samedi 27 septembre 2008

The Witcher - Enhanced Edition -


Editeur: Atari
Développeur: CD Projekt
Plateformes: PC
Date de sortie: 19/09/2008
Genre: RPG
Site officiel.
Version testée: Version complète.



Le pitch: Geralt de Rivia, un sorceleur (ca ne veut rien dire, mais bon, Witcher non plus) tueur de monstres, doit délivrer la fille du Roi Foltest d'une malédiction létale, et ainsi de lever le voile sur une aventure épique dans le monde de Temeria.


Le contexte: Un an, environ, que The Witcher est sorti. Un jeu de rôles polonais, directement, ça laisse craindre le pire, et à l'époque, j'avais pas trop osé faire le pas. L'histoire tenait la route, le jeu semblait touffu, mais aussi farci de bugs et de problèmes irritants, dont le moindre n'était pas l'extrême longueur des temps de chargement. Vous vouliez rentrer dans une hutte? Vous aviez facilement de temps de faire le café... Et par faire le café, j'entends la cueillette les fruits, le séchage des grains, la torréfaction, la mouture et, enfin, la lixiviation (c'était la minute culturelle de maître Nounet).

Heureusement, CD Projekt nous propose aujourd'hui une version épurée de ses bugs, avec des temps de réponse diminués de 80%, et deux nouvelles aventures. Ils appellent ça la 'Enhanced Edition', lisez donc 'This-One-Is-Working Edition'. Précisons tout de même que les possesseurs de la première édition peuvent gratuitement télécharger ces updates... A condition, bien sûr, de ne pas avoir à l'époque passé ses nerfs sur le CD du jeu.

Ca serait plutôt dommage; The Witcher nous promet une aventure sombre, adulte, où drogue, violence, alcool, sexe et jeux de hasard sont omniprésents. (Yeah baby! Let's gamble!!)


0:12 Mâtin, quelle intro!! Une cinématique haletante nous transporte dans un combat épique entre Geralt, notre héros chasseur de monstres, et une bête sauvage. Combat à mains nues, magie pyrotechnique, arme blanche, tout le registre y passe, avant que Geralt, voyant le jour poindre, file se réfugier, tel un vulgaire suceur de sang, à l'abri d'une sépulture... En 10 minutes, on a irrésistiblement envie d'en savoir plus sur les protagonistes, le contexte, le monde environnant. Du très grand art! CHUIS CHAUD, LA!!

0:20 Laissé pour mort dans une flaque d'eau, des villageois m'embarquent et m'amènent à Kaer Morhen, une forteresse paisible...

0:22 ...mais attaquée par une horde de soldats qui tentent de forcer le passage. Je tape bien sur un ennemi ou deux, mais des messages 'Too fast!' apparaissent sans arrêt... J'essaie de garder le bouton appuyé avant de frapper, ça ne change rien. Bizarre! Je me sens un peu inutile. Heureusement, on dirait que je suis invincible pour le moment.

0:25 Il y a trois différents modes de contrôle. Un mode quasiment FPS, avec vue caméra juste derrière l'épaule; un mode isométrique, où on déplace le personnage en cliquant sur le sol; et enfin un mode hybride, sorte de compromis entre les 2. Après quelques essais, je préfère l'immersion du mode quasi-FPS, mais c'est sympa de laisser le choix.

0:27 Le décolleté de Merigold Triss n'est pas loin de justifier à lui seul l'investissement. A noter aussi, mais c'est moins excitant, les visages expressifs, burinés, abîmés des protagonistes. Superbe.

0:29 La porte blindée de la forteresse se referme au nez d'une seconde vague d'ennemis. "Ha! They won't get anywhere without a battering ram..." Et pile à ce moment, une espèce de criquet géant défonce la grille! (un frightener pour les puristes, bon courage aux traducteurs pour convertir cela sans sombrer dans le ridicule. Effrayeur? Frousseur? Je suis curieux...) Je dois filer à l'étage supérieur, et ouvrir une autre grille.

0:31 Aaah, on m'explique un peu comment combattre? Un click pour frapper, et quand mon curseur s'enflamme, il faut cliquer à nouveau pour entamer une combo, etc. En outre, il existe deux modes de combat, le combat rapide (contre des ennemis légers et agiles) et le combat puissant (contre les armures). On switche en appuyant sur W et X. Pourquoi pas. Les polonais ont probablement les doigts exagérément crochus.

0:39 Bon, pour l'instant, je suis toujours intouchable, donc c'est un peu fastoche, mais les combinaisons de clicks bien précis, et les switches entre les modes puissant et rapide me plaisent bien. Je suis rapidement dans le bain. Et les graphismes, sur les remparts sombres de Kaer Morhen, sont très agréables, même si ça saccade un tout petit peu par moments... Faut dire que toutes les options sont à fond, aussi.

0:41 Je parviens, après un joli carnage, à ouvrir cette grille. Il apparaît que dans le laboratoire de Kaer Morhen, des 'expériences mutagènes' ont cours, ce qui a attisé la curiosité de nos assaillants. Je file protéger le labo. Premier écran de chargement: 5 secondes montre en main! Pfff, même plus le temps de faire le café!

0:45 Je trouve un monolithe qui me donne mon premier pouvoir magique, l'Aard. Ca crée une onde de choc qui envoie voler ennemis et décor... Assez coïncidemment, je suis coincé par un éboulis: un clic droit, et mon Aard dégage le passage!

0:49 QCM: est-ce que je préfère aller buter le frightener ou essayer de sauver le labo? Allez, on va aller casser de la sauterelle géante! Assoiffée de sang, dépourvue de connexions nerveuses, énorme, hideuse et fortement allergique au bruit, j'imagine que le frightener est de famille avec mon ancienne prof de religion, oui, celle-là même qui a engendré une génération entière d'indéracinables athées traumatisés par l'effet apparent de la 'Foi' sur un être humain: mauvaise foi, mesquinerie, obstination bornée, mépris de l'autre, hypocrisie, absence totale du moindre sens de l'humour, ainsi qu'une paire de mamelles hypertrophiées constituant à elles seules un embryon de solution définitive à la faim dans le monde. Bref, glaive au poing, allons chasser la bête immonde!

0:51 J'avale deux potions, qui me permettent de récupérer plus vite de la santé et de l'endurance (lisez: mana). Plus tard, en regardant dans mon inventaire, je serai à même de créer ces potions grâce à l'alchimie. Je regarde aussi l'impressionnant arbre des talents; sa complexité me fait déjà saliver!

0:54 Fini de rire, je suis désormais vulnérable... Quand le frightener me touche, il me fait pas mal de dégâts, et je dois galoper comme un lâche pour récupérer de la vie. Pas fier le Geralt! Par contre, il bloque toutes mes attaques, et mon bête sort magique ne l'égratigne même pas!

1:02 Aaah ok, allergique au bruit! Je vois (enfin!!) une cloche et deux chaudrons: en utilisant l'Aard pour les sonner, le bruit rend le boss vulnérable... Oui, mon héros a besoin d'un sort pour sonner une cloche. Putain, le bras cassé que je me coltine... Bref, je dégomme désormais sans mal le frightener!

Vais-je continuer à y jouer? Oui!


Pourquoi? Râââh, un bon RPG, y avait longtemps! Le système de combat, sans être réellement révolutionnaire, semble assez intéressant, et l'on sent déjà que l'alchimie, l'arbre des talents et le thème sombre vont nous faire agréablement patienter en attendant Fallout 3. J'écoute pour le moment la superbe bande-son dans la bagnole, et j'ai commandé les bouquins chez mon libraire favori. Mouais, ça valait le coup d'attendre! (et je veux essayer le poker dice game et le drinking contest in-game!!)

samedi 20 septembre 2008

Koh-Lanta


Editeur: Mindscape
Développeur: Smackdown Productions
Plateformes: DS, Wii.
Date de sortie: Juillet 2008.
Genre: Aventure(?)
Site officiel.
Version testée: Version complète DS.



Le pitch: 16 rescapés, 40 jours, il n'en restera qu'un, qui remportera 100.000€. Les autres pourront toujours rehausser de leur majestueuse présence la foire bisannuelle à l'andouillette de Trouville-plage.


Le contexte: Je vous ai peut-être fait un peu attendre, mais cette semaine, va y avoir du lourd! DU LOURD!! Koh-Lanta, vous connaissez? Mais si, les seize crétins sang et or qui bouffent des vers de terre et du riz cru dans l'espoir de décrocher 100.000 boules... L'émission qui a immortalisé l'expression ultime 'Ferme ta race!', peu usitée, certes, mais tellement chantante. La seule émission de télé-réalité, enfin, où le sexe est absent, voire coupé au montage, mais malgré cela, c'est la seule émission de reality-TV que je regarde avec plaisir. Bien sûr, c'est plus truqué qu'une table de poker à Macao, mais c'est tellement bien foutu qu'on se laisse prendre comme un gamin.

Pas plus tard que dans quelques heures, nous saurons qui aura remporté la septième saison... (Pitié, pas le connard de militaire). Soucieux de coller au plus près à l'actualité, voici donc le test du jeu DS tiré du jeu TF1. Ca va probablement faire assez mal, mais dans une heure, j'en serai quitte.


0:01 "Au départ ils sont 16, dans 40 jours il n'en restera qu'un!" Denis Brogniart nous accueille dans une vidéo d'assez belle facture, reconnaissons-le. Savais pas que la DS pouvait afficher une telle qualité!

0:03 Rââh... Je dois choisir une tribu: les jaunes ou les rouges? Choix crucial, j'ai pas envie de me taper les pénibles et de voir filer toutes les bombasses dans l'autre équipe.

0:05 Customisation de son personnage. Une pléthore d'options (écartement des yeux, teint de la peau, fringues, coiffure, forme du sexe...), mais quoi que je tente, j'ai toujours l'air résolument crétin. Je me fais un gros black en tongs aux cheveux roses nommé Placido, juste parce que je peux. Profession? Copocléphile. (me demande si ça va me servir sur l'île?) Age? 70 ans... Et c'est parti!

0:07 Je me retrouve sur l'île avec les autres branques de ma tribu. Premier objectif: construire une cabane. En cliquant sur mes compagnons, ils me glissent un petit mot... Hakim: 'J'espère qu'il fera beau demain!' Ok... Sonia: 'Ma famille me manque déjà...' Marie:'Le manque de nourriture, c'est ce qu'il y a de plus dur à supporter...' Djûû, les gonzesses, on est là depuis 10 minutes!!!

0:11 Il faut trouver du bois... Y a des morceaux à ramasser par terre. Pendant ce temps, les pisseuses ont trouvé la réserve d'eau. Alain, moniteur d'auto-école qui aurait rêvé d'être pilote de rallye (je n'invente rien, c'est marqué dans sa passionnante bio) me dit: 'Ca me dérange que Sonia veuille régenter la vie du camp...' J'ai un choix: lui dire qu'il a raison ou tort. Soucieux de préserver mes maigres chances de copulation subtropicale télévisée, je l'envoie bouler.

0:15 Ayant trouvé assez de bois, je construis la cabane. 4 personnages ont désormais un coeur au dessus de la tête (ils m'apprécient pour les services rendus). 3 autres, Alain et ses deux potes, me haïssent. Gare au vote-sanction!

0:17 La nuit tombe, au dodo! Le lendemain matin, je décide d'aller pêcher, ça sera bien vu de tous. En cliquant sur un poisson, on accède à un mini-jeu. Le stylet est une sorte de lance qu'il faut placer sur les poissons qui virevoltent dans l'eau... En 30 secondes, je ramène deux spécimens à la tribu. Faut juste aimer les sushis, parce qu'on n'a pas encore le feu...

0:21 Denis nous appelle pour le premier jeu de confort... La course du feu, justement. On doit transporter un tronc le long de la plage tout en allumant des flambeaux. Le temps de piger comment agiter le stylet pour avancer, notre tribu est irrémédiablement larguée... Défaite. Les rouges ramènent le feu au camp.

0:30 J'essaie par deux fois de faire du feu, en agitant le stylet contre une branche et en soufflant dans le micro... Après 15 secondes la tentative est avortée... Ca ne prend pas.

0:39 Le lendemain, je trouve des noix de coco et des bananes, je pêche, je ramasse crabes et coquillages grâce à d'autres mini-jeux insipides. Et enfin, je parviens à faire du feu! Si après ça les bitches de la tribu ne sont pas toutes à mes pieds...

0:44 Avec le feu, on peut se préparer des festins. Ici: bananes-riz-coquillages. Il faut agiter au bon rythme la marmite pour cuire sans cramer la tambouille. Chaque élément a son temps de cuisson et son apport en énergie. En trente secondes, il faut arriver au plat le plus énergétique possible... Le Cooking Mama du (très) pauvre. Mais je vous laisse, je suis convoqué au premier jeu d'immunité, le Grand Bleu!

0:48 En soufflant dans le micro (encore!) et en faisant de petits ronds avec le stylet, je dois faire mon Jacques Mayol et aller récupérer des anneaux le long d'une corde immergée. Pas moyen de déterminer ma position par rapport aux autres, mais en fin de compte, je gagne l'immunité. Cool, je vais pouvoir me bâfrer comme un goret et balancer du 'Ferme ta race!' à tout le monde, je suis INTOUCHABLE!!

0:50 Denis Brogniart: 'Vous devriez penser à manger avant de mourir de faim'. Pas con.

0:54 Les Rouges ont voté. Ils ont éliminé Steve, ancien proxénète irlandais reconverti en dessinateur de hentaï nécrophiles pour enfants autistes (bon ok, cette bio-ci, je l'ai peut-être un peu embellie). Il reste 8 Jaunes et 7 Rouges!

0:59 Deuxième jeu de confort: souffler et faire de petits ronds avec le stylet... J'ai pas déjà vu ça quelque part?


Vais-je continuer à y jouer? Ne le répétez pas mais... oui, un tout petit peu.


Pourquoi? Après 45 minutes, l'aspect répétitif des mini-jeux commence déjà à transparaître. Faudra pas 5 heures pour balancer la cartouche dans la cuvette. Cependant, en temps qu'amateur éhonté de l'émission, je suis malgré tout légèrement curieux de voir comment se dérouleront les votes, la réunification, les épreuves finales... Une curiosité qui se transformera inévitablement en déception, mais je demande tout de même à voir.

Pour quiconque ne connaît pas/déteste le show, quitte à se faire chier, mieux vaut investir dans un disque de Lââm, le dernier étron des frères Dardenne ou un bouquin de Popol-Loulou Sulitzer (les esthètes apprécieront l'imparable combo pull rose/foulard gay/femme-de-sa-vie du mois). Bien entendu, c'est pire, mille fois pire, mais c'est tout de même moins un peu moins cher.


Merci à Philippe et Nathan pour le prêt de la cartouche. J'empoche les 100.000€ et je vous la rends!

mercredi 10 septembre 2008

Spore


Editeur: EA
Développeur: Maxis
Plateformes: PC, Mac
Date de sortie: 04/09/2008
Genre: Sim Life.
Site officiel.
Version testée: Version complète PC.



Le pitch: Débutez à l'état cellulaire, terminez en temps que soucoupe volante, rien que ça!


Le contexte: Sid Meier était le champion toutes catégories pour nous faire voyager dans le temps, les parties classiques de Civ s'étendant généralement de -4000 à un futur proche (ou, en ce qui me concerne, de -4000 à -1500 quand je joue en difficulté Warlord ou supérieur...).

Mais voici Will Wright qui déboule, avec Spore, qui a pour ambition de commencer, lui, avec la création de la vie, il y a environ 3 milliards d'années! Eclaté, le Sid! Pour ceux qui ont un peu de mal avec les maths, comparer les 2 périodes équivaut à comparer la taille de mon sexe avec la distance Bruxelles-Paris! (Pour des raisons de facilité arithmétique, je me suis permis, mesdames, d'arrondir à 50 cm la longueur de mon membre mais en réalité je ne suis même pas sûr qu'on quitte le Brabant Wallon...) (*)

Seulement voilà, Will Wright, c'est aussi le papa des Sims, ce qui est amplement suffisant pour prendre Spore avec les pincettes d'usage. Créer la vie, la faire évoluer, très bien, mais si c'est pour encore nous fourguer au final des add-on Ikea virtuels, je dis NON!

Faisons tout de même un peu de Spore, en espérant que WW ait cette fois-ci pris le temps de pondre un vrai jeu pour joueurs. La ménagère et sa fifille de 8 ans attendront bien les Sims 3.


0:01 Je suis de bonne humeur, je vous fais donc grâce des trente bonnes minutes d'installation, et le recopiage passionnant de la serial key... Le pied. 3.7 Gb plus tard, je suis enfin prêt à attaquer Spore.

0:02 Je veux créer un compte Spore, pour vite profiter des plus belles créations du Net. J'entre mon email, un mot de passe... "adresse email et password inconnu du système"! Ben ouais, je veux CREER un user...

0:04 Bon, je me rappelle avoir un compte EA, et miracle, j'ai même retrouvé les coordonnées! j'essaie de me logger: "Votre numéro d'enregistrement pour installer ce jeu ne peut être validé". Putain, et dire que les pirates, eux, n'ont pas toutes ces emmerdes... Pour paraphraser l'autre, EA Spore, it's in your ass.

0:06 Tant pis pour le compte Spore, je vais jouer offline. Après avoir relancé le jeu, car évidemment, par défaut, le jeu tape en 800 x600... Une galaxie apparaît devant moi, avec 6 planètes où il est indiqué 'Nouvelle partie'. Je ne sais pas trop s'il y a des différences entre les planètes, donc j'en prends une au hasard, je la renomme 'Melmac' parce que je suis un vieux crétin nostalgique, et c'est parti!

0:08 Une cinématique cheapos nous montre une météorite s'écrasant sur Melmac. Dans le bouillon originel, je suis une petite cellule toute mimi, mais néanmoins carnivore. Les contrôles sont ultra-simples: apparemment, je peux juste me déplacer. Ma cellule baigne dans un liquide trouble et peu ragoûtant, qui n'est pas sans rappeler la soupelette indéterminée qu'on nous infligeait à l'école maternelle...

0:12 Les objectifs aussi sont assez élémentaires: il faut bouffer! Soit des petits bouts de viande en suspension, soit directement des autres cellules. A chaque portion avalée, je gagne de l'ADN (sans rire).

0:13 Plop! Evolution spontanée ou boulimie coupable? Ma cellule double à vue d'oeil, et des cellules qui semblaient des monstres de guerre auparavant, font à présent office d'en-cas sympathique.

0:14 En passant, je ramasse un upgrade ('clou') pour ma cellule, mais pour en profiter, il faut se reproduire! En attendant qu'un mod Hot Coffee vienne rendre la chose plus palpitante, il suffit de cliquer sur un bouton, et une créature similaire à la nôtre nous appelle avec moults coeurs roses... et on débarque platement dans l'Atelier des Cellules.

0:16 Ici, je peux dépenser l'ADN récolté en bouffant. Avec mes 15 unités d'ADN, je ne peux pas acheter grand'chose, à peine 1 clou, que je dépose sur ma cellule. Ensuite, je la repeins en rouge, histoire que tous les prédateurs la repèrent facilement, puis je la nomme Golgoth IV,
parce que je suis toujours un vieux crétin nostalgique.

0:18 AAAAARGH! Je tombe sur un monstre, une cellule trois fois plus grosse que la mienne et plus rapide, elle me bouffe en une bouchée. Mort!

0.21 Ah aaah! Si, quand je me fais attaquer, j'oriente ma cellule correctement, mon agresseur croque mon clou, et c'est lui qui prend des dommages.

0:23 J'ajoute un flagelle à mon Golgoth, histoire d'avancer un peu plus vite. Evolution is fun!

0:31 Le jeu est sympa et intrigant jusqu'ici, mais il faut bien reconnaître que cette première phase de l'évolution (phase cellule) est assez répétitive...

0:46 ...et après encore un quart d'heure de combat naval, j'ai récolté assez d'ADN que pour recevoir le message suivant: "Félicitations, vous êtes sur la voie de l'intelligence". Je peux désormais quitter la soupe et accéder à la terre ferme.

0:47 Après une petite ligne du temps sympa reprenant les grandes évolutions de ma cellule (mazette, 500.000.000 d'années en 47 minutes, quand même) , je m'ajoute une belle paire de jambes et hop, phase créature.

0:48 Ici aussi, dans un monde coloré à la WOW, l'objectif est de buter des races ennemies et de les bouffer.

0:51 Je tombe sur une race, les Chapodfleur, superbe nom, bravo. Ils ont un pot de fleur sur la tête, ce qui fera certainement bien plaisir aux profs de bio qui escomptaient profiter de l'aspect éducatif de Spore. Un objectif s'ajoute: si j'en bute 3, je récupère 20 points ADN en bonus. Mais je peux également essayer de chanter pour en faire des alliés... mais bon, c'est pas ça qui va me nourrir!

0:53 Je trouve des fruits par terre. J'essaie d'en manger un, et directement, mon Golgoth dégueule ses tripes. Ok, je suis donc bien carnivore!

0:58 Plein d'ADN, j'accède à l'atelier des créatures. Il y a environ une cinquantaine d'upgrades prévus, mais pour le moment, j'en ai seulement trouvé une poignée. Si j'ajoute des pieds, je peux aller plus vite et danser, ce qui peut être utile pour impressionner les tribus voisines. Avec des mains, je peux frapper! Avec des cornes, je peux charger l'ennemi. En ajoutant des plumes, je peux charmer... Carnivore de nature, je vais opter pour des choix offensifs.

Beau gosse...


Vais-je continuer à y jouer? Oui.


Pourquoi? Sans être un jeu révolutionnaire, Spore offre un concept relativement intéressant, et si la première phase est assez facilement oubliable, la deuxième semble plus variée, et promet pour la suite. Probablement un jeu qu'il faut parcourir complètement une fois avant de passer à quelque chose de plus consistant.


(*) Prolongeons cette brillante comparaison pédagogique en signalant que, d'après le créationnisme, mon sexe, lui aussi, couvrirait Bruxelles-Paris. Sans me vanter.

lundi 1 septembre 2008

Bionic Commando Rearmed



Editeur: Capcom
Développeur: Grin
Plateformes: XBOX360, PS3, PC.
Date de sortie: Août 2008.
Genre: Jeu de plateformes relifté.
Site Officiel.

Version testée: Démo XBOX360.


Le pitch: La vermine impérialiste menace de faire tout péter grâce à l'Albatross, une super arme secrète... Vous êtes envoyé par les ricains pour tenter de sauver l'humanité.

Le contexte: "C'était quand même mieux avant", aiment à se lamenter les plus-tout-jeunes...
Alors bien sûr, s'ils ont Brigitte Bardot en tête, je ne peux pas totalement leur donner tort.
Mais s'ils font plutôt référence au prétendu Âge d'Or du jeu vidéo, je les invite cordialement à jeter un oeil attentif sur le Bionic Commando auquel j'avais joué en 1988.



...

Atroce, hein? Attention, j'adorais mon bon vieux Spectrum, et malgré une palette graphique abominable, y avait du lourd... DU LOURD! Mais ce Bionic Commando, je m'en rappelle, frissonnant rétrospectivement, car il associait un gameplay balourd (malgré un bras articulé à la Gogo-Gadget en guise d'idée ré-vo-lu-tion-naire) et tout l'attrait visuel d'une vieille pute à la retraite où couperose, herpès et psoriasis se seraient livrés une guerre territoriale sans merci pour chaque centimètre carré de peau.

Alors, vingt ans plus tard, les problèmes de mauvaise peau apparemment arrangés, est-ce que le nouveau Bionic Commando mérite qu'on s'y attarde? Read on!


0:01 Une intro du pauvre m'informe que je suis Joseph Gibson 'Super Joe', mandaté par la fédération américaine pour combattre le Generalissimo Killt et sa clique impérialiste. La musique, à forte influence 8-bit, se laisse écouter avec plaisir.

0:03 Attaquons en vitesse le tutorial. Dans un décor étrange, rouge et sombre, j'apprends rapidement les commandes. B lance mon bras téléscopique vers le haut ou en diagonale.

0:07 Et accroupi, je peux lancer mon bras devant moi et me tirer en avant, pour passer par un petit trou. Ca me semblerait plus facile de simplement ramper, mais apparemment, 'Super Joe' n'aime pas trop se salir le ventre...

0:09 Enfin, en projetant son bras de manière répétée au plafond, on peut avancer en suspension. Spiderman n'a rien inventé!

0:11 Le tuto est déjà terminé. En gros, on court et on utilise son bras-grappin. C'est gérable. Je commence donc la démo proprement dite.

0:13 L'armée américaine envoie un seul mec pour stopper la menace impérialiste, et cette andouille n'est même pas capable de sauter par-dessus un tonneau !? Pfff...

0:16 Et apparemment, tirer en diagonale n'est pas son fort non plus. Frustrant!

0:18 Je vois une barre de santé, mais je ne sais pas si j'ai une seule vie, ou plusieurs. Par curiosité je me jette d'une falaise... et je recommence au début du niveau, sans en savoir plus. C'est malin.

0:20 LB/RB permet de changer d'arme, mais pour le moment, je n'ai qu'un bête petit flingue. Cela dit, il ne m'en faut pas plus, l'intelligence artificielle dont dispose les ennemis n'étant pas sans évoquer les plus beaux textes de Monsieur Sébastien.

0:21 En haut d'une série de plateformes, je rentre dans une pièce, avec un moniteur vert old-school qui me propose de "Contacter le QG" ou de m' "Introduire dans le réseau ennemi".

0:23 Contact avec le QG, morceaux choisis: "Mais qu'est-ce que vous foutez avec cette petite démo de BCR alors que le jeu complet est bien meilleur? Vous avez un problème ou quoi?" Mmmh, ouais, il a intérêt à être bien meilleur.

0:25 Pour infiltrer le réseau ennemi, il faut réussir un mini-jeu dans un cube en 3D... Je ne pige rien et j'échoue.

0:28 Après avoir été fouiller dans une base de données intégrée au jeu, je comprends qu'il faut amener une particule d'un point A vers un point B sans tomber hors des limites du cube. Ok, dès lors, c'est vraiment tout con, même si j'imagine que ça se corsera plus loin dans le jeu...

0:29 Dialogue entendu chez l'ennemi, après infliltration réussie: "Commandant, quelqu'un profite du jeu sans l'avoir déverrouillé!" Rôôh, les lourds... Ensuite, je gagne une vie supplémentaire, mais je ne sais toujours pas combien j'en ai au total!

0:31 Après quelques adversaires tout aussi facilement sulfatés, j'arrive en face du premier boss, mi-robot, mi-Beholder. S'ensuit un dialogue d'anthologie:"Bip Bip Bip Alerte intrus!", "Viens, espèce de lave-vaisselle malformé!!" Du grand art!

0:32 Je m'apprête à affronter ce premier boss, quand... la démo s'arrête!! Quoi, juste avant le premier boss !?! C'est complètement ridicule, le jeu n'a encore rien montré!!

0:37 Il y a aussi un mode 'Epreuves', où il faut effectuer en moins de trente secondes tout un parcours. Frustrant au début, mais je parviens à le terminer en 12 secondes par la suite...

0:38 Je pourrais recommencer la démo en mode plus difficile, mais à quoi bon?


Vais-je continuer à y jouer? Non...

Pourquoi? Le jeu est peut-être bon, mais les développeurs semblent avoir perdu de vue qu'une démo est censée donner envie. Au lieu de lire des vannes, j'aurais préféré essayer plusieurs armes, rencontrer des ennemis plus variés, affronter un boss, et de manière générale, prendre un peu de plaisir. Ici, j'ai juste pesté de ne pas pouvoir sauter, ni tirer en diagonale. No fun!