lundi 28 janvier 2008

Cérébral Académie



Editeur: Nintendo
Développeur: Nintendo
Plateformes: Wii, DS.
Date de sortie: 20/07/2007.
Genre: Ludacticiel, or something.
Site Officiel.
Version testée: Version complète Wii.


Le pitch:Accroissez la masse de votre cerveau grâce au programme du Professeur Neurone.

Le contexte: Qui n'a jamais rêvé d'être aussi baisable intelligente que Nicole Kidman? C'est pourquoi, comme tout le monde, vous avez acheté Kawashima et que désormais, votre intellect déchire grave.

Bon, l'ex-Mrs Cruise, c'était jouable, mais si votre trip, c'est d'essayer de piger ce que racontent Einstein ("e=mc2"), Hawking quand il prend la peine d'articuler, ou BHL ("Lève-toi vite ou je t'écrase la gueule à coup de talons"), il va falloir multiplier les efforts. Et ça tombe bien car, pour nous en remettre une couche, y a Cérébrale Académie qui déboule sur les machines à Nintendo.

A vrai dire, j'avais rapidement décroché avec Kawashima, qui se renouvelait trop peu, et qui offrait un challenge très léger. Est-ce que ce titre fera mieux?

0:02 On me présente le Professeur Neurone, qui me propose, sans rire, de muscler mon cerveau. J'y crois encore un peu moins qu'aux vertus des pompes à bite...

0:04 Y a ma Wiimote qui parle! Enchanté, c'est parti, tout ça...

0:06 En résumé: Pr. Neurone va évaluer la masse de mon cerveau dans les 5 branches suivantes: identification, perception, mémoire, analyse et maths. Par branche, il y a 3 exercices différents. Avant de tenter le test, on peut s'entraîner individuellement à chaque exercice. Entraînons-nous un peu.

0:09 Dans la branche Identification, il y a trois exercices: Taupe Chrono, Photovite et Safari Nocturne. Résistant difficilement à un jeu de mots foireux, je tente le premier. Il y a trois niveaux de difficulté, et j'ai ma fierté, difficile, donc.

0:12 Quatre symboles en haut de l'écran, quatre taupes apparaissent: il faut frapper celle qui porte un des symboles (cfr screenshot ci-dessus). Ca semble très con, mais je me plante quand même une fois ou deux... Mon score: 290.

0:17 C'est encore vaguement amusant, voyons voir si je peux améliorer mon score. 224, 219... Non, pas mieux. J'ai d'ailleurs l'impression que le jeu se corse à chaque tentative (ou alors c'est moi qui deviens un peu plus con à chaque fois).

0:20 J'essaie le Photovite. Quatre noms d'animaux apparaissent, et une photo dézoome ou devient moins floue petit à petit. Dès qu'on reconnaît l'animal, on peut répondre. Inutile.

0:24 Maths. Basket'Boules: une flopée de balles rouges et bleues tombent dans un panier, et en fin de compte, il faut dire quelle couleur est majoritaire. Passionnant.

0:28 Maths toujours, et là c'est VRAIMENT le fond du panier: Comptéclate... Quatre ballons avec un nombre inscrit dessus. Il faut les crever selon leur ordre croissant. Alors, en mode difficile, les nombres sont, par exemple: 12, 14, 21, 47. Houuu, je sens mon cerveau qui se muscle à vue d'oeil...

0:30 Juste pour rire, j'essaie le mode facile (0,2,4,6). On croit rêver.

0:32 Ok, je pense que je suis 'entraîné'... Tentons l'examen final. Les 5 branches sont couvertes, avec un mix de tous les exercices avec toutes les difficultés.

0:39 Après un tour des 15 exercices disponibles, mon score est de 1168 grammes. Il y a un ou deux exercices relativement plaisants, le reste est plutôt pitoyable: reconnaître un visage de mémoire, diriger un train vers la sortie, retirer un ou deux chiffres pour compléter une addition à un chiffre... Mouais. Professeur Neurone me balance quelques commentaires sur ma performance: bons résultats mais ne te repose pas sur tes lauriers.

0:46 Deuxième tentative, faut bien que je voie si je progresse: 1091 grammes, j'ai tapé sur quelques mauvaises taupes (en fait, c'est plus ou moins le seul jeu qui m'amuse un peu).

0:52 Dernière tentative: 1172 grammes. Record battu. Neurone estime que mon point fort, c'est la mémoire, et mon point faible, les mathématiques. Ok... Pour vous dire comme Cérébrale Académie pousse l'analyse à son paroxysme, dans la vraie vie, je jongle avec les chiffres sans souci mais j'oublie fréquemment mon code de carte bancaire.

0:57 Je consulte un graphique reprenant mes performances, l'ordonnée va quand même jusque 3500. Y a de la marge...

1:00 J'essaie en vitesse le multijoueur. C'est du Nintendo: rien via le net, bien sûr... Mais on peut faire un Sprint Cérébral à deux: toujours les mêmes exercices, mais en couple, et, euh... celui qui va le plus vite, gagne. Ouaip. Si vous trouvez quelqu'un qui accepte de subir ça, bien joué. Mais moi, j'ai pas osé le proposer à ma femme...

Vais-je continuer à y jouer? Non.

Pourquoi? Je ne nie pas que ce jeu peut avoir un effet réel sur votre cerveau: déliquescence, putréfaction, atrophie, tremblements spasmodiques, apparition de poches de pus cortical: tout ceci est plausible. Mais si Cérébral Académie a vraiment un impact positif sur vos capacités, je crois qu'il est grand temps de retourner au zoo duquel vous vous étiez échappé.

vendredi 25 janvier 2008

Approchez, approchez, n'ayez pas peur, c'est gratuit...


Petite note de service pour les heureux possesseurs d'une XBox 360: pour s'excuser d'avoir bien niqué les vacances de Noël de tous les joueurs qui essayaient vainement de se connecter au Xbox Live, Microsoft offre à tous les clients du Live un jeu XBLA gratuit, Undertow. Vous avez jusque dimanche minuit, Pacific Time, pour localiser la bête sur le Marketplace (c'est pas du luxe, parce que, j'dis ça, j'dis rien, mais depuis leur dernier upgrade, c'est un peu le foutoir...) et télécharger la version complète. Bon, déjà, Microsoft qui offre quelque chose, c'est tellement rare que même s'ils donnaient juste une couenne de porc, je sauterais dessus, mais en plus, le jeu n'est pas trop mal coté...

Donc voilà, un grand merci et tout et tout. Il reste juste à éviscérer les développeurs de Halo 3 avec un couteau suisse, et on sera quittes.

mardi 22 janvier 2008

Zack et Wiki: le Trésor de Barbaros



Editeur: Capcom
Développeur: Capcom
Plateformes: Wii.
Date de sortie: 19/01/2008.
Genre: Aventure.
Site Officiel.
Version testée: Version complète Wii.


Le pitch: Dans ce jeu d'aventure dirigé à la Wiimote, deux jeunes pirates, Zack et Wiki, sont à la recherche de fabuleux trésors et du vaisseau légendaire de Barbaros.

Le contexte: Difficile de prendre la plume et de continuer à vivre comme si de rien n'était. Yvan-Chrysostome Dolto, l'homme au prénom qui tue (et au surnom aussi, d'ailleurs), nous a quittés jeudi passé, et je m'en voudrais de ne pas rendre un dernier hommage à l'homme qui, plus peut-être qu'Aimé et Zizou réunis, a poussé la France au triomphe en 1998.

Fervent apôtre du texte engagé et de la rime riche,
Papa, j'veux conduire ton auto-to
Papa, j'veux conduire ton auto-to
Papa, j'veux conduire ton auto
Toto aime les autos

Papa, j'veux tenir le volant-lant
Papa, j'veux tenir le volant-lant
Papa, j'veux tenir le volant
Lentement mais sûrement
[...]

'L'auto du Papa de Toto', 1979.

artiste intègre et sans concession,
Qu'est-ce tu bois, doudou, dis-donc... Oasis, Oasis, tout le monde aime ça.

ardent défenseur du respect d'autrui et des droits de l'homme,
Qu'est-ce qui sépare l'homme de l'animal? La Méditerrannée!
'
Les meilleures histoires drôles de Carlos'

notre homme incarnait à merveille le français moyen (certes arrondi au quintal supérieur), ce qui démontre définitivement la chance que j'ai d'être belge.

Et pour finir, laissons la parole au show-bizz, mieux à même que quiconque de lui rendre un dernier, vibrant hommage...


Mais revenons à présent à Zack et Wiki. Après Jak & Daxter, Ratchet & Clank, Kane & Lynch, Command & Conquer, Sam & Max, et probablement une chiée d'autres que ma mémoire sélective a préféré filtrer, voici un nouveau duo qui déboule. Vous avez aussi remarqué l'absence de duo mâle-femelle? Samantha & Max, ça aurait de la gueule, pourtant...

A ma connaissance, Zack est tout simplement le premier jeu d'aventure sur la Wii. Je sens qu'un point'n'click sans souris, ça va me faire tout drôle...


0:03 Zack et Wiki sont des pirates légèrement anachroniques, car le jeu s'ouvre sur... un avion! Outre Zack, un gamin avec l'accoutrement classique du piratin, et Wiki, une espèce de singe volant qui se transforme en cloche, ce petit avion est piloté par Johnny Style, un petit hystérique. Les premières minutes nous apprennent à marcher (click sur l'écran), à interagir (click sur objet ou personnage), à regarder hors champ (B + déplacer curseur), et à activer une vue de loin (click sur un bouton caméra). Rien de bien compliqué.

0:05 Les graphismes sont fort mignons, même s'ils laissent craindre une certaine niaiserie. Ce n'est pas trop grave pour un jeu de plateformes à la Mario (où, en ce qui me concerne, ils peuvent jeter le scénario aux cochons), mais pour un jeu d'aventure, ça peut être plus gênant.

0:06 Mes deux pirates sont affiliés à la bande des Lapins des Mers! Ouais, ça fout directement la trouille... Leur ennemie jurée, Rose Rock, une pirate pré-ado en mini-jupe, se prépare à aborder le coucou de Zack, mais d'abord, elle se fait belle... en se dessinant une balafre à la Albator au rose à lèvres! C'est très chou, mais pour un environnement réaliste, puis-je vous conseiller d'encore attendre une semaine?

0:08 Sept sbires de Rose Rock sautent sur le toit de l'avion de Zack, et balancent des coups de marteau dessus. Y a le feu!! Pas le choix... Tout le monde saute!

0:11 En chute libre, Zack flippe un peu. Heureusement, je trouve un parapluie. (ouais, pendant ma chute libre, je sais...). Pas moyen de piger comment l'ouvrir, mais en le faisant pivoter dans tous les sens, je remarque un petit chiffre '2' sur la poignée. Héhé, j'appuie sur le bouton '2' de la Wiimote... Il s'ouvre! Sauvé.

0:13 Zack me dit de faire glisser le parapluie hors d'un cercle, je m'exécute... 'Bravo! C'est comme ça qu'on lâche un objet!' Je droppe le parapluie, et bien entendu, je m'écrase au sol, héhéhé... C'est très crétin, j'adore!

0:17 Je me retrouve accroché aux branches d'un arbre. En secouant la Wiimote, on secoue l'arbre. Blaf! Ma gueule par terre.

0:19 Nous sommes sur un îlot, et de l'autre côté de l'eau, un coffre! Pas la peine de vous faire un dessin, un pirate qui voit un trésor, c'est comme Maïté qui repère un foie de veau. Un gros mille-pattes apparaît, et Wiki (qui, je vous le rappelle, a la faculté de se transformer en cloche) sonne pour transformer le mille-pattes en scie, avec laquelle je peux scier l'arbre, en utilisant la Wiimote. Chez les scouts, rien ne m'horripilait plus que de faire les constructions en bois (ok, à part la messe dominicale), et pourtant, ici, je trouve ça sympa... Ouaip, le virtuel est en train de gagner des parts de marché sur le réel, et le jour où WiiSex sortira, l'humanité sera bien dans la merde.

0:24 Donc, l'arbre scié fait office de pont, et j'ouvre le coffre. En se faisant, je libère le crâne de Barbaros... La tête parle toute seule, ce qui me rappelle vaguement l'un des meilleurs RPG de l'Univers, Planescape Torment. On fait un deal: on lui retrouve les 16 parties manquantes de son corps, et il nous file son vaisseau légendaire!

0:26 Le niveau, -car apparemment, c'est un jeu d'aventure à niveaux-, se termine... Je score 40.000 points, et j'ai récupéré 2 'trésors' (vous excitez pas, c'est juste la scie et le parapluie...). Un score? Ben ouais, au mieux vous effectuez les actions Wiimote, au plus haut sera votre score. C'est assez bizarre (et on peut même recommencer le niveau, pour les vrais malades).

0:28 Je suis dans mon repaire de pirates, où je peux consulter les trésors, objets et adversaires rencontrés (une bonne centaine de chaque, le jeu s'annonce volumineux!), et aussi acheter des 'poupées oracle' et des 'tickets renaissance'. Heureux soient les pauvres: j'ai pas un sou en poche, je ne suis donc même pas tenté.

0:31 Il est temps de tenter un deuxième niveau: 'le puits tragique'. Il y aura donc un puits, qui risque bien d'être tragique, merci pour le suspense...

0:33 Une porte fermée à clef. Je vois la clé, suspendue à une colonne, mais je suis trop petit pour l'attraper. Heureusement, je vois un serpent. Wiki sonne et le transforme en pince. Avec la pince, je peux attraper la clé (action Wiimote, avec la gâchette, la clé se resserre, puis il faut tirer sèchement pour la détacher). Très bien foutu, même si l'énigme est débile.

0:35 J'ouvre la porte, et derrière celle-ci, le coffre! Je fonce... et le sol s'effondre sous mes pieds. Je m'empale, Prince of Persia-style, sur des piques. Ah ouais, le puits tragique, grrr.
Ici, je dois recommencer tout le niveau, mais si j'avais eu un Ticket Renaissance, j'aurais probablement pu renaître ici. Vivement que je puisse m'en payer!

0:40 Je recommence, donc, et j'en profite pour ramasser un max de fric en secouant les arbres et en soulevant les rochers. Ca sent bon le jeu plein de petits secrets planqués partout...

0:42 Après avoir ouvert la porte, je fais gaffe, cette fois, et ce puits est en fait tellement visible que je me demande comment j'ai pu le louper la première fois. Il y a un levier, mais une fois encore, il est trop haut pour moi. Et je n'ai plus mon serpent/pince!?

0:44 Zack ne peut transporter qu'un objet à la fois, je vais donc rechercher la pince à l'endroit où j'ai ramassé la clé. Je tire ensuite sur l'anneau, et à présent, le sol est praticable: j'ouvre le coffre et y trouve une des 16 pièces du corps de Barbaros... Allez, encore 15!

0:46 Troisième niveau, après un bref passage au repaire: 'les 3 Colosses'. Il y a trois pièces cylindriques de taille égale devant moi. J'imagine que je dois les empiler, à l'aide de la Wiimote, mais rien ne se passe...

0:48 Sur un mur, je trouve un dessin de ces trois pièces, empilées dans un certain ordre. Je comprends alors que non seulement l'ordre a de l'importance, mais aussi l'orientation des pièces. Pour y arriver, il faut tourner la Wiimote de 180° quand on a la pièce en main. C'est déjà un peu moins trivial, comme énigme. En récompense, je reçois une manivelle double face. Ca tombe plutôt pas mal, il y a deux slots pour manivelle un peu plus loin.

0:52 Je tourne la première manivelle, et je reçois un gros caillou. Super. J'essaie le deuxième slot: la manivelle ne s'adapte pas... Mais avec un coup sec du poignet, la manivelle saute dans la main de Zack et se retourne, avec cet fois un embout qui marche. Je tourne... et je me ramasse une grosse balle en pierre qui me roule dans la tronche: sprotch, mort écrasé...
Peut-être devrais-je d'abord voir comment utiliser le caillou reçu ci-avant?

0:59 Même si ça permet d'améliorer son score, c'est assez broutant de devoir recommencer le niveau... Je découvre finalement une dalle à pression, sur laquelle poser mon caillou, comme une vulgaire Lara Croft. Hop, la pierre qui roule n'écrase plus le mousse, à moi le coffre!


Vais-je continuer à y jouer? Oui.

Pourquoi? Malgré des atours un peu enfantins et un scénario à la ramasse, on sent qu'il y a un vrai jeu derrière. Il y a pas mal de manipulations élémentaires, à la Wario Ware, mais qui se justifient car elles appuyent de belles énigmes.

En fait, Zack et Wiki, c'est un peu comme Eve Angeli. Fort mignon à regarder (sans être superbe), agréable à manipuler, assez profond, pas grand'chose de passionnant à raconter, mais on se réjouit quand même de passer quelques heures dessus.



mercredi 16 janvier 2008

Burnout Paradise



Editeur: EA
Développeur: Criterion Studios
Plateformes: PS3, XBOX 360.
Date de sortie: 24/01/2008.
Genre: Urban Racing.
Site Officiel.
Version testée: Démo XBOX 360.


Le pitch: Débloquez les 75 caisses et les 120 épreuves de Paradise City en remportant courses et cascades dans tous les coins de la ville.

Le contexte: Le monde avait autant besoin d'un nouveau jeu de bagnoles que Benoît XVI d'une boîte de capotes king size. Et pourtant, Criterion Studios nous sort des condoms pontificaux goût hostie lubrifiés à l'eau bénite Burnout Paradise, un titre qui nous promet une aire de jeu immense, extrêment détaillée et directement accessible, pour une liberté totale et un plaisir de jeu inégalé. Sans y prendre garde, on se laisserait presque emballer par ce blabla marketing qui sent des aisselles, mais depuis Halo 3, nous avons tous appris qu'un thon en lingerie fine Victoria's Secret, ça reste un thon.

Sur la XBOX 360, mon titre de référence en matière de course urbaine reste toujours ce bon vieux NFS: Most Wanted. Fastoche, y a qu'à comparer!

0:01 Le jeu se déroulant à Paradise City, j'avais un peu la trouille d'être assailli d'entrée par l'insupportable voix nasillarde de cette grande andouille pathétique (dont le nom est un anagramme d'ORAL SEX, ça m'amuse beaucoup, fatalement).
Dieu merci, la theme song est une chanson certes insipide, mais sans aucune mesure avec ce qui précède.
[mais Paradise City fait bel et bien partie de la tracklist finale, je vous aurai prévenu.]

0:02 Un logo apparaît au centre de l'écran, avec la devise latine: 'Loco Pedal Ut Metal'. Les joueurs, c'est comme avec les femmes: si tu les fais sourire, c'est déjà à moitié dans la poche.

0:04 Je reçois mon permis de conduire, et si j'avais eu une caméra XBOX, j'aurais pu y mettre ma photo... Super.

0:06 Et pour recevoir ma première caisse, on m'invite... à la casse. on me file une poubelle sans nom, et je suis prié de me rendre au garage le plus proche pour redresser la tôle. Ca commence bien.

0:09 Je me balade un peu en ville, sans trop savoir où aller, quand on m'explique que je dois m'arrêter à un feu rouge pour déclencher une mission. Ok, je trouve un feu rouge... mais la mission est désactivée dans la démo. Passionnant.

0:11 Après deux, trois autres feux rouges désactivés, je ne trouve toujours rien de fort intéressant à faire. Par contre, je commence à bien maîtriser les commandes: gâchettes pour accélérer et freiner, un bouton frein à main, un bouton turbo, rien que du classique, niveau Sacha Distel. La jauge turbo se vide au fil du temps, mais en passant dans une station-service, elle se remplit.

0:12 Graphiquement, la ville est très belle mais assez vide, en fait. Peu de trafic, et surtout, pas le moindre piéton. Ce qui me permet de rappeler que j'attends toujours une suite à Carmageddon... L'effet de vitesse est assez sympa, mais le turbo est un peu mou du genou. Probablement plus réaliste que dans NFS, en fait, mais j'étais assez fan de l'effet de flou qui accentuait grandement la sensation de rapidité extrême.

0:14 Aaah, je trouve enfin un feu rouge qui enclenche une mission. C'est une course, toute simple, à travers la ville, contre 7 adversaires. Une boussole nous indique la direction générale, et une mini-carte reprend l'ensemble des routes. On est complètement libre de choisir le chemin qu'on veut, mais mon instinct me souffle de suivre les concurrents devant moi. Trop fort.

0:16 Malgré un crash synonyme de sinistre total, je refais mon retard grâce au turbo, et je termine premier! Mais boudons un peu notre plaisir: les zig-zags des concurrents devant moi semblaient fort peu réalistes, et la manière dont j'ai 'avalé' tout le monde en fin de course me laisse un goût bizarre... (façon de parler, bande de lourdingues).

0:19 Le jeu comporte une petite vingtaine de quartiers, mais seul un d'entre eux est dispo pour la démo. Je me viande contre des gros blocs de béton bloquant l'accès à un autre quartier. Un panneau routier indique: 'Road Closed. Reopening January 2008!'

0:21 Je trouve un autre feu rouge, qui cache une autre épreuve. J'ai 1'20" pour rejoindre l'arrivée, de l'autre côté du quartier, mais cette fois-ci, pas d'adversaire sauf le chrono... Ouais, genre comme une course, mais en moins marrant.

0:23 Le temps est écoulé, et je ne suis pas à la moitié du trajet! Djûû, va falloir repérer les raccourcis.

0:32 Après dix minutes de repérages, je retente le coup... Pas beaucoup mieux!

0:34 Troisième tentative, je me paie un frontal: un ralenti détaille à merveille la tôle qui se déforme, le pare-brise qui explose... Je ne vais jamais y arriver.

0:37 Caramba, encore raté. Bon, plus trop envie de persévérer. Si c'est pour passer des heures à explorer chaque recoin dans l'espoir de trouver un petit raccourci, j'aime autant jouer à GTA et faire des trucs marrants, pas des simples chronos. J'ai repéré une épreuve 'cascades', je vais essayer ça.

0:41 Le principe semble simple: en deux minutes, il faut faire des sauts, tonneaux, et autres cascades pour un total de 50.000 points. Le tracé est libre, à moi de trouver les bons spots.

0:44 Bon, donc je devais faire 50.000 points, et je termine... à 1560. Impressionnant. En guise de cascades, j'ai juste trouvé une rampe tellement pitoyable que même les skaters cracheraient dessus. A 400 points le saut, je suis pas près de taper le hi-score...

0:48 J'ai pigé qu'il devrait y avoir moyen d'augmenter un multiplicateur, mais pas moyen d'y arriver... 4700 points cette fois-ci, parce que les accélérations turbo rapportent aussi quelques points.

0:53 Aaaah, je pense que je peux le faire! En empruntant la digue, il y a toute une série de gros sauts qui font grimper le multiplicateur. Je termine à 9920 cette fois-ci, mais j'ai perdu plein de temps à cause de ploucs qui roulent en respectant les limitations de vitesse. Faut pas s'étonner que je leur bourre dedans!

0:54 27.500! La prochaine est la bonne! J'ai trouvé un des 6 super-sauts du niveau, une grosse rampe qui devrait m'envoyer en plein milieu d'un chantier, mais je me suis écrasé contre la facade...

0:56 Assez bizarre. Quand on met le jeu en pause, l'écran passe en noir et blanc, tendance zen, et l'accompagnement sonore est un morceau classique connu. Quitte à me foutre la honte, tant pis: je connais, sans pouvoir le nommer, ce 'tube' car on l'entend souvent dans les stades de foot. Heureusement, les crédits mentionnent la Marche Trimphale de Verdi. Voilà, voilà, qui eût cru que ce bon
Giuseppe allait se les geler dans les travées du Stadio delle Alpi pour trouver l'inspiration?

1:01 Je termine en beauté en effectuant près de 110.000 points. Il suffisait de prendre tous les sauts en enfilade au bord de la plage. Mon multiplicateur, enthousiasmé par tant d'audace, grimpe à x6, ce qui simplifie la tâche.


Vais-je continuer à y jouer? Non.

Pourquoi? Ce n'est pas que Burnout Paradise soit mauvais, mais je ne le trouve pas franchement excitant non plus. Oui, il est beau, mais les trois épreuves disponibles (je ne pense pas qu'il y en ait d'autres dans la démo) m'ont laissé soit blasé, soit frustré. Ceux qui rêvent d'explorer la ville de fond en comble pour trouver tous les spots et raccourcis seront probablement aux anges. Personnellement, ça me fait plutôt chier. Et avec mon sens de l'orientation épouvantable, ce genre de liberté est nettement plus fatiguant que grisant. Donc, pas pour moi, merci, mais vous pouvez toujours tenter le coup.

jeudi 10 janvier 2008

Anno 1701



Editeur: Disney (ah ouais, quand même)
Développeur: Sunflowers
Plateformes: DS, PC.
Date de sortie: 07/2007.
Genre: Stratégie bien prise de tête.
Version testée: Version complète DS.


Le pitch: A l'aube du 18° siècle, explorez les archipels du Nouveau Monde pour satisfaire vos colonies en pleine expansion.

Le contexte: True story: depuis l'année maudite où il s'est pointé avec le Guide Ippa des Musées et une pleine brassée de chaussettes tricotées, mon coup de gueule d'enfant meurtri a permis à ce bon vieux Papa Noël de se recentrer sur son core business, à savoir: faire plaisir aux enfants. Depuis lors, en effet, le vieil homme veille généralement à déposer sous mon sapin des présents de bonne tenue.

Cette année, c'est Anno 1701 que j'ai déballé d'un geste fébrile. Et comme il me savait en vacances loin de toute civilisation, le brave homme
a pensé que la version DS serait la bienvenue.

La série des "Anno..." se décline par tranche de 99 ans, à savoir Anno 1503, 1602 et maintenant 1701. Elle a rencontré un joli succès sur PC, même si je dois reconnaître que je ne suis pas vraiment un expert de ces simulations teutonnes, n'ayant jamais paluché les versions précédentes. En d'autres termes, je ne suis pas vraiment un seigneur des Anno. Voilà, ça c'est fait.

Adapter un jeu de gestion à l'allemande sur consoles portable semble un pari assez couillu. Alors, jolie réussite ou plantage mémorable?


0:01 Première mission: désactiver au plus vite la musique du jeu, vraisemblablement écrite par un ou deux babouins virés du projet Shakespeare, et qui élève la muzak d'ascenseurs au rang de sublime plaisir des sens.

0:02 C'est fait! Le silence qui s'ensuit est la plus belle des récompenses.

0:03 Le jeu propose trois modes de jeu: un mode bac à sable, une campagne et un mode multijoueur. Le bac à sable permet de partir de zéro, avec une flopée de paramètres ajustables (taille et fertilité du monde, nombre d'îles, aggressivité des ennemis...). Mais c'est tout de même la campagne que je vais essayer.

0:04 Petite intro slideshow: à la mort de notre Roi, c'est la reine Marie qui nous charge d'explorer le Nouveau Monde, et, tant qu'à faire, de crêper le chignon de cette grosse pouffe de Reine Elisa.

0:10 Chapitre 1, mission 1: Premiers pas. Je trace une route, et déjà, c'est pas hyper pratique: deux fanions apparaissent, et il faut les drag'n'dropper (en attendant le terme français officiellement préconisé par ces vieux clowns tristes de l'Acacadémie française) aux endroits voulus, puis valider. Je veux pas jouer mon chiant, mais cela aurait été plus facile de simplement tracer la route au stylet, non?

0:12 Bon, la route est tracée. Je construis 8 petites maisons. Ni Quick ni FNAC à l'horizon, mais malgré cela, les premiers pionniers prennent rapidement possession des lieux...

0:14 Pour construire une ville digne de ce nom, outre un bon paquet d'or, il faut du bois, de la pierre et du fer. La Reine nous a fourni un stock appréciable, mais avec toutes ces maisons, le bois commence à manquer: je construis donc une hutte de bûcheron un peu à l'écart.

0:18
Bien entendu, le mécanisme est éculé mais bien rôdé, mes pionniers se mettent à raler: ils crèvent la dalle, et il serait de bon ton de construire également une cabane de pêcheurs, et de la relier à l'entrepôt. C'est tout mignon, on peut voir la barque rentrer au port, et un porteur achemine les vivres jusqu'à l'entrepôt. QUOI? Il est pas frais, mon poisson?

0:20 Les habitants sont pour l'instant de niveau 1 (pionniers). De gros tâcherons de base qu'on peut à peine exploiter... Une misère. Mais si on satisfait à tous leurs désirs, ils vont évoluer en colons, et me rapporteront plus. Alors, ils désirent de la bouffe, ça c'est géré, mais aussi du tissu et... une église ?! Pour ma part, je trouve que mon îlot manque avant tout d'un bon Café des Sports avec Leffe à la pompe, baby-foot et petite restauration jusqu'à l'aube. Enfin, c'est eux qui voient.

0:24 Je leur balance donc un élevage de moutons, et je leur bricole une chapelle (qui me déglingue mon stock de pierre). Mais ils sont contents, apparemment, et je vois les maisons s'embellir, mes pionniers sont en train de devenir colons! Le mécanisme, pour les connaisseurs, est rigoureusement semblable au superbe Pharaon. Un jour, quand j'aurai le temps, je réinstallerai cette merveille...

0:28 Je le savais! Mes colons souhaiteraient à présent une taverne! Alors, bande de nazes, on s'en lasse vite, hein, des homélies en latin du Père Adalbert? On troquerait volontiers le Tuc sans sel qu'il distribue chichement en fin de show contre une bonne assiette de chips
, mmmh? Bon, je dois refaire mon stock de pierre, mais la montagne est trop loin de mon entrepôt. Heureusement, je peux ériger un marché, qui joue, pour autant que je pige tout, le rôle d'entrepôt à distance.

0:30 Hop, une carrière, un tailleur de pierre relié par la route au marché, et ma petite entreprise commence à bien fonctionner.

0:32 Pour terminer cette première mission, je dois juste atteindre une balance financière positive. A partir d'un écran de taxation, j'ajuste le taux d'imposition à ce subtil point d'équilibre où les habitants ressentent un étranglement bien réel, mais sans pour autant ressentir le besoin vital de s'enfuir en courant. Voilà: juste comme en Belgique, en fait.

0:34 Je ne sais pas si je dois m'en inquiéter, mais je prends un certain plaisir à voir mes ploucs courir dans tous les sens pour mon profit personnel.

0:36 Mission 2: Une nouvelle île. Des Iroquois belliqueux veulent me scalper, mais une certaine Hanna sait comment les calmer. Y a pas qu'à Hollywood que les scénaristes n'en branlent plus une.

0:40 Marie, notre bonne Reine, a constaté nos carences en fer (malgré une bonne assiette d'épinards de temps à autre), et propose de nous envoyer une cargaison de métal, contre du tissu et du bois. Marché conclu.

0:51 Pour réussir cette mission, il est impératif de trouver Hanna, qui crèche sur une autre île. Il faut donc construire un chantier naval, puis un bateau, et l'envoyer explorer la carte du monde, où plane actuellement un fog-of-war des plus épais.

0:55 J'envoie mon bateau dans tous les sens, mais cette Hanna est bien planquée! Pendant ce temps, mes colons deviennent de plus en plus exigeants: ils veulent une école, des céréales, du thé, du sucre... Micro-manager tout ce petit monde au stylet est une tâche très prenante, mais pas si évidente, malgré l'aide d'un conseiller, car il faut veiller à garder un budget équilibré!

1:00 Yes! La voilà! Elle va intercéder pour moi auprès des Iroquois. J'arrête ici, mais je pense être proche de la fin de cette deuxième mission/tutorial.

Vais-je continuer à y jouer? Oui.

Pourquoi? Pour une raison qui m'échappe, j'aime beaucoup les jeux de gestion à la Pharaon, où il faut produire et acheminer un nombre important de ressources différentes. J'aurais peut-être dû faire magasinier, dans la vie... En tout cas, ces jeux se font très rares, alors ne boudons pas notre plaisir: Anno 1701 est une vraie réussite sur DS, et me donne diablement envie d'essayer son grand frère sur PC!