mercredi 27 février 2008

Ace Combat 6: Fires of Liberation



Editeur: Namco Bandaï
Développeur:Namco Bandaï
Plateformes: XBOX 360.
Date de sortie: Novembre 2007.
Genre: Top Gun.
Site Officiel.
Version testée: Version complète.


Le pitch: Votre pays est brutalement envahi par les forces ennemies. Sautez aux commandes de vos jets et restaurez le monde libre!

Le contexte: Une fois encore, tel le pédophile en repérage dans une seigneurie, je vais me pencher sur un style de jeu qui n'est pas franchement mon genre de prédilection. En matière de simulateurs de vol, en effet, j'ai peu de points de repère exaltants, à part ce bon vieux Gunship sur ZX Spectrum (les plus jeunes conviendront, à la vue du paysage rendu à travers le cockpit, qu'à l'époque, être gamer nécessitait une certaine dose d'imagination), et quelques titres arcade tels Afterburner, ou surtout l'exceptionnel R360, qu'on pouvait seulement trouver dans les salles d'arcade londoniennes, et qui coutaient 2£ la partie (gasp). Le cabinet tournait réellement à 360°, et il était fortement déconseillé d'entamer un fish & chips/Guinness avant d'essayer la bête. C'était géant, même si le jeu était bien pourri, en fait. (et non, je n'avais rien de mieux à foutre que de traîner dans les salles d'arcade quand j'allais en mini-trip à Londres. A part peut-être un bon match de foot...)

Donc voilà, jamais touché à un Flight Sim, ni à un simulateur militaire récent, c'est donc avec des yeux de rookie que je vais goûter à cet Ace Combat 6. Ready for take off!

0:02 Bien entendu, je n'ai essayé aucun des 5 opus précédents. C'est peut-être pourquoi la cinématique d'intro, avec des avions superbes, une fille qui prend le bus et un massage cardiaque entremêlés sans raison, me semble un peu opaque...

0:03 Offre spéciale gogos: on m'indique que si je le sens, je peux acheter de nouveaux avions sur le XBOX LIVE. Pas cher mon frère, à peine 200 points par avion. Ils nous prennent vraiment pour des cons, parfois. (dixit le mec qui va vraisemblablement cramer sa Visa en chansons téléchargeables le jour de la sortie de Rock Band...)

0:05 La version testée est un original, comme toujours, j'insiste, mais cette fois-ci il est loué, et je ne dispose donc pas du manuel. Les didacticiels s'imposent! Tangage et roulis gérés avec le joystick analogique; le palonnier est géré avec les boutons LB et RB. Les gâchettes pour les aérofreins ou le boost. Pour se faire la main, classique, on passe dans des anneaux. Facile, bien fait, et putain que le ciel est beau!

0:13 Deuxième tutorial: l'armement. Bouton A pour la mitrailleuse, B pour lancer un missile, et BACK pour switcher entre missile et arme spéciale. Dans ce cas-ci, 4 missiles envoyés vers 4 cibles aériennes... Les missiles normaux servent indifféremment pour viser des cibles aériennes ou terrestres, et on en dispose de 100! Je suis loin d'être un expert en aviation militaire, mais je subodore que ce qui précède suffira à faire bondir les puristes. Y a de vrais morceaux d'arcade dans ce titre.

0:22
Dernier tutorial, les ailiers. On disposera en mission d'un ailier, qui répondra aux deux ordres suivants: 'Attaque!' et 'Reviens!'. Ouais, juste comme un clebs.

0:24 Première mission. Une nouvelle cinématique revient sur la fille qui prend le bus, qui parle à sa mère d'aller danser avec les anges, de tango, de valse, de dernier roi qui sourit... Hypothèse: le scénariste rêve de films d'auteur passionnants comme une année dans le coma et se fait les dents sur ce jeu.

0:26 Je vous résume ce que j'ai compris. C'est la guerre totale entre notre pays et les Estovakiens! Déjà, c'est pas sympa. Mais pire encore, la maman n'a pas de nouvelles de sa fifille partie en voyage scolaire au musée. (je n'invente rien...) C'est dire comme il va falloir tout faire péter! Dans un hangar, je saute dans mon F-16 et c'est parti!

0:31 Je suis littéralement estomaqué par la qualité des graphismes!! Bon, c'est probablement plus facile que de modéliser les villes somptueuses d'Assassin's Creed, mais le ciel, les nuages, les traînées de fumée derrière les missiles, le rendu de la mer et de la ville... Photoréalistes. On s'y croit à fond.

0:34 Quand je descends un avion ennemi, bien loin, le son de l'explosion met un certain temps à arriver. Logique, mais bluffant.... pour quelqu'un qui ne joue jamais aux simulateurs militaires. En tout cas, dans Gunship, ça faisait 'bliip' instantanément.

0:38 Djûûû, comment faire pour changer de cible? Ils n'en parlent pas dans les tutos... J'espère qu'il y a moyen, parce que la cible choisie par défaut n'est pas toujours optimale.

0:41 Et le jeu, dans tout ça? Les combats sont acharnés, j'ai déjà descendu une bonne dizaine d'avions ennemis, et quand un missile est locké sur ma gueule, c'est le stress et les virages serrés dans tous les sens pour esquiver... Apparemment, y a ni chaff ni flares pour leurrer les missiles, et c'est bien stressant.

0:44 J'ai failli faire mon 9/11 à l'insu de mon plein gré! En faisant un virage trop serré pour éviter un missile, mon avion a décroché et a piqué droit vers un gratte-ciel!! Un gros coup d'afterburner, un gros coup de manche à balai et une demi-douzaine de 'putain, putain, ... putain!!'... Ouf, je frôle le toit!

0:47 Bon, pause! Je google pour trouver le moyen de changer de cible... Ah bon, c'est simplement Y? Je me sens un peu con.

0:50 Après une belle demi-heure de dogfights, les Estovakiens envoient un vaisseau-amiral digne des plus beaux golgoths, et nous sommes contraints de nous replier vers une base secondaire, laissant la capitale aux mains ennemies!

0:53 Nouvelle cinématique expliquant pourquoi nos voisins Estoviakiens nous mettent gaiement sur la gueule. Ils se sont ramassés une pluie de météorites qui a détruit la majeure partie de leur infrastructure. (tel le légendaire nuage de Tchernobyl, j'imagine que les météorites se sont arrêtées à nos frontières?) S'ensuivent guerre civile, prise de pouvoir par les généraux, et comme un militaire en temps de paix tend à trouver le temps long, attaque-surprise in our face!

0:57 Deux nouveaux tutoriels disponibles: l'appui électronique et le ravitaillement en cours de mission. Les choses se compliquent...

Vais-je continuer à y jouer? Oui.

Pourquoi? Graphiquement, c'est beau comme un concours scandinave de miss t-shirt mouillés, et les combats sont à la fois relativement techniques et stressants, sans pour autant atteindre une complexité qui pourrait me rebuter (bon, ça reste un jeu console tout de même). Les tutoriels progressifs donnent envie de persévérer, et j'ai envie d'essayer d'autres avions et d'autres armes! Une excellente surprise.

jeudi 21 février 2008

En bref: Cursor*10

En quelques mots, parce que je vous aime bien, je voudrais vous parler d'une petite perle qui m'a enthousiasmé récemment: Cursor*10. C'est un jeu Flash, et malgré quelques exceptions supportables, ce genre de choses m'apporte autant de plaisir que la lecture d'un bouquin de Flaubert, dont la seule évocation, 20 ans après, continue de m'envoyer des frissons d'effroi à travers l'échine, tant Madame Bovary m'a laissé entrevoir à quel point l'ennui et le vide pouvaient être insondables.


Alors certes, avec une dizaine de minutes de jeu, Cursor*10 nous offre une durée de vie plus courte que Mimie Mathy, et ses graphismes, monochromes et vectoriels, nous ramènent brutalement à l'âge de bronze du jeu vidéo. Mais il serait dommage de passer à côté, tant le concept est novateur: single-player cooperative gameplay. Ouaip, c'est un jeu solo ET coopératif! Je ne dévoilerai rien de plus, à vous de découvrir la chose si le coeur vous en dit...

Le lien est ici: http://www.nekogames.jp/mt/2008/01/cursor10.html.

Enjoy!

lundi 18 février 2008

Medieval II: Total War



Editeur: Sega
Développeur: The Creative Assembly
Plateformes: PC.
Date de sortie: Novembre 2006.
Genre: Stratégie tour par tour/temps réel.
Site Officiel.
Version testée: Version complète PC.


Le pitch: Dans l'Europe médiévale, poussez votre pays vers la suprématie économique, diplomatique et militaire.

Le contexte: Désolé, tout d'abord, pour cette insupportable interruption depuis mon dernier test. Après un petit passage sur le billard où, cela dit en passant, Bozo l'anesthésiste m'a bien fait flipper, j'ai passé une semaine COMPLETE sans jeux vidéo. Tracassé, pas envie, trop fatigué, tout ça. Un aussi long break ne m'était jamais arrivé depuis que les Game Boy permettent de partir en vacances sans perdre le sourire, c'est dire. Heureusement, tout semble rentré dans l'ordre, et c'est avec grand plaisir que je vais pouvoir attaquer Medieval II: Total War, qui traînait dans un coin depuis un bon bout de temps.

Total War. Je suis curieux.

J'ai une tendresse toute particulière pour les jeux de stratégie tour par tour. Battle Isle, Civilization, Jagged Alliance, X-Com, ou encore Heroes of Might and Magic, ont bouffé avec voracité mes temps libres depuis des lustres, et il y a peu de choses, à part peut-être les fesses d'Alizée, qui m'enthousiasment autant que la perspective d'une longue session nocturne sur un tel jeu.

Par contre, s'il y a bien un genre de jeu que j'évite comme la peste, ce sont les STR. La plupart des strat' temps réel (pas de namedropping, ils se reconnaîtront) se résument à combiner de manière optimale une masse inquantifiable de raccourcis clavier, afin d'être le premier à balancer sur la tronche ennemie une quantité suffisante d'unités ultimes. Il y a approximativement autant de stratégie que dans une bonne partie de Pong, et les meilleurs joueurs sont généralement ceux qui ont le plus d'heures de Mavis Beacon derrière eux.

Alors Total War, avec sa partie tour par tour et ses batailles épiques en temps réel, ça va le faire ou pas?

0:02 Lors de l'installation, le jeu me demande d'introduire une CD-key composée d'un nombre interminable de caractères. Passionnant.

0:14 Et douze bonnes minutes plus tard, l'installation (deux dvd, quand même) est enfin terminée. Au moins, j'ai pu feuilleter une bonne partie du manuel.

0:15 Et quand je lance le jeu, il coince: 'Veuillez insérer le disque de jeu'. Sur les 2 DVD, il est marqué: 'Le Jeu'. Superbe.

0:16 La cinématique d'intro est une scène de combat quelconque, puis on arrive dans le menu principal. Options graphiques: un système d'autodétection venu d'ailleurs choisit une résolution de 1024x768, malgré une GeForce 8800 GTX et un moniteur LCD qui pleure sa mère en dessous de 1280x1024... Pas top, tout ça.

0:18 Bon, l'Histoire, c'était pas franchement ma cup of tea, à l'époque, et l'ère Médiévale, je situe ça grosso modo au 14°, 15° siècle. Alors quand le tutorial, la bataille d'Hastings, me place en... 1066, ça surprend un peu. Cinq minutes de Wikipedia plus tard, et j'ai rattrapé six mois de cours. C'est magique.

0:21 Voilà le topo du tutorial: Guillaume II, aussi surnommé 'Cra Roucha' quand il a le dos tourné, va traverser la Manche pour s'emparer de Londres et Nottingham, tout en protégeant sa ville d'origine, Caen. Et je dois l'assister.

0:23 Par défaut, les vues caméra pivotent grâce aux touches 1 à 6 du pavé numérique. Va falloir s'y faire! Aussi, pour sélectionner toutes ses unités, CTRL-A: ça c'est logique. A part que ça ne marche pas, clavier francophone oblige, il faut taper CTRL-Q à la place. Pff... Rien de catastrophique, les touches sont configurables, mais toutes ces petites emmerdes depuis vingt minutes illustrent à merveille pourquoi le marché du jeu sur console se porte si bien.

0:24 Allez, la bataille commence. Ma mission, si je choisis de l'accepter, est de protéger les arrières de l'armée principale de Guillaume. Pour ce faire, je dispose de cavalerie, d'archers, et de vougiers (lances). Un peu comme dans Pierre, papier, ciseaux (mais en mieux), chaque corps d'armée a ses forces et faiblesses. Les archers, ces fourbes, arrosent les vougiers à distance, les cavaliers piétinent les archers, et en cette époque bénie où il n'y avait ni Gaïa, ni Greenpeace pour fondre en larmes à la moindre bestiole égratignée, les vougiers crèvent allègrement les chevaux à coup de pique. Good times.

0:26 Ma mission est un succès: l'armée ennemie est en déroute, et je suis appelé pour prêter main forte à Guillaume. Le chef ennemi, Harold, se ramasse alors une flèche perdue (je ne sais pas si cet incident est scripté ou pas), ce qui sème le désarroi dans les rangs. Victoire!

0:32 Après ce flamboyant succès, un second tutorial va m'apprendre les bases de la campagne (la partie tour par tour), et les techniques de siège. La carte de campagne est assez claire. Les armées, représentées par un personnage surdimensionné par rapport aux villes, donne un petit air Godzilla un peu étrange, mais c'est néanmoins lisible. Chaque tour de jeu représente 3 mois... c'est du grand-stratégique.

0:35 Je dois amener mon armée à Londres, pour faire le siège de la capitale. J'ai le choix: soit je campe devant les portes de la ville et j'attends patiemment (1 an, deux ans...?) que tout le monde crève de faim à l'intérieur; soit je me confectionne un joli bélier pour exploser les portes de la ville, et ensuite, avec allégresse, on égorge les orphelins et on viole les femmes (à l'exception notoire de Camilla, même les militaires ont leurs limites). Ouais, ça me paraît un bon plan.

0:41 Y a des métiers sympa (rentier, testeur de jeux vidéo) et y a des métiers pas top (journaliste chinois, Pluto,...). Dans cette dernière catégorie, je vais inclure pousseur de bélier. Vingt de mes gars poussent péniblement un énorme bélier vers la porte d'entrée, tandis que sur les remparts, les archers anglais leur balancent des flèches enflammées. La moitié de mes hommes y restent, mais le bélier arrive à destination! La porte finit par céder! A l'assaut!

0:45 Bon, j'ai pas fait l'ecole des Cadets, et ça se sent un peu. Je ne sais pas trop quelles unités envoyer pour pousser la ligne de front à l'intérieur des remparts. J'essaie de procéder subtilement, par vagues successives, mais en fin de compte, c'est vraiment le bordel autour de cette porte.

0:46 Graphiquement, en zoomant à fond, c'est très mignon. Mais il ne faut pas rêver. Pour jouer correctement, il faut un aperçu d'ensemble, dézoomé au maximum. Les superbes screenshots comme celui ci-dessus sont donc assez secondaires.

0:49 J'ai deux fois plus d'hommes que l'adversaire, ce qui facilite ma percée dans la ville. Celle-ci se rendra si mes troupes occupent librement la place principale pendant trois minutes.

0:53 C'est fait! Londres est à moi! 3 choix affriolants s'offrent à moi: occuper simplement la ville, la mettre à sac ou carrément exterminer la population! Ah aaaah... Je tiens enfin ma revanche pour cette putain de soirée de juin 1990! Die suckers die!

0:56 Pour terminer le tutorial, je dois encore prendre la ville de Nottingham. Entretemps, sur la carte stratégique, diplomates, marchands et assassins s'affairent pour le bien de la nation...

1:12 Tout comme Londres, Nottingham tombe entre mes mains. Les commandes commencent à devenir naturelles. Dans le même temps, Caen est attaqué, je suis donc cette fois dans la peau de l'assiégé. Mais comme je dispose de plus de troupes que l'ennemi, le conseiller me propose de tenter une sortie. Le champ de bataille se transforme rapidement en foutoir indescriptible, mais je réussis à m'imposer: il me reste 200 soldats sur les 500 dont je disposais, alors que l'adversaire a perdu la quasi-totalité de ses 400 hommes. J'ai réussi le tutorial, maintenant je peux tenter la Grande Campagne (capturer 45 régions dont Jérusalem), qui promet des semaines d'effort!

4:20 Une fois n'est pas coutume, j'estime qu'il faut creuser un peu la partie stratégique pour pouvoir me faire une idée plus correcte de la valeur de M2:TW. J'ai donc entamé la Grande Campagne avec les Anglais. Durant plusieurs heures, j'ai levé des armées pour m'assurer le contrôle complet des îles britanniques en exterminant les écossais, et en écrasant les rebelles irlandais. L'envoi d'espions dans les places ennemies m'a permis d'avoir une meilleure idée de la taille des armées ennemies, tandis que mes diplomates scellaient une alliance nécessaire avec la France (combattre simultanément sur deux fronts n'est pas une trop bonne idée, demandez à Adolf).

Ensuite, Bruges et Anvers ont aussi été annexés, et si je veux continuer mon expansion, il va bien falloir casser du Français tôt ou tard. Mais si je fais ça, c'est le Pape qui va me tirer la gueule, et ma populace n'aime pas trop ça... Bon, on verra ça demain!


Vais-je continuer à y jouer? Oui.

Pourquoi? Presque à contrecoeur, je dois admettre que les batailles en temps réel sont terriblement prenantes, une fois les contrôles assimilés. Et du côté stratégique, on peut se perdre avec plaisir dans les méandres diplomatiques et économiques.

Medieval 2, est donc, en quelque sorte l'Ice Tea-Cointreau du jeu vidéo. Un mélange risqué et complètement improbable, mais qui fait mouche, et qui est la garantie de longues nuits de pur plaisir. Essayez!

Merci à Yvogoth pour le prêt du jeu. Je peux le garder encore un peu?

lundi 4 février 2008

Devil May Cry 4



Editeur: Capcom
Développeur: Capcom
Plateformes: PS3, XBOX 360, PC.
Date de sortie: 08/02/2008.
Genre: Action virevoltante.
Site Officiel.
Version testée: Démo XBOX 360.


Le pitch:Dans ce quatrième opus, il va falloir délivrer une donzelle kidnappée par les hordes du mal, en éliminant au sabre et avec deux gros flingues des vagues incessantes d'ennemis.

Le contexte: La série Devil May Cry nous joue depuis 2001 la carte de Dante, un bel albinos stylisé, affrontant la mort dans les yeux, avec le sourire assuré et l'air hautain du mec qui a son nom dans tous les magazines. Je suis d'une hétérosexualité si désespérément classique, que j'éprouve un peu de mal à tomber sous le charme de ce bellâtre, mais je dois néanmoins admettre que dans le temps, j'avais apprécié le premier épisode de DMC: une ambiance sombre, un bestiaire original (avec, particulièrement, ces marionnettes géantes bien flippantes), et un système de combat assez nerveux. Je n'ai pas essayé le deuxième opus parce que les critiques disaient, en gros, qu'il valait mieux se crever un oeil que d'y toucher (je paraphrase); et je n'ai pas joué au numéro 3 parce que je n'avais pas joué au 2. Pour fêter son arrivée sur les consoles-qui-font-vendre-des-télés-HD, testons gaiement la démo de DMC 4 (même si j'ai un peu de mal avec cet acronyme).

0:01 La démo propose abruptement deux modes de jeu: Mission Exterminator, et Mission Executioner. Tout en finesse. Le premier mode vous donne dix minutes pour progresser dans le jeu. Le second vous met directement face à un boss. On ne va pas se mentir: cela implique donc que le test qui va suivre se basera sur dix minutes de gameplay, plus un boss. Y en a qui se font pas chier... Mission Exterminator pour commencer.

0:03 L'écran de chargement nous affiche les contrôles du héros... Nero! Où est passé Dante? Autant pour moi, il y a probablement eu l'un ou l'autre twist scénaristique durant la trilogie qui m'a échappé.

0:04 Cela dit, Nero est un grand albinos avec deux flingues et une grosse épée. Ca c'est original. Frère jumeau, clonage humain, faute de frappe?

0:05 Premiers combats: X pour les flingues, Y pour l'épée, et B pour invoquer le Devil Bringer, une espèce de prise de catch qui fait bien mal aux cervicales. Les premiers affrontements sont très faciles, surtout avec le Devil Bringer, dont l'usage semble illimité. Les cadavres rejettent des orbes rouges (cristallised demon blood), qui me serviront de power-up, j'imagine.

0:07 Graphiquement, ça claque bien, en tout cas pour les décors. Petites fleurs, vieilles pierres, ennemis détaillés, c'est du tout bon. Ce qui me gêne un peu, par contre, c'est l'animation du personnage. Nero court comme une pouffiasse en talons aiguilles, et quand il saute, c'est principalement pour atteindre les sommets du ridicule.

0:08 Certaines caisses contiennent des orbes vertes: cristallised demon... fluid !? J'aime autant ne pas en savoir plus sur leur origine.

0:11 Dans une remise, 3 ennemis me bloquent le passage. Après leur massacre, je me rends compte que je ne peux plus revenir en arrière, la porte est scellée. Bonjour la liberté...

0:13 Cut-scene: des démons, probablement issus du neuf-trois, dansent la tektonik sur le toit de bagnoles qui crament.

0:15 Je ramasse un crâne ancestral qui me permet de jeter un filin, à la Spiderman. Yes, ça va génial! Mouais, à part qu'il faut être à un endroit précis pour utiliser ce skill, et qu'on n'a aucun pouvoir de décision sur la direction du filin. Bref, on est bien sur des rails, merci de ne pas se pencher hors du wagonnet.

0:16 Le chrono indique 10 secondes restantes, et la démo s'arrête en plein milieu d'un combat.
Comme j'ai pas mal flâné en chemin, je vais refaire une tentative en me grouillant un peu.

0:23 En six minutes à peine, je refais le chemin. Quelques instants après, je débloque deux nouvelles combos (RB+Y+ stick en haut et RB+Y+ stick en bas), qui offrent directement un peu de variété dans les affrontements.

0:26 Dans une maison du port local, je trouve des ennemis ayant une lame de faux à la place de la jambe. Effrayants à première vue, mais l'usage répété du bouton B (Devil Bringer) rend la lutte trop disproportionnée, malgré une caméra fixe qui a un talent certain pour se placer au mauvais endroit.

0:28 Un gros bouton à pousser pour descendre un pont-levis, mais le bouton reste bloqué. Nourri au Zack & Wiki depuis deux semaines, mon incomparable cerveau se met en mode puzzle-solving, mais une cinématique expéditive me ramène à la réalité: de rage, Nero flingue la console, et comme par magie, le bouton passe au vert et le pont-levis descend. Mouais.
Et juste après, le chrono s'arrête à nouveau. Je me demande s'il y a une fin à atteindre, ou si on joue en continu 10 minutes, sans but final... Allez, je tente une dernière fois.

0:41 Les transitions sont bizarres. On passe du port (grand soleil et impression générale de chaleur) à un monde enneigé où le blizzard fait rage. Mais c'est peut-être juste la manière dont la démo est découpée.

0:44 Alors qu'il me reste 40 secondes au compteur, j'arrive enfin au boss, Berial, une espèce de Démon minotaure enflammé. Bien entendu, je commence à peine à me battre, que la démo s'arrête... Grrrr! La frustration! Imaginez-vous au pieu avec Sharapova, et au bout de 40 secondes, elle vous fout dehors. (mmmh... ça serait peut-être suffisant, au fait...?)

0:45 Alors voilà, il me reste un petit quart d'heure pour tester le mode Mission: Executioner.

0:49 Je refais, libre de tout chrono, les derniers instants de la campagne décrite ci-dessus, pour me retrouver devant Berial (cfr screenshot ci-dessus). Autant les combats précédents manquaient singulièrement de mordant, autant Berial me semble coriace.

0:52 Il y a pas mal de bonus de vie à ramasser, mais malgré cela, le démon semble quasiment invincible. Dès que je le touche, il m'envoie une ruade violente. Et les flingues sont sans effet.

0:53 Mort. On remet ça.

0:58 Mort. On remet ça.

1:05 Mort. On en reste là. Je suis naze.

Vais-je continuer à y jouer? Non.

Pourquoi? J'ai du mal à accepter l'aspect exagérément linéaire du jeu, la caméra fixe et les animations très moyennes de Nero. Le contraste entre les combats hyper-faciles et le boss indestructible est aussi un peu étrange. Peut-être que sur la longueur, les nouvelles combos rendront les combats plus intéressants, mais ce que j'ai vu ne me plaît pas trop. A essayer avant d'acheter, au minimum. Et si, pour une fois, les versions PS3 et XBOX 360 se valent, il est à noter que la version Microsoft coûtera 10 boulettes en moins. Pauvre Sony...


Footer note: jusqu'ici, j'ai toujours mis un point d'honneur à updater ce blog au minimum une fois par semaine... On a ses principes. Il se pourrait cependant que le prochain test soit un peu décalé, pour cause de petite intervention chirurgicale. Rien de bien grave, et comme ça va se passer sous anesthésie locale, je vais pouvoir mettre toutes ces heures de Trauma Center à profit pour recadrer un peu le chirurgien s'il se met à déconner. Vivement jeudi!

Merci pour votre patience, votre fidélité, tout ça.