dimanche 27 juillet 2008

Echochrome



Editeur: Sony
Développeur: Sony
Plateformes: PS3, PSP.
Date de sortie: Juin 2008.
Genre: Casse-tête 3D.
Site Officiel.
Version testée: Version complète PSP.


Le pitch: Une centaine de niveaux vous attendent, où les illusions de perspective deviennent réalité et vous permettront d'atteindre la sortie.

Le contexte: Après 50 semaines ayant filé au rythme du poker et de la masse de jeux vidéo traités ici, quoi de plus normal que de réserver deux semaines de vacances au soleil avec ma petite famille?

Et comme geste de bonne volonté, j'ai même accepté de laisser, de mon plein gré, le laptop à la maison, afin de porter toute mon attention sur les exaltantes tâches familiales qui m'attendaient loin du monde moderne. (étant aussi papa gâteau enthousiaste qu'indécrottable geek tendance couch potato, je laisse à chacun le soin d'évaluer le degré de cynisme de la phrase qui précède).

Dieu merci, le club de vacances local n'était pas équipé de Wi-Fi, ce qui m'a évité deux semaines de profonde dépression, voire un achat impulsif franchement démesuré.

Mais tout comme il n'est probablement pas raisonnable de confier la gérance du club Mickey de Palavas-les-Flots à un Marc Dutroux fraîchement libéré pour bonne conduite (ce qui ne saurait tarder, car en Belgique, perpétuité incompressible se traduit généralement par une petite dizaine d'années), il ne fallait pas espérer, en ce qui me concerne, un sevrage complet de jeux vidéo. Et dès le premier jour, dès les premières emplettes au Super Hue local, je suis donc parvenu à glisser subrepticement Echochrome entre les paquets de langes et les bouteilles de Troussepinette locale, qui n'est pas une position obscure du Kama Sutra mais bien un breuvage assommant à base d'épines noires (c'est Madame qui sera contente), mais qui devrait raisonnablement faire l'affaire dès lors que la Duvel la plus proche se trouve à une journée de voiture.

Echochrome, donc. Qu'en dire, sinon que le graphisme en noir et blanc rappelle furieusement Escher (le génie hollandais, pas l'irritant braillard suisse). Et que le concept de se jouer de la perspective pour créer de nouveaux passages semble intéressant... Allons-y!


0:05 Après le désormais classque upgrade système de ma PSP, j'entame le tutorial. Une voix de téléphone rose m'enseigne les 5 lois d'Echochrome. Premièrement, la loi du déplacement subjectif: si deux chemins semblent se toucher, ils se touchent. Avec le stick, on peut faire tourner l'enchevêtrement de poutres dans tous les sens, et effectivement, on peut faire coller entre eux des chemins qui étaient séparés... Bizarre. Une sorte de pantin que je ne contrôle pas peut désormais marcher sur les 2 poutres.

0:07 La loi de l'atterrissage subjectif: si mon pantin tombe dans un trou, il atterrit sur la première poutre située en dessous. OK.

0:09 L'idée est donc la suivante: tout une communauté se balade de façon aléatoire sur le niveau, et tout ce que je peux faire, c'est de faire pivoter en 3D tout le niveau...

0:10 Troisième et quatrième lois: les lois de l'existence subjective et de l'absence subjective sont assez similaires. Si un écart entre deux poutres est caché, il n'existe pas. Si un trou est caché, il n'existe pas. Et comment cache-t'on son trou, me demanderez-vous? En faisant passer un autre élément à l'avant-plan...

0:15 Et pour s'achever, la cinquième loi, celle du saut subjectif. Cf loi 2, mais en sautant, pas en tombant. Voilà voilà. Ces 5 lois péniblement digérées, la voix sexy du tutorial passe en revue les différents modes de jeu: solo, où il faut récupérer tous les personnages disséminés dans le niveau.; et paires, où il faut regrouper les personnages noirs et blancs entre eux. Le petit exercice censé illustrer la simplicité du concept s'avère être un casse-tête sans nom, que je parviens à résoudre après vingt minutes de perplexité
et de frustration croissantes. Je suis absolument incapable de décrire la méthode suivie. Pas bon signe.

0:36 Un dernier mode corse encore la difficulté en ajoutant des ennemis, qui renvoient notre personnage en arrière en cas de contact. Je m'attends au pire, mais cette fois, le petit exercice est relativement facile...

0:38 Un petit mot en passant sur la bande-son, une musique classique, orchestrale et douce, légèrement agaçante sur la longueur, mais qui aura au moins le mérite de faire fuir ventre à terre les tecktoniciens à capuche. Good job.

0:40
Voilà, je peux enfin entamer le mode libre. Il y a 5 modes de difficulté, mais à voir la douleur générée par le tutorial, je vais me la jouer profil bas et choisir le plus facile.

0:44
Premier niveau, A1. Pour une raison qui m'échappe, et aussi parce que je suis trop fade que pour ouvrir le manuel, je ne pige pas pourquoi un de mes personnages a un oeil dessiné au-dessus de la tête. M'en fous... Il y a deux personnages blancs, et deux noirs, qu'il faut rassembler. Pas de problème.

0:47
Deuxième niveau, qui s'appelle aussi A1, apparemment. Sont fous ces japs. Je commence déjà à sentir la frustration grimper... Il y a un personnage à rejoindre et un ennemi à éviter. Je sais parfaitement comment faire pour réussir le niveau, mais cela nécessite de coller au pixel près deux poutres, laisser passer l'ennemi, déplacer la poutre et la recoller ailleurs. Mais les contrôles sont encore moins bien foutus que la nouvelle tronche à Emmanuelle 'Daffy Duck' Béart, et je dois m'y reprendre à 20 fois pour enfin y arriver! Grrrr...

0:59
De plus en plus, le jeu semble consister à tourner la plateforme au hasard dans tous les sens dans l'espoir d'arriver, par hasard, à quelque chose d'utile, si le timing est heureux. On range le truc, je vais pas laisser cette merde me gâcher les vacances!


Vais-je continuer à y jouer? Non.

Pourquoi? Le problème se situe peut-être chez moi, mais je n'ai pris aucun plaisir à tâtonner au hasard dans ces quelques niveaux. La sauce ne prend pas... J'attendais beaucoup de ce titre, mais c'est raté.... et en plus j'ai lâché 30€ pour un titre dispo à trois fois moins cher sur le Store PS3. Mais quel con...

mercredi 2 juillet 2008

Family Ski



Editeur: Namco Bandai
Développeur: Namco Bandai
Plateformes: Wii.
Date de sortie: 13 juin 2008.
Genre: Ski pour vieux.
Site Officiel.
Version testée: Version complète.


Le pitch: Vitesse, slalom, bosses, debout sur la Balance board ou assis dans son divan.

Le contexte: Vous vous rappelez cette expérience débile, 'Wii Fat Experiment', que j'avais entamée il y a un mois, et qui était censée me faire fondre de 9 kgs d'ici la fin des grandes vacances, rien qu'en secouant mon petit cul d'amour sur la Balance Board? Laissez-moi vous donner un update final à ce sujet.

La mauvaise nouvelle, c'est qu'après deux mois, j'ai pas perdu un gramme. 99,2 au moment où je vous parle.

La bonne nouvelle, c'est qu'on a appris à mieux se connaître, mon corps et moi. Jeu vidéo ou pas, courir comme un crétin pendant un quart d'heure est aussi crevant qu'idiot. Une fois accepté le fait que la seule manière réaliste de parvenir à perdre 9 kilos rapidement est de subir une ablation d'un membre, j'ai sagement rangé ma Balance Board sous une table, avant de connaître, grâce à l'Euro 2008, un mois de juin sportif comme je les aime réellement: des goals extraordinaires, des artistes inoubliables, des arbitres irréprochables, mais surtout l'émergence d'une nouvelle race de clown, surfant sur la détresse de tout un peuple pour faire rire coûte que coûte. Brillant.

Cependant, ma Balance Board n'est pas morte, et quoi de plus normal, en ce chaud mois de juillet, que de voir arriver un jeu de ski alpin utilisant ce périphérique. C'était censé s'appeler We Ski, ce qui était absolument jubilatoire, même si je reconnais parfois m'emballer un peu vite. Malheureusement, les marketeux nippons se sont sortis le nez de la poudreuse à temps et ont renommé ce titre: Family Ski. Bouarf...

L'engouement généralisé pour ce sport m'échappe quelque peu. Lâcher l'équivalent de trois mois de salaire pour avoir le privilège de monter et descendre le long d'une pente durant une semaine (moins les deux jours de trajet), s'il a neigé mais qu'il ne neige plus, me semble légèrement surfait, quel que soit les quantités de vin chaud ingurgitées entretemps.

Ca, plus les risques de fracture ouverte, et l'explosion exponentielle des risques de mélanomes?

Faites comme moi, adoptez une vie saine, sortez vos Balance Boards!

0:01 Faisant fi d'une musique de fond à crisper un babouin sourd, j'inscris mon Mii comme personnage du jeu. Message d'avertissement: Impossible de porter chapeau et lunettes avec les Mii. Euuuh, ok... Plaquer une texture de lunettes sur une texture de visage, j'imagine en effet que ça aurait demandé des prouesses programmatiques difficilement compréhensibles pour le vulgum pecus.

0:05 Premières leçons, à l'école de ski: le patinage, l'escalier pour remonter les pentes, et le chasse-neige. J'ai l'air complètement idiot... Et c'est encore un poil plus chiant que ces mêmes épreuves sur de vrais skis.

0:06 Et je n'ai toujours pas utilisé ma Balance Board... Peut-être fallait-il la configurer dans les options?

0:09 Ok, je devais cliquer sur une icône Balance Board bien planquée lors de l'écran de démarrage. Après, plus moyen de l'activer dans les options.

0:13 Grosse déception, d'entrée de jeu: la Balance Board ne prend en compte qu'un seul axe gauche-droite. Avec la Wii Fit, on accélérait en se penchant vers l'avant, ce qui était bien foutu. Ici, pour schusser, il faut... tourner de 90° la Wiimote et le nunchuk. C'est contre-intuitif, pour ne pas dire carrément con-con.

0:18 Bon, un peu de compétition: Courses, slaloms ou bosses? Tentons quelques courses. Il y a vingt courses différentes, je choisis Niveau 1. Pas de mode online, apparemment, il est juste possible de jouer en split-screen jusque 4 joueurs. Triste.
Une minute de schuss sans virage plus tard, et je gagne la course en solo contre un seul adversaire IA qui slalome tranquillement.

0:20 La deuxième course est un peu sinueuse, mais même en me plantant deux fois, je termine premier. Et pour être bien sûr de ne pas rendre cela intéressant, il n'y a pas de chrono, donc pas la moindre motivation pour tenter la même épreuve une seconde fois.

0:23 Pour la course suivante, mon adversaire part devant... Je ne parviens à tourner!! Logique, ma Balance Board était éteinte. Je vole dans une rambarde, je rallume ma Board... puis je rattrape tranquillou le touriste qui est supposé faire la course. Baaaîîîlle...

0:26 La quatrième épreuve est un chemin étroit et sinueux, et si on touche les bas-côtés de la piste, pas question de hors-piste, oooh non! On est projeté sur la piste comme si on heurtait un mur invisible! Après trois minutes de pinball pitoyable de part et l'autre des congères,... ben ouais, je termine premier, mon adversaire, Coubertin des temps modernes, ayant jugé préférable de m'attendre sagement!

0:37 Juste pour voir si les 16 courses suivantes sont aussi nazes, j'essaie, au hasard, la treizième. Après 6 tentatives, je ne parviens toujours pas à terminer premier, même si je suis toujours une petite demi-seconde derrière... Ok, ça me rassure un peu.

0:42 Le slalom: des portes à passer en solo, dans un temps imparti, avec 5 secondes de pénalité par raté. La première course doit être pliée en 45 secondes, je termine avec 7 secondes de mieux. La deuxième course, plus difficile, se négocie entre les sapins en-deçà d'une minute 20. Désorienté, je rate deux portes, mais termine de justesse dans les temps. C'est déjà un peu plus amusant que les courses...

0:44 Les bosses, c'est tellement chiant que les bras m'en tombent, alors je termine en essayant le mode freestyle, offrant apparemment tout un domaine skiable, avec remontées mécaniques, mémères en chasse-neige à éviter de justesse, la totale.

0:52 Certains NPC attendent en haut des pistes pour proposer une course ou un défi. Si on s'impose, on reçoit des points qui permettront, ô joie démesurée, d'acheter, par exemple, de nouveaux skis. Trop fort!

1:01 Il y a 160 points à accumuler, et au bout d'un quart d'heure et quelques défis réussis, j'en ai une dizaine... mais je me vois mal persévérer.

Vais-je continuer à y jouer? Non merci, sans façons.

Pourquoi? Sans scores à battre ni mode online, les courses présentent autant d'intérêt qu'une allocution papale. Le ski de Wii Fit écrase facilement cette daube. Et le mode freestyle amusera peut-être une demi-heure les plus ramollis d'entre vous.

Quant à moi, quitte à jeter mon fric par la fenêtre, j'aurais mieux fait d'acheter un petit lapin: quant, au bout de quelques instants, on se rend compte qu'en fait, c'est peu intéressant, on peut toujours l'égorger, le préparer à la gueuze et récupérer ainsi une partie de son investissement.


Bon, à présent mes louloutes, je vous quitte pour deux belles semaines de vacances bien dépaysantes, loin des jeux vidéo!

Hormis bien sûr ma DS, ma PSP,et peut être même, si je la joue finement, un laptop avec Galactic Civilizations et Heroes of Might and Magic V, bien ouais, c'est nécessaire pour le backup des photos, non?


A dans trois semaines!