Editeur: Sony Développeur: Sony Plateformes: PS3, PSP. Date de sortie: Juin 2008. Genre: Casse-tête 3D. Site Officiel. Version testée: Version complète PSP. | |
Le contexte: Après 50 semaines ayant filé au rythme du poker et de la masse de jeux vidéo traités ici, quoi de plus normal que de réserver deux semaines de vacances au soleil avec ma petite famille?
Et comme geste de bonne volonté, j'ai même accepté de laisser, de mon plein gré, le laptop à la maison, afin de porter toute mon attention sur les exaltantes tâches familiales qui m'attendaient loin du monde moderne. (étant aussi papa gâteau enthousiaste qu'indécrottable geek tendance couch potato, je laisse à chacun le soin d'évaluer le degré de cynisme de la phrase qui précède).
Dieu merci, le club de vacances local n'était pas équipé de Wi-Fi, ce qui m'a évité deux semaines de profonde dépression, voire un achat impulsif franchement démesuré.
Mais tout comme il n'est probablement pas raisonnable de confier la gérance du club Mickey de Palavas-les-Flots à un Marc Dutroux fraîchement libéré pour bonne conduite (ce qui ne saurait tarder, car en Belgique, perpétuité incompressible se traduit généralement par une petite dizaine d'années), il ne fallait pas espérer, en ce qui me concerne, un sevrage complet de jeux vidéo. Et dès le premier jour, dès les premières emplettes au Super Hue local, je suis donc parvenu à glisser subrepticement Echochrome entre les paquets de langes et les bouteilles de Troussepinette locale, qui n'est pas une position obscure du Kama Sutra mais bien un breuvage assommant à base d'épines noires (c'est Madame qui sera contente), mais qui devrait raisonnablement faire l'affaire dès lors que la Duvel la plus proche se trouve à une journée de voiture.
Echochrome, donc. Qu'en dire, sinon que le graphisme en noir et blanc rappelle furieusement Escher (le génie hollandais, pas l'irritant braillard suisse). Et que le concept de se jouer de la perspective pour créer de nouveaux passages semble intéressant... Allons-y!
0:05 Après le désormais classque upgrade système de ma PSP, j'entame le tutorial. Une voix de téléphone rose m'enseigne les 5 lois d'Echochrome. Premièrement, la loi du déplacement subjectif: si deux chemins semblent se toucher, ils se touchent. Avec le stick, on peut faire tourner l'enchevêtrement de poutres dans tous les sens, et effectivement, on peut faire coller entre eux des chemins qui étaient séparés... Bizarre. Une sorte de pantin que je ne contrôle pas peut désormais marcher sur les 2 poutres.
0:07 La loi de l'atterrissage subjectif: si mon pantin tombe dans un trou, il atterrit sur la première poutre située en dessous. OK.
0:09 L'idée est donc la suivante: tout une communauté se balade de façon aléatoire sur le niveau, et tout ce que je peux faire, c'est de faire pivoter en 3D tout le niveau...
0:10 Troisième et quatrième lois: les lois de l'existence subjective et de l'absence subjective sont assez similaires. Si un écart entre deux poutres est caché, il n'existe pas. Si un trou est caché, il n'existe pas. Et comment cache-t'on son trou, me demanderez-vous? En faisant passer un autre élément à l'avant-plan...
0:15 Et pour s'achever, la cinquième loi, celle du saut subjectif. Cf loi 2, mais en sautant, pas en tombant. Voilà voilà. Ces 5 lois péniblement digérées, la voix sexy du tutorial passe en revue les différents modes de jeu: solo, où il faut récupérer tous les personnages disséminés dans le niveau.; et paires, où il faut regrouper les personnages noirs et blancs entre eux. Le petit exercice censé illustrer la simplicité du concept s'avère être un casse-tête sans nom, que je parviens à résoudre après vingt minutes de perplexité et de frustration croissantes. Je suis absolument incapable de décrire la méthode suivie. Pas bon signe.
0:36 Un dernier mode corse encore la difficulté en ajoutant des ennemis, qui renvoient notre personnage en arrière en cas de contact. Je m'attends au pire, mais cette fois, le petit exercice est relativement facile...
0:38 Un petit mot en passant sur la bande-son, une musique classique, orchestrale et douce, légèrement agaçante sur la longueur, mais qui aura au moins le mérite de faire fuir ventre à terre les tecktoniciens à capuche. Good job.
0:40 Voilà, je peux enfin entamer le mode libre. Il y a 5 modes de difficulté, mais à voir la douleur générée par le tutorial, je vais me la jouer profil bas et choisir le plus facile.
0:44 Premier niveau, A1. Pour une raison qui m'échappe, et aussi parce que je suis trop fade que pour ouvrir le manuel, je ne pige pas pourquoi un de mes personnages a un oeil dessiné au-dessus de la tête. M'en fous... Il y a deux personnages blancs, et deux noirs, qu'il faut rassembler. Pas de problème.
0:47 Deuxième niveau, qui s'appelle aussi A1, apparemment. Sont fous ces japs. Je commence déjà à sentir la frustration grimper... Il y a un personnage à rejoindre et un ennemi à éviter. Je sais parfaitement comment faire pour réussir le niveau, mais cela nécessite de coller au pixel près deux poutres, laisser passer l'ennemi, déplacer la poutre et la recoller ailleurs. Mais les contrôles sont encore moins bien foutus que la nouvelle tronche à Emmanuelle 'Daffy Duck' Béart, et je dois m'y reprendre à 20 fois pour enfin y arriver! Grrrr...
0:59 De plus en plus, le jeu semble consister à tourner la plateforme au hasard dans tous les sens dans l'espoir d'arriver, par hasard, à quelque chose d'utile, si le timing est heureux. On range le truc, je vais pas laisser cette merde me gâcher les vacances!
Vais-je continuer à y jouer? Non.
Pourquoi? Le problème se situe peut-être chez moi, mais je n'ai pris aucun plaisir à tâtonner au hasard dans ces quelques niveaux. La sauce ne prend pas... J'attendais beaucoup de ce titre, mais c'est raté.... et en plus j'ai lâché 30€ pour un titre dispo à trois fois moins cher sur le Store PS3. Mais quel con...