samedi 8 septembre 2007

Theme Park DS



Editeur: EA
Développeur: EA
Plateformes: DS, PC (mais ça date).
Date de sortie: mars 2007.
Genre: Gestion de Walibi.
Site officiel
Version testée: Version complète DS.

Le pitch: Prenez en main la gestion complète d'un parc d'attractions, de la recherche de nouvelles attractions aux négociations syndicales.

Le contexte: Theme Park est avant tout un jeu novateur sorti en 1994 sur les bons vieux PC Win 3.11. C'est d'ailleurs, avec Sam & Max, l'un des deux jeux que j'aie acheté en bundle avec ce puissant 486 DX2 qui faisait fantasmer toutes les jeunes étudiantes en fleur. A l'époque, les jeux étaient rares, et Theme Park, on peut dire que je l'ai usé jusqu'à la corde, plus que les bancs des auditoires... Good times!!

Par la suite, la série Rollercoaster Tycoon a repris le thème, mais en mettant la barre très haut: full 3D, grande liberté de création d'attractions, test des montagnes russes de l'intérieur, et, surtout, la possiblité de développer créativement ses pulsions meurtrières sans risquer de finir la rondelle dilatée à Lantin.

La magie Theme Park va-t'elle à nouveau opérer?

0:03 Création du profil, on me demande mon groupe sanguin!? Ca va être si trash que ça??

0:06 Premier objectif: créer un parc de $100.000, et amasser $220.000 de solde. Je m'implante en Grande-Bretagne, sur un terrain gratuit. Cool.

0:10 Au début, je serai assisté par Mocca, une jeunette de 18 ans. Conseillère à 18 ans? Wow, elle fait pas partie de la génération Starac', celle-là...

0:12 Je construis quelques routes avec le stylet, puis je place ma toute première attraction... Un château gonflable! Vous foutez pas de ma gueule, les autres possibilités étaient pire.
Il n'y a apparemment pas moyen de faire pivoter la vue, ni les bâtiments qu'on va construire... Résultat: un spaghetti immonde de chemins entrelacés pour connecter les bâtiments. C'est naze.

0:13 Au bout d'une minute, le château se met à cramer! J'engage un mécano, qui arrange ça. J'aurais personnellement choisi un pompier, mais Mocca n'est pas de cet avis.

0:17 Je rajoute un marchand de glaces, des balayeurs et une file d'attente. Quel super parc!

0:21 Je ne fais rien, je regarde juste le fric qui rentre. Mocca me conseille d'augmenter le prix de l'entrée. Le ticket était à $80, je le monte à $160 (gasp!). Cela n'a pas d'influence directe sur la fréquentation... Et figurez-vous que la glace se vend comme des petits pains à $70! Cherchez l'erreur: le but du scénario est de monter un parc qui vaille $100.000 (ce qui est ridicule), et le visiteur moyen débourse $230 sans sourciller pour une glace qu'il ira dégueuler dans un château gonflable... Poof! En un instant, 6 années d'études en économie se sont volatilisées!

0:26 Fin de la première année fiscale, 2007. Mon parc (nostalgiquement appelé Snulibi) vaut $36.000, et j'ai $125.000 en caisse. On continue.

0:30 2008 est l'année de la grande expansion: une maison des horreurs, un labyrinthe, un manège bien naze, un marchand de boissons et un fritkot (et 13 ans après, on peut toujours mettre plus de sel dans les frites pour assoiffer le gogo).

0:35 Mocca me signale que mon château gonflable est une vieillerie qu'il faut remplacer. M'enfin, il a juste un an et demi!? Pour varier les plaisirs, j'investis dans la recherche, $2000 par mois, pour trouver plus vite de nouvelles attractions.

0:38 Fin de l'exercice 2008. Parc à $72.000, $90.000 de liquidités.

0:41 Mon château gonflable, que je n'ai pas remplacé, s'effondre. Pas moyen de reconstruire quoi que ce soit dessus! Donc, ce tas de gravats va rester planté au centre de Snulibi jusqu'au bout? Super.

0:45 Je suis convoqué pour une négociation syndicale. Avec le stylet, il faut serrer la main du syndicaliss' local au bon moment, pour éviter de perdre trop de plumes. Enfin, j'ai compris ça après coup, car je 'négocie' 37,8% d'augmentation salariale... Mocca me dit que j'ai négocié superbement! Ah bon? Euuuh, je suis le boss, non?

0:49 Mocca, toujours aussi alerte, me conseille d'augmenter drastiquement les prix de l'entrée, des frites, boissons et autres glaces... Je m'exécute, mais petit à petit, plus personne ne vient, et ceux qui sont déjà là ne dépensent plus rien!

0:52 Fin 2009, les résultats sont catastrophiques: deux attractions ont cramé, diminuant la valeur du parc... Et les liquidités sont au plus mal.

0:57 Aaargh, maintenant, ce sont les distributeurs qui veulent négocier. J'arrive à 27% d'augmentation, c'est énorme mais je ne vois pas comment faire mieux. Et Mocca qui continue à me conseiller d'augmenter les tarifs... MAIS Y A DEJA PLUS PERSONNE QUI VIENT, DJÛÛÛ!!!

1:00 Ca sent le sapin pour Snulibi, mais je vais faire un emprunt massif à la banque pour essayer de redresser la situation.

Vais-je continuer à y jouer? Non, pas au-delà du premier scénario.

Pourquoi? En fait, j'ai encore joué deux heures après ce test. Malgré l'avis débile de Mocca, j'ai fortement diminué les prix, j'ai entrepris des recherches pour accueillir plus de monde, et j'ai surveillé de plus près l'état des attractions. M
oralité: ne jamais faire attention aux consultants. En une dizaine d'années, les $200.000 empruntés étaient remboursés et le parc est devenu florissant. Ces trois heures ont filé, c'est plutôt le signe des jeux addictifs.

Cela dit, le nombre restreint de constructions disponibles, l'impossibilité de faire pivoter le décor, le background microéconomique risible et l'existence de jeux similaires, sur PC, tellement plus évolués, gâchent franchement le plaisir. Si vous n'avez qu'une DS, et qu'un voyage de 10 heures en avion vous attend, c'est sûrement un bon investissement. Quant à moi, j'ai déjà commandé Rollercoaster 3. Grouille, facteur!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

"et, surtout, la possiblité de développer créativement ses pulsions meurtrières sans risquer de finir la rondelle dilatée à Lantin."
J'aime beaucoup cette petite phrase: simple, très classe, explicite à souhait.
Je te le dis, fieu, t'as un talent d'écrivain incomparable...

Nounet a dit…

Ouais, madame Sauval serait fière.

Anonyme a dit…

Je dois bien avouer avoir également eu un léger pincement au cul quand j'ai lu cette phrase emprunte de poésie lyrique.

Katie Cooks a dit…

Hello nice post