin de citation.

0:06
Alors le 100m, c'est très simple... Il y a une grosse zone horizontale sur l'écran tactile, et il faut agiter la stylet d'une extrémité à l'autre le plus rapidement possible! Une petite intro reprend le jingle du jeu original, ça fait plaisir, on n'est pas loin de ma madeleine de Proust. Puis c'est parti!! J'agite mon stylet comme un taré... et je fais un pathétique (mais presque) 13.066!

0:09 J'ai une confession à vous faire. Les jeux DS et PSP, en général, j'aime bien les tester sous la couette, un calepin posé sur la table de chevet. Généralement, ma femme a le sommeil profond et je peux jouer tranquille. Mais pas cette fois. Tentant de passer sous la barre des 12 secondes, je me démène comme un enragé... Et ma petite femme se retourne, intriguée par les vibrations, s'imaginant probablement que je faisais mon Kevin Spacey, et moi, rassurant, "chut, ne t'inquiètes pas, rendors-toi", lui montrant le stylet. Les mauvaises langues, dans les commentaires, ne manqueront pas de prétendre, les sots, qu'entre mon colosse et un stylet, ça se départage à la photo finish. Il n'empêche, pour sauver la paix des ménages, je décide de poursuivre cette aventure sportive un étage plus bas.

0:12 Pas moyen de passer sous les 12 secondes, je pense qu'inconsciemment, j'ai un peu la trouille de passer à travers l'écran!! Essayons le saut en longueur. Une prise d'élan en sprint, et puis quand la planche arrive, on garde le bouton appuyé pour choisir un angle de saut. Quand on relâche, on saute.

0:15 Cette épreuve est plus intéressante que le sprint, et au bout de quelques essais, j'arrive à 8m293. Pas mal...

0:18 Le javelot, ça m'a l'air fort semblable au saut en longueur. Un sprint, puis on garde le bouton appuyé, pour donner un angle optimal. Sur la surface tactile, il y a un bouton dessiné qu'on peut presser au stylet, mais ça casse le rythme. On peut aussi appuyer sur un bouton de la console: je préfère.

0:20 86.801m après une dizaine de tentatives, pour ma première médaille d'or! Il y a une petite différence avec la longueur tout de même: ici, quand on appuie pour choisir l'angle, l'athlète continue d'avancer; en longueur, il s'arrêtait, ce qui rend les 2 épreuves (un peu) différentes.

0:24 4° épreuve, le 110m haies. Sprint de dératé, et un saut tous les dix mètres. Ca semble tout con, mais ma DS tremble tellement quand je sprinte que j'ai du mal à voir les haies arriver!! Résultat, je me vautre comme une merde.

0:28 Bon, comme j'ai essayé toutes les épreuves possibles, il est temps d'essayer le mode Défis.

0:29 Ah bah non, en fait, y a pas de défis débloqués non plus. Mode carrière alors.

0:30 Un seul mode de difficulté possible, facile (le reste, comme d'hab', à unlocker). Les 4 épreuves décrites plus haut vont s'enchaîner pour autant que je réussisse les minimas imposés à chaque fois.

0:40 Les minimas sont ridicules en mode facile: 20 secondes pour le 100m; 2m en longueur... Ah! Même en short sur une vraie piste, j'y arrive!! Pas de problème, donc, et je termine premier: médaille d'or! Et je débloque quatre nouvelles épreuves: Lancer du Poids, Arçons, Tir aux Clays et 400m. Tir, arçons? On va dire que Konami a une interprétation très libérale de l'athlétisme...

0:42 Etape suivante dans ma 'carrière', une compétition avec les 4 épreuves suivantes. Le poids n'est qu'une copie de la longueur et du javelot: sprint, bouton pour déterminer l'angle. C'est intéressant la première fois, mais la répétition commence à lasser.

0:44 Le cheval d'arçons est légèrement différent: bouton pour sauter sur le tremplin, bouton pour rebondir sur l'agrès, puis faire des cercles pour les sauts périlleux. Alors non seulement je fais de ma gueule en sortant des termes improbables comme agrès, mais en plus je me permets de faire remarquer à Konami qu'ils confondent
le saut de cheval, pratiqué ici, et le cheval d'arçons, cette discpline qui met remarquablement en évidence que l'homme et la gymnastique feraient mieux de s'éviter.

0:48 Le tir aux clays demande une coordination intéressante entre deux boutons pour tirer et le positionnement du curseur. Le rythme s'accélère, ça devient stressant. Sympa.

0:51 Le 400m, pour terminer. J'ai un peu la trouille de devoir sprinter comme un dingue 4 fois plus longtemps que sur 100m (ouais, j'assure à donf en maths), mais heureusement, le système est un peu plus user-friendly: durant 300m, il faut assurer un rythme modéré, et c'est seulement à l'approche de la dernière ligne droite qu'il faut tout donner!

0:53 Une fois encore, les minimas étaient tellement bas et les adversaires faiblards que je remporte sans souci la médaille d'or.

0:54 Pour terminer, essayons le mode multijoueur, qui permet d'affronter par Wi-Fi des concurrents en ligne.

1:01 Après 7 minutes et trois tentatives, pas moyen de trouver un seul adversaire sur le Net. Mmmmh... Plus d'un million d'andouilles qui jouent à Halo 3 online, et pas un seul à Track and Field? Pfff... [mode over-optimiste]Cela dit, le jeu est tout nouveau, laissons-lui un peu de temps.[/mode over-optimiste]

Vais-je conti
nuer à y jouer? Oui, si le mode online se remplit un peu.

Pourquoi? C'est comme Track & Field, que j'adore, mais avec 24 épreuves au lieu de 6. Le nombre de trucs à débloquer donne envie de persévérer un peu, et en fin de compte, les contrôles sont sympa, à condition d'y aller mollo quand même. J'ai examiné mon écran après cette séance, aucune déterioration à observer. M'en fous, j'achèterai la nouvelle DS quand même!


(*) Cela dit, je me gausse, mais c'est tellement crétin que je vois mal comment faire l'impasse sur ces deux brols...

jeudi 12 juin 2008

Civilization Revolution



Editeur: 2K Games
Développeur: Firaxis
Plateformes: XBOX360, PS3, Wii, DS.
Date de sortie: 13 juin 2008.
Genre: Civ pour les nuls.
Site Officiel.
Version testée: Version démo XBOX 360.


Le pitch: Menez la peuplade de votre choix vers la suprématie mondiale, de -4000 à l'ère spatiale.

Le contexte: j'ai été prof pendant deux ans, je sais de quoi je parle: quand un petit merdeux vous affirme sans rire que les Grandes Pyramides ont été construites au Japon par Abraham Lincoln en 1515, ou que la 2° guerre mondiale a été remportée par l'Empire Maya et ses redoutables sous-marins, je vois deux possibilités.

Soit l'idiot, surexposé à la Nouvelle Star et kiffant trop grave la tektonic, est juste un peu borderline pour l'enseignement traditionnel, et il convient de le préparer mentalement à la brillante carrière de réassortisseur rayon textile hommes chez Carrefour qui ne manquera pas de lui tomber sur la gueule, une fois ses rêves de grande vedette évaporés, car rappelons-le, pour un Julien Doré, il y a mille Juliens plombés. Ce qui est ma foi plutôt dommage, je me serais bien fait, moi aussi, fumer le cigare par Louise...

Soit le cancre a passé ses nuits sur l'une ou l'autre version de Civilization, et, les cernes aux yeux, il ne fait que restituer fidèlement l'expérience qu'il a vécue avec ce fantastique jeu qui, même s'il nous place devant des anachronismes corsés, est un véritable classique du jeu se stratégie sur PC.

J'ai un peu touché à toutes les versions ayant existé jusqu'ici, du I au IV, en passant par les spin-offs tels Call to Power ou encore Alpha Centauri, avec à chaque fois beaucoup de plaisir mais aussi l'énorme regret de ne pas avoir plus de temps à leur consacrer.

Alors que penser de ce nouvel opus, Civilization Revolution, qui s'annonce exclusivement sur consoles, la version PC ayant été annulée? L'idée de porter Civilization sur consoles me paraît assez saugrenue a priori, et sans espérer de révolution, - on ne me la fait pas -, je serais déjà bien content d'assister à une évolution. Essayons donc la démo 360...

0:02 Scène d'intro typiquement Civ: on voit, en deux minutes, l'histoire de l'humanité, de l'homme des cavernes à la conquête spatiale. Le film se termine avec l'homme des cavernes dessinant un vaisseau spatial. Sans rire.

0:03 Je peux choisir d'incarner un personnage parmi une belle brochette de tyrans, mégalomanes, psychopathes et autres leaders intemporels, tels Cléopâtre, Alexandre le Grand, Mao, Bismarck, Montezuma, Lincoln...

0:06 Chaque leader a ses propres avantages. Par exemple, Mao offre une croissance plus rapide de la population, une alphabétisation rapide, des coûts réduits de moitié pour la construction de bibliothèques, et une insensibilité aux effets négatifs de l'anarchie. Je laisse aux historiens tendance enculade de mouches le soin de disserter sur le bien-fondé historique de ces bonus. Pour ma part, je trouve que les nichons de Catherine de Russie sont admirablement modélisés, ce qui risque de perturber sensiblement l'objectivité de mon choix.


0:08 Après avoir passé une éternité à étudier les avantages de chaque personnage, je réalise que seuls Cléopâtre et Alexandre le Grand sont sélectionnables, pfffff... Va pour Cléo.

0:10 Sorte de fruit improbable d'un accouplement contre-nature entre Laurent Broomhead et Tryphon Tournesol, un personnage m'explique les mécanismes et les commandes du jeu. En -4000, ma civilisation égyptienne prend naissance... sur la banquise!!

0:13 Chaque tour de jeu équivaut à 100 ans, en début de partie. Ma seule unité, des guerriers, quitte la capitale, Thèbes, et mettra 400 ans pour faire le tour d'une île qui, à vue de nez, équivaut à la Corse... Quels glandus!

0:15 Un épais brouilard de guerre entoure mes unités, et je me rends compte, au hasard d'un déplacement, que l'île où je suis implanté... n'en est pas une! Il y a en effet un bras de terre me permettant de joindre le continent à pied. Bien évidemment, je viens juste d'ordonner la construction de galères plutôt que d'autres guerriers. Bravo!

0:18 Premier contact! Je rencontre une tribu barbare, et un tableau m'informe que j'ai un net avantage (2 vs 0.5) au combat. En effet, c'est un massacre! Je récolte 40 pièces d'or.

0:21 Comme dans tous les Civ, les villes produisent des ressources de production, de la recherche, de la bouffe et du fric. Cependant, ici, il suffit de spécifier quelle est la priorité voulue, et les travailleurs se répartissent automatiquement. Civ pour les nuls: la nourriture fait grandir les villes (ce qui donne plus de travailleurs), les ressources permettent de construire unités et bâtiments, et la recherche permet, via des connaissances supplémentaires, de choisir des unités et bâtiments nouveaux. Vous voyez le genre de dilemmes auquel le joueur de Civ est confronté... car il n'y a pas de mauvaise tactique!

0:22 Pour cette démo, je fais le choix de la guerre! Ma première technologie recherchée sera le travail du bronze, qui me permettra de construire des casernes et des archers. Fiiiiiiiight!

0:26 Utile pour nos zamis étudiants qui révisent en ce moment leurs cours d'histoire: en -2600, la civilisation égyptienne avec ses redoutables archers, a anéanti la civilisation Maya à Tenochtitlan, malgré les conditions glaciaires qui régnaient sur la banquise mexicaine. Pour célébrer ce fait de guerre, les Egyptiens ont entrepris la construction de Stonehenge sur le site de la capitale Maya. Je n'invente rien. Tryphon Broomhead m'informe que si j'élimine encore 3 civilisations adverses, je remporterai la victoire territoriale... Cool, pourquoi m'évertuerais-je à envoyer des couillons dans l'espace (victoire technologique), alors que je peux massacrer mes voisins, mmmh?

0:31 Voix off: "Les villageois estiment que 3 des artéfacts antiques éparpillés à travers le monde n'ont pas encore été trouvés". Et moi je dis que s'ils sont si bien informés, les pécores n'ont qu'à aller pelleter eux-mêmes.

0:33 Attiré par toute cette belle culture égyptienne, ainsi que par le pif à Cléopâtre, Marco Polo déboule à Thèbes en -2400. Ouaip.

0:37 Les commandes, contrairement à ce qu'on pouvait craindre, sont assez intuitives: joy gauche pour les déplacements, joy droit pour le scrolling, gâchettes et boutons supérieurs pour divers menus contextuels, D-Pad pour choisir l'unité suivante, et les 4 boutons colorés pour des actions dépendant de l'unité ou ville sélectionnée. Il y a toujours suffisamment d'aide à l'écran pour s'en sortir sans peine. Ca reste moins confortable que sur un bon vieux PC, mais je suis cependant agréablement surpris. Seul problème, je n'ai pas trouvé le moyen d'afficher une carte générale (vue 'satellite'). Très gênant, mais la version finale aura peut-être cette fonctionnalité.

0:44 A la suite, je pense, de la prise d'un village barbare, je dispose d'une unité de guerriers ninja (égyptiens), ce qui m'amuse beaucoup, mais j'ai le sourire facile. Néanmoins, les grecs rigolent moins, et mes ninjas s'emparent d'Athènes. Et de 2 civilisations détruites. Les combats sont toujours largement en ma faveur. Je n'ai pas l'habitude de dérouler comme ça en jouant à Civ...

0:47 Autre nouveauté: je paie 70 or pour construire une route entre Thèbes et Athènes, et... pouf, elle apparaît tout de suite, au lieu d'être bâtie au fil des tours!! D'un côté, c'est logique, faut pas 400 ans pour aligner quelques pavés. Mais alors, pourquoi est-ce que je dois attendre ma caserne pendant un bon demi-millénaire!?

1:01 Durant ce dernier quart d'heure, ayant découvert le fer, je produis quantité de légions, qui déferleront sur l'empire zoulou, troisième civilisation à passer sous le fil de mon glaive ensanglanté. Etant donné le manque complet de résistance ennemie, j'imagine qu'il sera aisé de dénicher et décimer une quatrième peuplade, lâchement planquée dans un coin en attendant l'inéluctable...


Vais-je continuer à y jouer? Non.

Pourquoi? La version démo semble techniquement assez réussie, mais n'offre rien de nouveau par rapport à toutes les versions PC précédentes. Si vous ne possédez pas de PC, CivRev peut être un titre intéressant et différent, mais assurez-vous au préalable que le jeu dispose de choix de niveaux de difficulté. Dans la démo, y en a pas, et j'ai remporté une victoire totale après 1h20... Du jamais vu!

Pour ma part, j'attends un vrai Civ 5 sur PC.

mercredi 4 juin 2008

Race Driver: GRID, avec de vrais morceaux de culture dedans.



Editeur: Codemasters
Développeur: Codemasters
Plateformes: XBOX360, PS3, DS, PC.
Date de sortie: 29/05/2008.
Genre: Jeu de bagnoles multi-tâches.
Site Officiel.
Version testée: Version complète XBOX 360.


Le pitch: Bon, on va pas trop s'exciter sur le scénar', c'est un jeu de caisses, ok? Commencez en bas de l'échelle pour arriver en haut, si ça vous chante.


Le contexte: Stuntman Ignition, Colin Mc Rae: Dirt, Burnout Paradise, Mario Kart Wii. Avec celui-ci, ça va faire mon 5° racing game que je commente ici... Et on ne va pas se mentir, je sens que ça va pas être facile de vous tenir en haleine, public exigeant et connaisseur, alors que, grosso modo, je vais tourner en rond comme un abruti pendant une heure.

Alors voilà ce qu'on va faire. Je vous expédie la conclusion en 5 minutes chrono, douche et préliminaires compris, et puis, histoire de ne pas trop vous flouer sur le contenu, je vous offre, non pas un, non pas deux, Madame, mais TROIS billets culture, c'est gratuit, c'est pour moi, ça fait plaisir.

0:01 J'insère le disque dans ma XBOX360...

1:00 ...ouf. J'ai bien roulé!

Vais-je continuer à y jouer? Non

Pourquoi? Grid se positionne difficilement entre arcade et simulation: les circuits et voitures se veulent réalistes, les épreuves proposées et le modèle financier du mode carrière se prennent au sérieux, mais une fois sur la piste, c'est un peu le bordel: aucun réglage possible, courses trop courtes et ultra-bourrines. Il y a des épreuves de stock-car, mais honnêtement, il n'y a pas trop de différences avec les courses régulières. Les monoplaces collent au circuit comme des Scalextric, et par respect envers les développeurs et leurs familles, je préfère taire ce que je pense des compétitions de drift. Le mode online fonctionne bien, mais est un peu vide de contenu.

Evoquons finalement la méga-trouvaille révolutionnaire qui va tout changer. Les flashbacks vous permettent de revenir en arrière de quelques secondes, à la Prince of Persia, pour retenter un virage délicat ou un dépassement foireux qui s'est terminé Distel-style. Si votre truc dans la vie, c'est d'abuser des aimbots dans Counter-strike, de faire péter les cheat-codes God of War au moindre boss un peu nerveux, et de faucher en cachette les biftons de Monopoly quand votre petite nièce commence à vous dominer, alors c'est sûr, les flashbacks de GRID vont être votre came. Mais sinon, soyons clairs: c'est de la putain de triche pure et simple, et à chaque flashback que vous enclenchez, une partie de la dignité qui vous reste part en fumée. A vous de voir.

Retenons cependant quelque chose de positif: grâce à GRID, j'ai pu me rendre compte que le tracé des 24h du Mans était probablement aussi chiant qu'un dîner en tête à tête avec Brigitte Bardot période XXI° siècle. A moins de prendre des cuisses de grenouille en entrée, puis un demi-homard (en insistant bien pour que la bête soit coupée vivante avant la cuisson. C'est plus savoureux).


Ca, c'est fait. Je vous ai fait économiser 65€, donc pourquoi ne pas tout claquer comme un perdu en DVD, BD et séances de ciné, mmmh?


Le film qui plombe l'ambiance: "Le scaphandre et le Papillon".

Etant généralement d'un hermétisme robuste aux films dramatiques français, ne me demandez pas comment j'en suis arrivé à me captiver pour cette histoire réelle et tragique d'un homme frappé, suite à un accident cérébral, du locked-in syndrome, une affection rarissime se traduisant par une paralysie totale à l'exception des paupières. Filmé quasi-totalement en vue subjective à travers les yeux du patient, avec une voix-off exprimant ses pensées, le film raconte la terrifiante prise de conscience de son état, puis les efforts immenses pour 'dicter' un livre, lettre par lettre, en clignant la paupière au bon moment alors qu'une infirmière récite un alphabet optimisé:
ESARINTULOMDPCFBVHGJQZYXKW. Le livre a vu le jour, peu avant la mort du patient. Imaginez le travail.

Alors bien entendu, c'est légèrement moins rigolard que la Grande Vadrouille, et un peu moins rythmé qu'un Indiana Jones.

Mais ce film est une petite merveille, qui nous ramène à l'essentiel, et qui apporte un éclairage complètement dérisoire à nos petits tracas quotidiens. Seul bémol, soyez prévenus: à chaque début de commencement de migraine, vous allez désormais flipper votre race!




La série idéale pour reprendre des couleurs: "How I met your mother".

Ayant consommé tardivement les 10 saisons de Friends en moins d'un an, c'est avec grand plaisir que je vous présente la sitcom qui parvient à faire mieux sur le même thème de la bande d'amis post-adolescents New-Yorkais empêtrés dans les dilemmes sentimentaux, le tout sur fond de rires préenregistrés, mais les répliques font tellement mouche que ça passe comme dans du beurre.

Le casting? Ted et Robin, le couple inévitable qui ne parvient pas à se déclarer, et sur qui on a envie de gueuler 'Putain, mais SORS AVEC!!' à chaque épisode; Marshall et Lily, le couple de toujours, casanier mais tétanisé à l'idée de s'engager pour de bon; et enfin, Barney, le célibataire endurci, macho, tombeur, prêt à vendre un rein pour un beau petit cul... mais pas le sien.

Rien de radicalement original, mais la série se démarque par la qualité de son écriture, multipliant les flash-backs, les histoires parallèles, et proposant des dialogues savoureux, surtout si on profite de la version originale.

Mention spéciale, aussi, pour Alyson Hannigan, qui réussit l'improbable tour de force d'être à la fois rousse, plate, mais bien excitante. J'aurais jamais cru ça possible.

Les saisons I et II sont disponibles en DVD zone 2, et cette dernière est également diffusée pour le moment sur Be TV (notre Canal+ belge). La saison III est terminée aux States, et il y aura au minimum une 4° saison. Que du bonheur!



La BD qui ne paie pas de mine: "Spirou, le journal d'un ingénu"

J'aime pas Tintin, j'aime pas Jacques Brel, j'aime pas Adamo, j'aime pas Annie Cordy, j'aime pas les moules... et je n'aimais pas Spirou. Pour un belge, ça la fout mal, rejeter d'emblée les 5 piliers historiques de notre identité nationale.

Cependant, en ce qui concerne Spirou, nombre de critiques très favorables étant arrivées jusqu'à mes pavillons surdimensionnés, j'ai acquis par curiosité le Journal d'un ingénu. Grand bien m'en a pris.

Le propos de ce livre est de nous replacer à l'entrée de Spirou dans l'âge adulte, à l'aube de la deuxième guerre mondiale, et d'apporter nombre d'éclaircissements sur Spirou et son entourage: d'où vient Fantasio? Pourquoi cet accoutrement de groom? Spirou est-il réellement asexué? Pourquoi Spip pense-t'il?

Tout au long d'un récit enlevé et au ton nettement moins ennuyeux que la moyenne de la série, ces révélations nous seront proposées, non sans humour. Sous la plume originale d'Emile Bravo, Spirou est très naïf et peu assuré, il draguouille, boit des pintes, et il est même sur le point d'empêcher la guerre... mais cette grosse andouille de Fantasio va tout faire foirer.

Cet album one-shot est une très bonne surprise, à découvrir même sans être fan.