dimanche 28 décembre 2008

Ca sent le sapin!

Un peu avant 2008, un peu après l'immense (au sens propre) Carlos, Pascal Sevran et le capitalisme sans tête, je suis au regret de vous annoncer la mort de ce modeste blog. Y a pas à dire, il sera bien entouré.

Non pas que l'envie de jouer me manque, que du contraire! Ce serait plutôt le temps qui fait défaut, surtout si je veux un jour accomplir l'un ou l'autre de mes vieux rêves de gosse: écrire un bouquin, apprendre à jouer de la batterie (vieux rêve de gosse apparu il y a un mois, à l'achat de Guitar Hero World Tour), éditer un jeu de plateau, finir GTA IV, devenir un joueur de poker vraiment consistant, ressortir l'Assimil japonais ou encore apprendre à faire un noeud de cravate.

Bien entendu, je vous rassure tout de suite, malgré mon intolérable mutisme, aucun de ces passionnants projets n'a avancé d'un pouce ce dernier mois, mais est-ce réellement de ma faute si le très chronophage King's Bounty est encore meilleur que prévu?

Je m'en voudrais cependant de vous laisser en plan sans un traditionnel best of de ce qui m'a excité, -et fait débander-, cette année.


Le disque de l'année: Future of the Left - "Curses"

Composé pour deux tiers de membres des très regrettés McLusky, les Gallois de Future of the Left sortent ici leur première plaque, et pour peu qu'on ne soit pas effarouché par des rythmiques taillées à même le roc, ni par une pochette esthétiquement discutable (lisez: bleeuuaaargh!!), voilà de quoi s'abîmer les tympans avec délectation. Ils ne feront probablement jamais la tête d'affiche à Werchter, ni à Taratata, et c'est probablement mieux comme ça.

Mention spéciale à Hadouken - "Music for an accelerated culture", acheté par hasard, le nom du groupe allumant des étincelles madeleinedeproustiennes au fond de mes yeux de gamer. Abstraction faite d'un chanteur à tête de con première classe, Hadouken essaie clairement de sucer la roue des Klaxons mais y parvient avec succès.

Le gros étron fumant de l'année est attribué haut la main à Metallica - "Death Magnetic". Repoussant toujours plus loin les limites du journalisme total, je me permets de critiquer allègrement un album que je n'ai pas pris la peine d'écouter. C'est probablement à cause de ce genre d'attitude que je suis aujourd'hui gratte-clavier et pas gratte-papier. Mais sans rire, comment tomber dans le panneau? Metallica, ce sont quatre millionnaires grisonnants, refusant de se parler, faisant les tournées dans des jets séparés et qui, marketing oblige, essaient de nous fourguer une nouvelle plaque. Moi, je préfère me tremper la couille gauche dans l'acide sulfurique que d'approcher ce genre de trucs. Metallica est mort en 1991, faudrait les prévenir.




Le film de l'année: Cloverfield.

Eeeeh ben mon con, c'est pas encore avec ça que je vais passer pour l'intello de service! Parce que bon, Cloverfield, point de vue scénario, c'est pas vraiment de la haute voltige. Une soirée en plein New York et boum! Un gros monstre vient foutre le boxon. Voilà.

Et puis à moins d'effacer King Kong, Godzilla et the Blair Witch Project de la mémoire collective, Cloclo n'est pas non plus un modèle d'originalité. Mais bon, sans vraiment pouvoir en justifier la raison, ce film m'a bien pris aux tripes, du début à la fin, avec son tournage caméra à l'épaule, son stress permanent et quelques effets spéciaux fort réussis. Paraît que dans la veine 'Blair Witch', REC est meilleur, mais j'ai pas encore pu mettre la main dessus...



Le DVD de l'année: Kaamelott livre V.

Kaamelott, vous voyez? Ce sont les petites capsules de même pas 5 minutes réécrivant la légende arthurienne à la grosse louche. Les deux premières saisons m'avaient fait pisser de rire, les deux suivantes s'essouflaient de plus en plus, fatalement: pas facile de pondre 100 épisodes par saison, sur le même thème, sans se répéter ou perdre un peu l'inspiration. Alexandre Astier (auteur-acteur principal-réalisateur-compositeur-interprète, sans rire), qui est loin d'être un con, a bien senti qu'il fallait se remettre en question, et propose ici 8 épisodes d'une cinquantaine de minutes, ce qui permet une réelle narration. Sans pour autant perdre la touche unique de la série, on plonge ici dans une véritable histoire, explorant plus profondément les personnages et leurs aspirations. Ouais, c'est de la balle, et pour ceux qui hésiteraient encore à mettre la main à la poche, sachez simplement que Karadoc, à la tête d'un clan dissident, les Semi-Croustillants (eeeeh oui), va monter sur le trône de Bretagne! Ca met pas l'eau à la bouche, ça?



Le bouquin de l'année: Laurent Chalumeau - "Les arnaqueurs aussi".

Plus jeune, je croyais naïvement que le succès de Nulle Part Ailleurs reposait principalement sur la plume géniale d'Antoine de Caunes. Rendons à César... Les chroniques de début d'émission étaient en grande partie écrites par Albert Algoud, alors que les fantastiques capsules avec José Garcia étaient signées Laurent Chalumeau, qui signe aujourd'hui, avec 'Les Arnaqueurs Aussi' son sixième roman, après notamment le très dérangé 'Fuck', et un 'Anne Franck 2: le retour' qu'il me tarde de découvrir.

'Les Arnaqueurs aussi' dépeint la rencontre de délinquants en tous genres sous le soleil des palaces cannois. Jet-setters cramoisis, baronnes embagouzées, ruskofs teigneux s'entrecroisent pour une chasse au pactole sans temps morts et fertile en rebondissements débiles. Soucieuse de bien vendre la sousoupe, la quatrième de couverture s'emballe quelque peu en évoquant des 'dialogues signés par un Audiard moderne', mais il faut reconnaître que le Chalumeau a de l'or dans la plume.

Au calme sous les palmiers de ma piscine à Vegas, c'était probablement l'ambiance idéale pour dévorer ce bouquin. J'ai adoré.


Le jeu de l'année: Dead Space.

La grande question en cette fin d'année, c'était: Fallout 3 ou Fable 2? Eh bien, en ce qui me concerne, aucun des 2! Dead Space est passé par là sans trop prévenir, et le pad m'a collé aux mains durant presque 20 heures: impossible de lâcher la bête! Une réalisation sans faille (graphismes oppressants, interface géniale, ambiance sonore parfaite), un arsenal limité mais varié, un système d'achats/évolutions apportant même une petite touche de gestion: difficile de ne pas succomber (c'est le cas de le dire) pour ce titre emballant. Et le bestiaire, quel bonheur! Les aliens étant surtout vulnérables au niveau des articulations, oubliez vos 10 années d'entraînement aux headshots: ici, on vise le coude, l'épaule, la jambe; ici, il faut démembrer avec précision. Ce n'était donc pas le jeu à sortir en famille durant les fêtes, Tata Monique et la petite cousine Suzette étant assez éloignées du public-cible.

Mention spéciale à King's Bounty: the Legend, qui ressuscite avec grand talent la série des Heroes of Might and Magic, grâce à un système de quêtes très étoffé.

Et aussi un gros bisou baveux à Braid, l'incroyable petit jeu XBOX Live qui prouve qu'il est encore possible d'être innovant en 2008. Sans rire, 15€ à peine, tapez sur eBay le dernier Voulzy que Nénène, croyant bien faire, vous a mis sous le sapin, et faites-vous plaisir, goddamnit!

Le flop de l'année, pour moi, c'est pas un jeu en particulier (même si avec le recul, Spore, c'était tout de même pas terrible). Ce serait la Wii dans son ensemble, et le manque désolant de titres un peu intéressants qui voient le jour. Sur cette plateforme, cette année, j'ai bien aimé Zack et Wiki, j'ai un peu fait le con sur Wii Fit... et c'est tout! Qu'est-ce qu'ils branlent, les développeurs?



Voilà. Merci beaucoup à tous mes lecteurs enthousiastes pendant ces 18 mois, merci pour vos visites. Ce fut une chouette aventure.

Après une heure de jeu, ça a donné, à la date d'aujourd'hui, 45000 visites, dont 32000 visiteurs uniques, venant de 102 pays. Merci à vous tous, et encore une fois désolé pour ces lecteurs à qui Google, ce farceur, a suggéré mon site suite à ces recherches: 'comment enfiler un tutu adulte?', 'ali lukunku est-il dans fifa 2008?', 'barzotti guitar pro', 'caca pipi pooping', 'chier s'est se faire enculer à l'envers' (superbe), 'foufoune en rute', et le décidément très flippant 'Anne Roumanoff à poil'. Je ne m'en lasserai jamais, vous êtes formidables!

Vivez heureux!

nounet out --

lundi 3 novembre 2008

Fallout 3


Editeur: Bethesda Softworks
Développeur:
Bethesda Softworks
Plateformes: PC, XBOX360, PS3
Date de sortie: 30/10/2008
Genre: RPG post-apo.
Site officiel.
Version testée: Version complète XBOX360.



Le pitch: On naît dans l'abri 101, on meurt dans l'abri 101... Sauf votre père, qui s'est échappé du trou sans explications. Malgré les radiations, les super-mutants et les putes zombies, partons à sa recherche!


Le contexte: J'ai beau avoir 6 superbes années d'études commerciales derrière moi, je ne pigerai jamais la logique des éditeurs: des mois de disette ludique, et puis BAM!! En une semaine, on se ramasse de quoi vivre détaché de toute vie sociale pendant 3 mois: Fable 2, Dead Space, Motorstorm 2, et maintenant Fallout 3. C'est bien simple, à moins de me choper une providentielle mononucléose qui me clouerait à domicile, je vois mal comment tenir le rythme ces prochains mois!

J'ouvre religieusement la belle boîte à tartines collector en métal, glisse la précieuse galette dans ma XBOX décidément fort gâtée ces temps-ci... Fallout en 3D, ça passe ou ça casse?


0:02 Un autoradio se met en marche, musique insupportable des fifties, zoom arrière sur un bus éventré, puis sur Washington dévastée. Intro post-apocalyptique standard.

0:04 "La guerre ne meurt jamais", martèle à répétition la voix-off, expliquant qu'en 2077, un pyromane démocratiquement élu a initié le feu d'artifice nucléaire. Heureusement, dans l'Abri 101, on a survécu, mais sans pouvoir jamais quitter les lieux. On naît dans l'abri 101, on meurt dans l'abri 101...

0:07 Salle d'accouchement dans l'Abri: j'assiste à ma propre naissance. Garçon ou fille? "Chou, c'est un garçon!" Je peux ensuite choisir mon nom, et comme il est important de garder le sourire en toutes circonstances, j'opte pour Melanomius. Pendant ce temps, ma mère semble mourir en couches, mais je suis un peu jeune pour comprendre.

0:09 Enfin, une console me propose de "visualiser mon apparence future". En gros, les options classiques permettant de se dessiner un visage suffisamment harmonieux que pour espérer me taper un max de pouffes zombies d'ici une vingtaine d'années. Au bout de deux, trois minutes, j'arrive plutôt à une copie conforme d'Alan Vega dans sa période nez bien profond dans la poudreuse. Bon, à défaut de charmer ces dames, je leur gueulerai dessus avant de les latter à coups de chaîne de vélo. Ca me va aussi.

0:10 Un an plus tard... j'apprends à marcher. A travers la perspective d'un enfant d'un an, je fais areuh, je ramasse des jouets, et je vais vers Papa, qui m'abandonne pour aller travailler. Cruel!! Je ramasse un livre, You're Special, et derrière les illustrations enfantines, on peut répartir des points de compétence entre 7 capacités (Strength, Perception, Endurance, Charisma, Intelligence, Agility et Luck. S.P.E.C.I.A.L, quoi!) Vraiment bien présenté.

0:18 Neuf ans plus tard... C'est mon annif'! 10 ans! Dans le genre fête miteuse, on atteint le top: deux, trois couillons avec un chapeau pointu, et une poignée d'ivrognes au bar ne prêtant pas attention à moi... Je reçois mon PIP-Boy, une sorte de Colecovision attachée au poignet permettant de gérer quêtes, cartes et inventaire. Mon père m'offre aussi une carabine à air comprimé. Bien évidemment, j'essaie directement de lui tirer dessus, mais sans effet. Je vais devoir me contenter de cartons sur des cafards géants...

0:27 Comme le temps file! J'ai 16 ans à présent. Je dois remplir un examen d'aptitude professionnelle. A la fin de quoi l'examinateur me conseille... pédicure! Pas étonnant que je veuille quitter l'Abri à tout prix!

0:32 Pour mon annif, je reçois une carabine à plomb. Apparemment, c'est suffisant pour zigouiller des rats mutants, mais si je vise le cul de mon père, il ne sent rien! Mon père ce héros...

0:39 Etat d'alerte dans l'abri 101!! Mon père s'est évadé, et la sécurité veut me trouer la panse, persuadée que je suis complice! Mais je ne sais rien, moi!

0:44 J'abats un garde avec ma carabine à plomb. Ouais je sais, c'est risible... Je me rends compte, dans mon inventaire, que ma batte de base-ball fait 4 fois plus de dégâts que ce bête joujou. Fini de rire.

0:49 Quid du V.A.T.S., ce fameux système de combat optionnel? Lors d'un combat, je peux appuyer sur RB. Le jeu se met en pause, et en surimpression sur l'ennemi, apparaissent les parties du corps et le pourcentage de chances de dégâts. On peut viser la tête pour un headshot critique, viser le bras ou même l'arme pour désarmer l'ennemi, ou juste tirer dans le gras du bide: c'est facile à toucher et ça fait durer le plaisir! Pour les gros nazes en FPS comme moi, ça peut être utile, surtout qu'en mode shooter, le jeu est peu précis.

0:53 J'enfile les fringues d'un garde, pour voir si je peux m'infiltrer jusqu'à le sortie... Bien essayé, mais apparemment, ma tronche est connue!

0:58 Oups! Je ne sais pas s'il y avait moyen de faire autrement, mais je viens de buter le superviseur, le big boss de cet abri et aussi le père d'Amata, la jolie brunette qui voulait se faire la malle avec moi. Bon ben j'en connais un qui va pas baiser ce soir...

1:03 Mon évasion est un succès, même si Amata refuse de m'accompagner, évidemment. La porte de l'abri s'ouvre, une lumière aveuglante m'envahit la rétine... Je suis libre!


Vais-je continuer à y jouer? Oui.

Pourquoi? Le jeu est très bon, l'histoire fort bien racontée, l'immersion est totale, même si les graphismes peinent un peu à la tâche.

Le seul vrai problème de Fallout 3, c'est qu'il s'appelle Fallout, justement. Les fans grincheux crient au scandale: la 3D c'est de la merde, tout est édulcoré, c'était mieux avant, et qu'est-ce que c'est que ce VATS à la con... Certes, certes. Mais après une heure, comme après 10 heures de jeu, le plaisir reste intense, abstraction faite de ce que Fallout 3 aurait pu être.


Et après 10 heures de jeu, Fable 2 ou Fallout 3?

Pour les bons pères de famille ayant placé leurs économies d'une vie en actions Fortis et en obligations islandaises, une question brûle les lèvres: "Que faire des 60 euros qui me restent? Fable ou Fallout?" Ne reculant devant aucun sacrifice, j'ai passé une dizaine d'heures sur chacun d'entre eux (les jeux, pas les pères de famille, je vous remercie), bien disposé à vous donner un avis définitif et tranché sur le sujet.

Mais voilà, il va falloir se contenter d'une belle réponse de normand: ça dépend!

Fable 2 est très joli. Il offre énormément de distractions en dehors de la quête principale (j'ai passé des heures à bûcheronner pour amasser du fric et essayer de racheter toutes les roulottes d'un village gitan. Malheureusement, j'ai claqué pas mal de fric sur les machines à sous locales, ce qui a ralenti mon projet...), et permet vraiment de vivre sa vie librement. Ce sentiment de contrôle complet sur sa destinée est très agréable.

Malheureusement, Fable 2 pêche par une facilité exagérée. Il est quasiment impossible de mourir tant les combats sont enfantins. En outre, j'ai du mal à m'intéresser à l'histoire principale, déjà vue mille fois.

Fallout 3, de son côté, est moins facile d'accès. Le thème, fatalement, est moins guilleret. Les combats sont rapidement coriaces en mode normal, et il faut souvent chercher et tourner en rond pour finir une quête. Les mathématiques inhérentes aux RPG classiques sont clairement exposées (pourcentages de réussite, coups critiques,...), ce qui nécessitera plus de réflexion et d'efforts.

Personnellement, je vais d'abord continuer Fallout 3. L'histoire me plaît mieux, le challenge proposé aussi, et il est plus proche de l'idée que je me fais du jeu de rôle idéal.

J'espère trouver ensuite le temps de me pencher sur Fable 2...

mardi 28 octobre 2008

Fable II


Editeur: Microsoft
Développeur: Lionhead
Plateformes: XBOX 360, PC à suivre dans longtemps.
Date de sortie: 24/10/2008
Genre: RPG ambitieux.
Site officiel.
Version testée: Version complète XBOX 360.



Le pitch: Angélique, diabolique? Hétéro, homo, multiplateformes? Econome ou high roller? Menez votre vie à Albion comme bon vous semble, et s'il vous reste un peu de temps, essayez
de vous attaquer à la quête principale.

Le contexte: Dans le grand RPG de la vie, on m'a rollé un 19 en Curiosité et un 3 en Obstination, ce qui explique en grande partie ce modeste blog, et le fait que par contre, je vois très rarement la fin d'un jeu...

Fable, premier du nom, fait cependant partie de ces perles rares qui m'ont tenues en haleine jusqu'au bout, principalement grâce à la liberté de choix et d'action que le jeu offrait. Ouais, j'ai bien aimé.

Alors, excité par la sortie de la suite, donc? Ben, je demande à voir... Je veux y croire, évidemment, mais pas mal de trucs foutent un peu la trouille, a priori.

Pour commencer, la lettre envoyée par Molyneux à tous les critiques (les pros, hein, pas moi, je ne suis toujours qu'une sous-merde sans importance) , leur suppliant de faire tester Fable II par une personne n'ayant jamais joué à un jeu vidéo. Et je cite:

I have a favour to ask you -- we build this game not only to appeal to gamers like yourself, but to appeal to anybody. So please, please, please, please, pleae find somebody who doesn't play games, watch them play it and see how their world turns out, because I think it's only when you see those differences that the unique experiences comes through.


Ah ouais, pas con. Pour un sourd, le dernier Voulzy est d'assez bonne facture, et il paraît que Gilbert Montagné a a-do-ré les Bronzés 3...

Ensuite, ce même Molyneux nous a vanté avec enthousiasme les combats nécessitant une seule touche ou encore le système de sentier lumineux nous indiquant en permanence la direction à suivre pour la quête principale. Tout cela semble unanimement désigner Kevin, 10 ans, consoleux, doigts boudinés, vivacité d'esprit atrophiée, comme public-cible de ce titre.

Et puis,
pour tenter d'attirer Charlotte, la petite soeur de Kevin, il y a... un chien! Un putain de clebs, à se trimbaler durant toute l'aventure sans jamais pouvoir lui envoyer le moindre low kick affectueux... Attention, rangez la mèmère Bardot, j'ai rien contre nos zamis les chiens, sans eux les rouleaux de printemps de l'Orient Express en bas de chez moi n'auraient probablement pas ce goût inimitable. Mais de là à me coltiner un sac à puces bavant et jappant pendant toute l'aventure, je suis assez moyennement motivé.

Mais bon, on va dire qu'on y croit à fond malgré tout.

0:01 Garçon ou fille? J'opte pour un garçon comme héros (ouais, un chien ET une chatte, ça aurait peut-être vraiment fait beaucoup). Cinématique d'intro superbe avec un petit oiseau virevoltant par dessus la ville principale, et... qui me chie dessus! Ca commence bien!

0:04 Pour 5 pièces d'or, je peux acheter une boîte à musique "magique". A un marchand qui propose aussi un miroir qui rend beau... Effet garanti dans l'obscurité seulement, héhé...

0:07 Il va falloir les gagner, ces 5 PO, en remplissant quelques quêtes basiques, accompagné de ma soeur. Comme annoncé, un chemin lumineux m'indique en permanence le chemin à suivre. Trop facile.

0:08 Pour trouver des quêtes, des personnages ont un grand point d'exclamation jaune au-dessus de la tête. Wow, ça c'est une trouvaille!

0:12 A contrecoeur, je sauve un chien battu des griffes d'un tortionnaire. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que c'est ce sac à puces que je vais devoir me coltiner plus tard.

0:16 Il y a moyen de désactiver le sentier lumineux dans les options. La ville est relativement petite, je peux m'en sortir sans aide... normalement. A part ça, il neige, et c'est assez superbe.

0:18 Pour une pièce d'or, nous devons retrouver une bouteille de pinard et la rendre à un poivrot, ou à sa femme qui ne veut plus qu'il picole. Et de quoi je me mêle? En filant la bouteille à l'ivrogne, je vois directement mon alignement pencher de trois points vers le mal. Yesss!

0:20 Une autre quête à 1 PO me demande de ramasser par terre des mandats d'arrêt. Je trouve celui d'Andrew "le bègue" M-M-Miller. C'est con mais ça me fait sourire...

0:23 ...et celui de Nicky Chalmers, recherché pour agression avec une arme qu'on aurait juré non mortelle mais qui malheureusement l'était. Recherché mort ou mortellement blessé. La plupart des descriptions sont loufoques et bien écrites.

0:29 Mon premier achievement: Kick the Chicken! Faut me comprendre, j'ai toujours vécu à la ville, j'ai très peu martyrisé d'animaux dans ma vie... Alors quand un poulet digital croise ma route, je craque.

0:35 J'ai réuni les 5 PO. La boîte à musique est censée exaucer les rêves, et le nôtre, à ma soeur et moi, apparemment, c'est de vivre la vie de château. La boîte à musique nous explose à la gueule, une belle arnaque!

0:37 Mais le soir même, nous sommes convoqués au château du seigneur local! Coïncidence? Loading screen message: péter peut avoir de lourdes conséquences si vous échouez... Surtout pour votre pantalon. Euuuh, dans le jeu, vous voulez dire?

0:43 En gros, le châtelain flippe sa race quand il nous voit arriver, il flingue ma soeurette, je saute par la fenêtre et reprend conscience... 10 ans plus tard. Voilà, la quête principale est donc posée... VENGEANCE! Rien d'exceptionnellement original, donc.

0:45 J'ai été recueilli par un camp de gitans. Chaque roulotte a un panneau indiquant le prix de la propriété. Celle-ci vaut 989 PO. J'ai pas un balle, mais je reviendrai acheter tout le village, juste pour voir.

0:47 Premiers contacts avec mon armement. X pour dégaîner mon épée toute rouillée. Y pour faire péter l'arbalète, et B pour lancer un sort. One-button combat, si on veut, mais on dispose tout de même de trois types d'attaques. Ca rassure.

0:50 Je trouve un collier pour mon clebs, je peux maintenant lui donner un nom. Ca sera Trogdor, cela flatte l'oreille du gamer mélomane que je suis. Quand Trogdor aboie, il faut creuser, y a du trésor enterré dans le coin. Brave toutou.

0:54 Premiers combats. Suivant les attaques employées, des orbes d'expérience différents sont récoltées. En gros, si j'utilise plutôt la magie, je recevrai de l'expérience magique, ce qui permet de se spécialiser selon ses goûts... Pas mal.

0:57
Je ramasse aussi une baballe en caoutchouc que je peux jeter au loin pour occuper Trogdor. Voilà, voilà. Trop LOL.

1:01 J'essaie de socaliser un peu, et parmi les choix possibles pour communiquer, il y a déjà le fameux 'péter'. Appuyer sur A pour un petit pet, et garder A appuyé pour tenter le méga-prout, avec le risque non-négligeable de laisser des traces indélébiles... Au bout de quelques minutes, un attroupement s'est formé autour de moi, et certaines donzelles commencent à en pincer pour moi! Les filles d'Albion sont tellement faciles...


Vais-je continuer à y jouer? Oui.


Pourquoi? Le chien, je m'y ferai. Les combats, je n'en ai pas fait des masses après une heure, mais avec trois types d'armes, cela sera peut-être un poil plus intéressant que prévu. L'écriture des descriptions est loufoque et agréable, les graphismes colorés flattent la rétine, et dès que j'aurai trouvé un tripot où claquer tout mon fric virtuel, la durée de vie aura triplé. En attendant Fallout 3...

lundi 20 octobre 2008

Brothers in Arms: Hell's Highway



Editeur: Ubisoft
Développeur: Gearbox
Plateformes: PC, PS3, XBOX 360.
Date de sortie: 25/09/2008
Genre: Yet another WWII shooter.
Site officiel.
Version testée: Version complète PS3.


Le pitch: Revivez l'opération Market Garden aux commandes de vos escouades.

Le contexte: Comment, en 2008, sortir un jeu traitant de cette bonne vieille deuxième Guerre mondiale et parvenir malgré tout à susciter un minimum d'intérêt? Gearbox opte pour un théâtre d'opérations relativement méconnu, l'Operation Market Garden (malgré Close Combat: a bridge too far, et l'ancestral Arnhem de CCS, laid comme une chanson de Rihanna, mais tellement passionnant).

Market Garden se déroule dans le pays du fromage qui pue pas, du teen porno cheap (enfin, à ce qu'on m'a raconté, hein...) et de la drogue démocratique à tous les coins de rue, ce qui explique vraisemblablement la présence de divisions entières de G.I.'s américains dans une région du globe où le pétrole est absent.

Nous sommes en septembre '44, et afin de permettre l'avancée des troupes terrestres alliées vers Berlin, des troupes aéroportées sont droppées en Hollande pour capturer les ponts principaux. L'opération, si vous voulez tout savoir, sera un échec, le pont (trop loin) d'Arnhem n'ayant pu être securisé.

Trois mois plus tard, dans les Ardennes, ma maman vient au monde. Pour fêter l'événement, les deux camps organisent au pied levé une grande rave party hivernale qui, avouons-le, dégénéra quelque peu.


0:05 Après cinq minutes d'une introduction choc aussi compréhensible que le premier quart d'heure de Memento, (flash-backs vers 1931, "previously on Brother in Arms", une sombre histoire de flingue en argent transmis de père en fils qui n'est pas sans rappeler la douloureuse montre en or de Pulp Fiction...), le jeu va commencer... Trois modes de difficulté: Normal, Vétéran et Authentique, ce dernier étant locké. Commençons en Normal.

0:06 Chapitre 1: Perdus à Eindhoven. Le tutorial nous apprend, dans un hôpital abandonné, à se mettre à l'abri (L1), à s'abaisser (L3), tirer (R2), courir (X)...

0:08 Suivant qu'on soit abrité ou non, le jeu passe de la première à la troisième personne, c'est extrêmement troublant.

0:09 Et comme d'hab', pas de barre de santé, pas de stress. Il suffit de se planquer pour guérir. Mouarf. Un grand coup dans son cul au réalisme...

0:14 Point central du jeu: les tirs de suppression. On peut forcer chaque ennemi à rester planqué en tirant massivement dans sa direction. Cela permet par la suite de se déplacer sans risque. Original...

0:22 Je me retrouve dans un auditorium médical, quand un bombardement se produit au dessus de ma tête. Une bombe est retenue par un fil au-dessus de moi, je suis couché par terre, trois schleus s'apprêtent à me descendre alors que mon binôme reste planqué dans un coin... Détonation, écran noir... "Trois jours plus tôt". Nos amis de Gearbox semblent sur le point de confondre narration novatrice et charabia indéchiffrable.

0:29 Autre cinématique longuette dans une base aérienne anglaise. Les mouvements de caméra sont nerveux et rendent l'animation saccadée et nauséeuse, alors que les doublages français sombrent dans le ridicule. Sans rire, en fermant les yeux je vois Daffy Duck et Mister Magoo...

0:33 Destination Eindhoven... en planeurs! Atterrissage forcé dans les pâturages derrière les lignes ennemies. Il est temps... de s'entraîner à tirer!? Il y a trois bouteilles en verre au loin, que je dois casser. Idéal pour se déplacer discrètement derrière les lignes ennemies!! Tant qu à faire, j'en profite pour buter 3 moutons broutant paisiblement à côté. Les bons développeurs savent comment satisfaire les instincts primaires des joueurs.

0:36 Entraînement au lancer de grenade (R1). L'explosion évoque plus un pétard pirate planté dans une motte de terre qu'un engin explosif mortel... Par ailleurs, les armes sont assez molles, peu excitantes. Avec quelques robots de combat, des drones, des rayons lasers et autres Death Stars, la deuxième Guerre Mondiale aurait été tellement populaire...

0:40 Je suis à présent aux commandes d'une équipe de mitrailleurs, que je peux positionner et commander à ma guise. Tactique de base: tirs de suppression et contournement pour prendre l'idiot d'en-face par surprise...

0:43 Pour rallonger la sauce, le jeu propose de retrouver des graffitis 'Kilroy was Here' que les G.I. dessinaient apparemment, par jeu, dans les endroits les plus incongrus et/ou risqués. Au moins, j'aurai appris quelque chose ce soir...

0:47 L'idée des tirs de suppression n'est pas mauvaise en soi. Mais dans les faits, chaque ennemi, MÊME INVISIBLE, a un gros point rouge au-dessus de la tête pour indiquer qu'il est actif et 'non-suppressed'. On voit donc les ennemis à 500m à la ronde, inutile de préciser que cela nuit *légèrement* à la tension et au réalisme...

0:51 A l'assaut d'une ferme locale. Les éléments du décor sont destructibles, se vantent les développeurs, ok, mais par contre toutes les vitres sont blindées ou quoi? Après toutes ces tonnes de carreaux jouissivement dégommées dans Resistance, tout retour en arrière m'est assez insupportable...

0:54 Après avoir explosé par mégarde mon équipe de mitrailleurs (ouais ok, j'ai confondu L1 et R2, ça ne vous est jamais arrivé?), je me retrouve seul contre une mitrailleuse lourde installée à l'étage d'une fermette pittoresque. Sans trop de difficultés, je contourne la pluie de balles traçantes, et j'entre dans la ferme. Les dégâts reçus sont si faibles et si facilement guérissables que je nettoie sans sourciller une dizaine d'ennemis...

0:58 ...plus deux andouilles scriptées, bien planquées derrière une table. Ils me surprennent au début, mais ensuite ils me tournent le dos sans raison!? A mon avis, le budget AI avait été initialement placé en actions Dexia et Fortis...


Vais-je continuer à y jouer? Non.


Pourquoi? Rien de bien enthousiasmant ici, malgré un petit effort scénaristique. En tant que FPS, on est loin du plaisir de Call of Duty 4, et l'aspect tactique me semble moins excitant que dans le dernier Ghost Recon. Avec toutes les bombes ludiques qui vont nous tomber dessus ces prochains jours, je vois mal comment caser un peu de temps pour ce titre moyen...

lundi 13 octobre 2008

Subbuteo DS


Editeur: 505 Games
Développeur: Artematica
Plateformes: DS.
Date de sortie: 18/09/2008.
Genre: Football digital.
Site officiel.
Version testée: Version complète.



Le pitch: Remportez la Coupe du Monde dans ce jeu qui simule un jeu qui simule le football. Yeah!


Le contexte: Subbuteo, j'y ai goûté en 6° primaire (12 ans pour nos zamis français, dont la nomenclature des cycles scolaires restera à jamais un mystère insondable à mes yeux). Notre prof était fan du jeu, il avait amené une boîte en classe, et les élèves ayant une note satisfaisante en comportement pouvaient rester durant la pause du midi jouer en classe. Brillant!! Je n'ai jamais été aussi discipliné et heureux en classe que cette année-là... Qui a besoin d'autorité pour faire régner l'ordre, quand 22 foutbalistes en plastoche suffisent amplement? Bon, évidemment, c'était fastoche, l'école étant non-mixte; s'il y avait eu des pisseuses dans notre classe, Mr Decoux aurait probablement aussi dû prévoir un poney pour satisfaire tout le monde.

Un quart de siècle plus tard (GASP!) alors que je pensais la licence morte et enterrée depuis longtemps, Subbuteo refait surface. Apparemment, MB-Hasbro a racheté le bazar, collé la tronche à Ronaldinho et Kaka sur des joueurs désormais en carton, en espérant naïvement que cela fasse oublier aux kids leurs FIFA et PES...

Et, en guise de cross-over douteux, voici aussi Subbuteo DS, le jeu video qui simule le jeu de plateau qui simule le sport. Successeur officieux d'une abominable version Amiga qui, si on n'y prenait garde, pouvait causer nausées, allergies cutanées et vomissements explosifs en cas d'utilisation prolongée, cette version DS porte tous mes espoirs. Malgré un manque complet d'exposition médiatique, ce qui est rarement bon signe...

0:02 Un petit tour dans les menus. Entraînement, match rapide, Coupe du Monde, match multijoueur. On ne croule pas sous les options! Entraînons-nous, donc.

0:05 Brésil - Italie (putain, y a pas la Belgique...) Bon, comment ça marche, ce brol? Y a une main sur laquelle on peut agir avec le stylet pour donner force et effet à ses coups. Sur l'écran du bas, un radar survole l'ensemble du terrain; en haut, un zoom donne une vue plus serrée de l'action (mais ça reste tout de même de la 2D bien cra-cra).

0:07 Je m'attendais à un entraînement reprenant les bases et les règles du jeu, mais non, c'est juste un match tout simple... Service minimum.

0:08 Apparemment, le gardien se contrôle manuellement, en déplaçant le stylet près du goal. Ca c'est sympa, mais je suis complètement nul: 0-2 pour les ritals à la mi-temps.

0:09 Pour les novices (et il y en a sûrement des masses), le jeu se joue comme suit: la balle reste en possession tant que la balle est touchée par un de nos joueurs, sans toucher l'adversaire. Et un même joueur ne peut toucher la balle que trois fois de suite. Si on rate la balle, elle passe en possession adverse. Si on touche un joueur adverse avant la balle, c'est coup-franc (je le sais, je viens de concéder mon deuxième pénalty en 5 minutes...)

0:10 J'ai eu (enfin!) une occase, mais au moment du tir, il siffle sans raison! ...ah bah si, il y avait hors-jeu.

0:12 Voilà, un bon 0-4 dans les gencives. Je prends 2 bêtes buts sur pénalty (va falloir arrêter les tackles à travers tout et essayer un peu de finesse), et apprendre à doser les passes...

0:14 J'essaie d'enlever l'irritante musique dans les options, mais c'est moins subtil que ça: on peut juste supprimer TOUT le son en une fois (effets et musique). Très utile pour ceux qui ignorent que le volume sonore de leur DS est réglable.

0:16 Coupe du Monde, niveau moyen, mi-temps de 6 minutes. Mon Brésil jouera contre le Mexique, l'Arabie (?) et le Ghana. Trop facile!

0:21 Tous les contrôles stylet, ou presque, sont aussi accessibles via les touches de la DS, et c'est en fait plus précis. On maîtrise mieux la puissance...

0:29 Je me fais néanmoins pulvériser 0-3. Pas moyen d'arrêter une balle avec ce gardien à la con. Bon, va falloir deux victoires, là.

0:33 Yeah! Mon premier goal!! Je viens de trouver comment tirer en hauteur, une prune en pleine lucarne, ça fait plaisir! Bien entendu, pas de ralentis, juste un bruitage probablement repiqué tel quel à ce bon vieux Match Day...

0:37 La clé du succès, ce sont les placements défensifs. En perte de balle, on peut jouer un coup défensif tous les deux coups adverses, et il faut bloquer au mieux les angles de tir (sans toucher la balle, sinon c'est coup franc). Je retrouve l'aspect tactique plaisant du jeu de table.

0:44 Trop content de peut-être tenir ici ma première victoire (1-0), je me la joue catenaccio, et en possession de balle, j'use bien les 15 secondes permises à chaque coup. La honte... mais ça paie!

0:49 Si je gagne ce dernier match, je serai qualifié pour les 8èmes... mais après 2 minutes, le jeu freeze! Plus moyen de rien faire, je dois rebooter le jeu. Il y a une sauvegarde automatique... qui me dit 'Vous êtes éliminé!' M'enfin! Pas moyen de recommencer ce troisième match.

0:52 Dans les options, il est possible de personnaliser les équipes, c'est-à-dire changer leurs noms. Waouw! Profitons-en tant qu'elle existe encore, je crée l'équipe belge.

0:55 Multijoueur wi-fi, juste pour rire, on ne sait jamais que l'autre dingo qui a acheté ce jeu soit connecté en ce moment...

0:57
En fait, non. Y a personne. M'en doutais un peu...

Vais-je continuer à y jouer? Oui (malgré tout).


Pourquoi? On est en droit de se demander si le jeu n'a pas été programmé sous influence dans un sweat-shop pakistanais. Entre les modes de jeu faméliques, les options minimalistes, l'unique sauvegarde défaillante, l'audio-visuel en rade et les freezes qui ne pardonnent pas, y a de quoi pleurer des larmes de sang.

Cependant, en tant qu'ex-joueur de Subbuteo, je trouve que le jeu DS restitue fort bien l'attrait du jeu de table, un compromis unique entre football et snooker, et j'ai pris pas mal de plaisir à jouer, du moins avant le plantage (*).

Mise en garde: je tiens tout de même aussi à signaler que si vous n'avez jamais joué au jeu de table, l'intérêt de ce titre est fort limité, sauf insatiable curiosité (qui vous honore).


(*) Jusqu'à aujourd'hui, en dix heures de jeu, j'ai eu deux plantages de ce type au total. Gênant.

mercredi 1 octobre 2008

Ce week-end, fini de jouer!

Ce week-end, exceptionnellement, pas de test, alors que j'ai encore une bonne poignée de jeux à passer à la moulinette: Brothers in Arms, Wario: the Shake Dimension, et un Subbuteo DS qui me fait évidemment craindre le pire, mais qu'il m'était impossible de négliger tant le facteur nostalgie de la chose était écrasant.

Ce weekend, je vais en Irlande. Pour raisons professionnelles? Non. Tourisme, alors? Ben non, pas vraiment, j'aurai pas beaucoup le temps, même si, avec un peu de chance, on parviendra à caser un monument local ou l'autre.

Non, si je vais en Irlande ce weekend, c'est pour jouer au poker! Un beau gros tournoi, 500 euros d'inscription, 500 joueurs à affronter pendant 3 longs jours si tout va bien, pendant trois petites minutes si tout va très mal. On verra. Au bout, 100.000€ pour le vainqueur, et du fric pour les 50 premiers.

Mais le plus beau, dans cette histoire, c'est que le tournoi et l'hôtel, c'est Ladbrokes qui paie! Je me suis qualifié via un tournoi online, et c'est donc sans aucun stress que je m'envole pour Killarney (à part, bien entendu, le stress de l'avion, mais ça, c'est une autre histoire. Aer Lingus, c'est quoi ça pour une compagnie? Je connais un peu sa soeur, Cunny, mais pour le reste...).

La structure du tournoi est très lente, ce qui me convient parfaitement, et je me fixe comme premier objectif réaliste de terminer le premier jour en vie. Ensuite, avec la bonne étoile qui me poursuit pour le moment, tout est possible... et de toute manière, avec 2 piscines, jacuzzi, sauna , hammam, un practice de golf et plus de 70 pubs dans la ville, ne vous en faites pas trop si je me fais éjecter rapidement!


A la semaine prochaine, wish me luck!



PS: Je suis un père indigne, quelle idée de partir le jour des deux ans de son petit chou... Alors, bon annif', Cédric, et gros bisous!

samedi 27 septembre 2008

The Witcher - Enhanced Edition -


Editeur: Atari
Développeur: CD Projekt
Plateformes: PC
Date de sortie: 19/09/2008
Genre: RPG
Site officiel.
Version testée: Version complète.



Le pitch: Geralt de Rivia, un sorceleur (ca ne veut rien dire, mais bon, Witcher non plus) tueur de monstres, doit délivrer la fille du Roi Foltest d'une malédiction létale, et ainsi de lever le voile sur une aventure épique dans le monde de Temeria.


Le contexte: Un an, environ, que The Witcher est sorti. Un jeu de rôles polonais, directement, ça laisse craindre le pire, et à l'époque, j'avais pas trop osé faire le pas. L'histoire tenait la route, le jeu semblait touffu, mais aussi farci de bugs et de problèmes irritants, dont le moindre n'était pas l'extrême longueur des temps de chargement. Vous vouliez rentrer dans une hutte? Vous aviez facilement de temps de faire le café... Et par faire le café, j'entends la cueillette les fruits, le séchage des grains, la torréfaction, la mouture et, enfin, la lixiviation (c'était la minute culturelle de maître Nounet).

Heureusement, CD Projekt nous propose aujourd'hui une version épurée de ses bugs, avec des temps de réponse diminués de 80%, et deux nouvelles aventures. Ils appellent ça la 'Enhanced Edition', lisez donc 'This-One-Is-Working Edition'. Précisons tout de même que les possesseurs de la première édition peuvent gratuitement télécharger ces updates... A condition, bien sûr, de ne pas avoir à l'époque passé ses nerfs sur le CD du jeu.

Ca serait plutôt dommage; The Witcher nous promet une aventure sombre, adulte, où drogue, violence, alcool, sexe et jeux de hasard sont omniprésents. (Yeah baby! Let's gamble!!)


0:12 Mâtin, quelle intro!! Une cinématique haletante nous transporte dans un combat épique entre Geralt, notre héros chasseur de monstres, et une bête sauvage. Combat à mains nues, magie pyrotechnique, arme blanche, tout le registre y passe, avant que Geralt, voyant le jour poindre, file se réfugier, tel un vulgaire suceur de sang, à l'abri d'une sépulture... En 10 minutes, on a irrésistiblement envie d'en savoir plus sur les protagonistes, le contexte, le monde environnant. Du très grand art! CHUIS CHAUD, LA!!

0:20 Laissé pour mort dans une flaque d'eau, des villageois m'embarquent et m'amènent à Kaer Morhen, une forteresse paisible...

0:22 ...mais attaquée par une horde de soldats qui tentent de forcer le passage. Je tape bien sur un ennemi ou deux, mais des messages 'Too fast!' apparaissent sans arrêt... J'essaie de garder le bouton appuyé avant de frapper, ça ne change rien. Bizarre! Je me sens un peu inutile. Heureusement, on dirait que je suis invincible pour le moment.

0:25 Il y a trois différents modes de contrôle. Un mode quasiment FPS, avec vue caméra juste derrière l'épaule; un mode isométrique, où on déplace le personnage en cliquant sur le sol; et enfin un mode hybride, sorte de compromis entre les 2. Après quelques essais, je préfère l'immersion du mode quasi-FPS, mais c'est sympa de laisser le choix.

0:27 Le décolleté de Merigold Triss n'est pas loin de justifier à lui seul l'investissement. A noter aussi, mais c'est moins excitant, les visages expressifs, burinés, abîmés des protagonistes. Superbe.

0:29 La porte blindée de la forteresse se referme au nez d'une seconde vague d'ennemis. "Ha! They won't get anywhere without a battering ram..." Et pile à ce moment, une espèce de criquet géant défonce la grille! (un frightener pour les puristes, bon courage aux traducteurs pour convertir cela sans sombrer dans le ridicule. Effrayeur? Frousseur? Je suis curieux...) Je dois filer à l'étage supérieur, et ouvrir une autre grille.

0:31 Aaah, on m'explique un peu comment combattre? Un click pour frapper, et quand mon curseur s'enflamme, il faut cliquer à nouveau pour entamer une combo, etc. En outre, il existe deux modes de combat, le combat rapide (contre des ennemis légers et agiles) et le combat puissant (contre les armures). On switche en appuyant sur W et X. Pourquoi pas. Les polonais ont probablement les doigts exagérément crochus.

0:39 Bon, pour l'instant, je suis toujours intouchable, donc c'est un peu fastoche, mais les combinaisons de clicks bien précis, et les switches entre les modes puissant et rapide me plaisent bien. Je suis rapidement dans le bain. Et les graphismes, sur les remparts sombres de Kaer Morhen, sont très agréables, même si ça saccade un tout petit peu par moments... Faut dire que toutes les options sont à fond, aussi.

0:41 Je parviens, après un joli carnage, à ouvrir cette grille. Il apparaît que dans le laboratoire de Kaer Morhen, des 'expériences mutagènes' ont cours, ce qui a attisé la curiosité de nos assaillants. Je file protéger le labo. Premier écran de chargement: 5 secondes montre en main! Pfff, même plus le temps de faire le café!

0:45 Je trouve un monolithe qui me donne mon premier pouvoir magique, l'Aard. Ca crée une onde de choc qui envoie voler ennemis et décor... Assez coïncidemment, je suis coincé par un éboulis: un clic droit, et mon Aard dégage le passage!

0:49 QCM: est-ce que je préfère aller buter le frightener ou essayer de sauver le labo? Allez, on va aller casser de la sauterelle géante! Assoiffée de sang, dépourvue de connexions nerveuses, énorme, hideuse et fortement allergique au bruit, j'imagine que le frightener est de famille avec mon ancienne prof de religion, oui, celle-là même qui a engendré une génération entière d'indéracinables athées traumatisés par l'effet apparent de la 'Foi' sur un être humain: mauvaise foi, mesquinerie, obstination bornée, mépris de l'autre, hypocrisie, absence totale du moindre sens de l'humour, ainsi qu'une paire de mamelles hypertrophiées constituant à elles seules un embryon de solution définitive à la faim dans le monde. Bref, glaive au poing, allons chasser la bête immonde!

0:51 J'avale deux potions, qui me permettent de récupérer plus vite de la santé et de l'endurance (lisez: mana). Plus tard, en regardant dans mon inventaire, je serai à même de créer ces potions grâce à l'alchimie. Je regarde aussi l'impressionnant arbre des talents; sa complexité me fait déjà saliver!

0:54 Fini de rire, je suis désormais vulnérable... Quand le frightener me touche, il me fait pas mal de dégâts, et je dois galoper comme un lâche pour récupérer de la vie. Pas fier le Geralt! Par contre, il bloque toutes mes attaques, et mon bête sort magique ne l'égratigne même pas!

1:02 Aaah ok, allergique au bruit! Je vois (enfin!!) une cloche et deux chaudrons: en utilisant l'Aard pour les sonner, le bruit rend le boss vulnérable... Oui, mon héros a besoin d'un sort pour sonner une cloche. Putain, le bras cassé que je me coltine... Bref, je dégomme désormais sans mal le frightener!

Vais-je continuer à y jouer? Oui!


Pourquoi? Râââh, un bon RPG, y avait longtemps! Le système de combat, sans être réellement révolutionnaire, semble assez intéressant, et l'on sent déjà que l'alchimie, l'arbre des talents et le thème sombre vont nous faire agréablement patienter en attendant Fallout 3. J'écoute pour le moment la superbe bande-son dans la bagnole, et j'ai commandé les bouquins chez mon libraire favori. Mouais, ça valait le coup d'attendre! (et je veux essayer le poker dice game et le drinking contest in-game!!)