lundi 3 novembre 2008

Fallout 3


Editeur: Bethesda Softworks
Développeur:
Bethesda Softworks
Plateformes: PC, XBOX360, PS3
Date de sortie: 30/10/2008
Genre: RPG post-apo.
Site officiel.
Version testée: Version complète XBOX360.



Le pitch: On naît dans l'abri 101, on meurt dans l'abri 101... Sauf votre père, qui s'est échappé du trou sans explications. Malgré les radiations, les super-mutants et les putes zombies, partons à sa recherche!


Le contexte: J'ai beau avoir 6 superbes années d'études commerciales derrière moi, je ne pigerai jamais la logique des éditeurs: des mois de disette ludique, et puis BAM!! En une semaine, on se ramasse de quoi vivre détaché de toute vie sociale pendant 3 mois: Fable 2, Dead Space, Motorstorm 2, et maintenant Fallout 3. C'est bien simple, à moins de me choper une providentielle mononucléose qui me clouerait à domicile, je vois mal comment tenir le rythme ces prochains mois!

J'ouvre religieusement la belle boîte à tartines collector en métal, glisse la précieuse galette dans ma XBOX décidément fort gâtée ces temps-ci... Fallout en 3D, ça passe ou ça casse?


0:02 Un autoradio se met en marche, musique insupportable des fifties, zoom arrière sur un bus éventré, puis sur Washington dévastée. Intro post-apocalyptique standard.

0:04 "La guerre ne meurt jamais", martèle à répétition la voix-off, expliquant qu'en 2077, un pyromane démocratiquement élu a initié le feu d'artifice nucléaire. Heureusement, dans l'Abri 101, on a survécu, mais sans pouvoir jamais quitter les lieux. On naît dans l'abri 101, on meurt dans l'abri 101...

0:07 Salle d'accouchement dans l'Abri: j'assiste à ma propre naissance. Garçon ou fille? "Chou, c'est un garçon!" Je peux ensuite choisir mon nom, et comme il est important de garder le sourire en toutes circonstances, j'opte pour Melanomius. Pendant ce temps, ma mère semble mourir en couches, mais je suis un peu jeune pour comprendre.

0:09 Enfin, une console me propose de "visualiser mon apparence future". En gros, les options classiques permettant de se dessiner un visage suffisamment harmonieux que pour espérer me taper un max de pouffes zombies d'ici une vingtaine d'années. Au bout de deux, trois minutes, j'arrive plutôt à une copie conforme d'Alan Vega dans sa période nez bien profond dans la poudreuse. Bon, à défaut de charmer ces dames, je leur gueulerai dessus avant de les latter à coups de chaîne de vélo. Ca me va aussi.

0:10 Un an plus tard... j'apprends à marcher. A travers la perspective d'un enfant d'un an, je fais areuh, je ramasse des jouets, et je vais vers Papa, qui m'abandonne pour aller travailler. Cruel!! Je ramasse un livre, You're Special, et derrière les illustrations enfantines, on peut répartir des points de compétence entre 7 capacités (Strength, Perception, Endurance, Charisma, Intelligence, Agility et Luck. S.P.E.C.I.A.L, quoi!) Vraiment bien présenté.

0:18 Neuf ans plus tard... C'est mon annif'! 10 ans! Dans le genre fête miteuse, on atteint le top: deux, trois couillons avec un chapeau pointu, et une poignée d'ivrognes au bar ne prêtant pas attention à moi... Je reçois mon PIP-Boy, une sorte de Colecovision attachée au poignet permettant de gérer quêtes, cartes et inventaire. Mon père m'offre aussi une carabine à air comprimé. Bien évidemment, j'essaie directement de lui tirer dessus, mais sans effet. Je vais devoir me contenter de cartons sur des cafards géants...

0:27 Comme le temps file! J'ai 16 ans à présent. Je dois remplir un examen d'aptitude professionnelle. A la fin de quoi l'examinateur me conseille... pédicure! Pas étonnant que je veuille quitter l'Abri à tout prix!

0:32 Pour mon annif, je reçois une carabine à plomb. Apparemment, c'est suffisant pour zigouiller des rats mutants, mais si je vise le cul de mon père, il ne sent rien! Mon père ce héros...

0:39 Etat d'alerte dans l'abri 101!! Mon père s'est évadé, et la sécurité veut me trouer la panse, persuadée que je suis complice! Mais je ne sais rien, moi!

0:44 J'abats un garde avec ma carabine à plomb. Ouais je sais, c'est risible... Je me rends compte, dans mon inventaire, que ma batte de base-ball fait 4 fois plus de dégâts que ce bête joujou. Fini de rire.

0:49 Quid du V.A.T.S., ce fameux système de combat optionnel? Lors d'un combat, je peux appuyer sur RB. Le jeu se met en pause, et en surimpression sur l'ennemi, apparaissent les parties du corps et le pourcentage de chances de dégâts. On peut viser la tête pour un headshot critique, viser le bras ou même l'arme pour désarmer l'ennemi, ou juste tirer dans le gras du bide: c'est facile à toucher et ça fait durer le plaisir! Pour les gros nazes en FPS comme moi, ça peut être utile, surtout qu'en mode shooter, le jeu est peu précis.

0:53 J'enfile les fringues d'un garde, pour voir si je peux m'infiltrer jusqu'à le sortie... Bien essayé, mais apparemment, ma tronche est connue!

0:58 Oups! Je ne sais pas s'il y avait moyen de faire autrement, mais je viens de buter le superviseur, le big boss de cet abri et aussi le père d'Amata, la jolie brunette qui voulait se faire la malle avec moi. Bon ben j'en connais un qui va pas baiser ce soir...

1:03 Mon évasion est un succès, même si Amata refuse de m'accompagner, évidemment. La porte de l'abri s'ouvre, une lumière aveuglante m'envahit la rétine... Je suis libre!


Vais-je continuer à y jouer? Oui.

Pourquoi? Le jeu est très bon, l'histoire fort bien racontée, l'immersion est totale, même si les graphismes peinent un peu à la tâche.

Le seul vrai problème de Fallout 3, c'est qu'il s'appelle Fallout, justement. Les fans grincheux crient au scandale: la 3D c'est de la merde, tout est édulcoré, c'était mieux avant, et qu'est-ce que c'est que ce VATS à la con... Certes, certes. Mais après une heure, comme après 10 heures de jeu, le plaisir reste intense, abstraction faite de ce que Fallout 3 aurait pu être.


Et après 10 heures de jeu, Fable 2 ou Fallout 3?

Pour les bons pères de famille ayant placé leurs économies d'une vie en actions Fortis et en obligations islandaises, une question brûle les lèvres: "Que faire des 60 euros qui me restent? Fable ou Fallout?" Ne reculant devant aucun sacrifice, j'ai passé une dizaine d'heures sur chacun d'entre eux (les jeux, pas les pères de famille, je vous remercie), bien disposé à vous donner un avis définitif et tranché sur le sujet.

Mais voilà, il va falloir se contenter d'une belle réponse de normand: ça dépend!

Fable 2 est très joli. Il offre énormément de distractions en dehors de la quête principale (j'ai passé des heures à bûcheronner pour amasser du fric et essayer de racheter toutes les roulottes d'un village gitan. Malheureusement, j'ai claqué pas mal de fric sur les machines à sous locales, ce qui a ralenti mon projet...), et permet vraiment de vivre sa vie librement. Ce sentiment de contrôle complet sur sa destinée est très agréable.

Malheureusement, Fable 2 pêche par une facilité exagérée. Il est quasiment impossible de mourir tant les combats sont enfantins. En outre, j'ai du mal à m'intéresser à l'histoire principale, déjà vue mille fois.

Fallout 3, de son côté, est moins facile d'accès. Le thème, fatalement, est moins guilleret. Les combats sont rapidement coriaces en mode normal, et il faut souvent chercher et tourner en rond pour finir une quête. Les mathématiques inhérentes aux RPG classiques sont clairement exposées (pourcentages de réussite, coups critiques,...), ce qui nécessitera plus de réflexion et d'efforts.

Personnellement, je vais d'abord continuer Fallout 3. L'histoire me plaît mieux, le challenge proposé aussi, et il est plus proche de l'idée que je me fais du jeu de rôle idéal.

J'espère trouver ensuite le temps de me pencher sur Fable 2...